Ayant organisé samedi dernier à Troyes une vente éphémère de 300 de ses maillots, le collectionneur Antoine Martin s'est confié à cette occasion à France 3 Grand-Est. Extraits.

"Un maillot, c’est toujours une petite madeleine de Proust. De nombreux critères entrent en compte quand on parle d’un maillot de foot. C’est l’histoire d’où on l’a eu, d’où on l’a chiné, du joueur qui nous l’a donné. Parfois, on en cherche un en particulier, celui qui nous a procuré des émotions. J’avais envie d’organiser un événement de partage autour du football, se donner l’occasion d’échanger avec plein d’autres passionnés. Quand ils achètent un maillot, ils m’expliquent qu’ils le prennent pour ceci ou pour cela. En fait, je voulais partager ma passion du foot. 

Je suis supporter de l'ASNL mais aussi de Palerme. Quand tu vois les joueurs qui sont passés dans ce club : Toni, Pastore, Cavani, Dybala, Sirigu...Et ce stade qui rassemble 35 000 supporters à chaque match. Mais mon premier maillot, c'est celui de l’Association Sportive de Saint-Etienne. Il est floqué du nom de Lilian Compan. Ce sont mes parents qui me l'ont offert, c'est celui de la saison 2003-2004. Ce maillot vert transporte avec lui un héritage particulier du club. Il représente la remontée en Ligue 1 après l’affaire des faux passeports. L’ASSE s’était vu pénaliser d’un retrait de sept points condamnant le club à la relégation."

Dans Zack en roue libre, Bafé Gomis est revenu sur ses vertes années. Extraits.

"Le 4-0 contre Monaco qui nous a permis de nous qualifier en Coupe d’Europe ? Ce qui a fait la différence, c’est le public de Geoffroy-Guichard. On sentait que ça faisait 26 ans que le club n’avait pas été européen. Ah, Geoffroy-Guichard… Je l’ai vu deux fois comme ça dans ma vie. Une fois j’étais remplaçant, c’était contre Châteauroux. On jouait le titre de champion de France de D2. Le public nous a portés les 20 dernières minutes. Et on voit Bridonneau qui n’est pas un avant-centre qui tente un retourné acrobatique. Il marque, on gagne ça part dans tous les sens !

Et puis il y a cette soirée contre Monaco. On part direct, centre de Payet, j’ouvre le score. La minute suivante, on me lance en profondeur. Sur cette action, je me sentais tellement fort… J’étais le petit jeune formé au club qui voulait remettre Saint-Etienne à sa place, en Europe. Je décide de la jouer égoïste en dribblant le défenseur monégasque Massamba Sambou, un Sénégalais. Je l’élimine et je fusille à bout portant Ruffier. C’était Geoffroy-Guichard qui donnait la confiance à un jeune formé au club, à ce félin que j’étais.

Avec 16 buts, j’ai fini 3^e meilleur buteur derrière Karim Benzema et Mamadou Niang. C’était ma saison la plus aboutie sous le maillot des Verts. Collectivement, remettre Saint-Etienne sur la scène européenne… Pour moi qui avais connu la 2^e division, c’était beau. Rendre la confiance qu’on m’avait donnée, c’était bien. Car je commence la saison, j’ai ce fameux bras de fer. On m’a mis hors du groupe. Par respect, par amour des Verts, alors que j’ai le PSG, j’ai l’OM, j’ai Manchester, j’ai Chelsea, j’ai choisi de prolonger car j’ai mon coach, Laurent Roussey, qui m’avait tout appris. J’ai mes copains Matuidi, Payet, Benalouane, Dabo, Feindouno.

Je veux découvrir l’Europe avec Saint-Etienne à Geoffroy-Guichard donc je prolonge. Je pense que pour moi c’est une erreur. Quand tu as apporté ce que tu dois apporter à Saint-Etienne, que tu as contribué à remettre les Verts sur la scène européenne, à la place où ils doivent être, tu dois partir. Parce que tu ne peux pas faire mieux. Et toi, tu commences à être international donc tu te frottes à des joueurs qui connaissent les grands clubs, cette pression chaque week-end. J’avais comme concurrents des joueurs qui évoluaient à Chelsea. Tu ne peux pas rester à Sainté, avec tout le respect que j’ai pour ce club.

En plus de ça, à la fin du mercato, j’apprends que Feindouno part. On commence une saison avec une équipe plus faible que la saison précédente car il fallait combler le déficit. Avec le recul je comprends mais sur le coup j’ai boudé. Ça m’a fait perdre du temps, j’ai fait des contre-performances, je n’ai pas été le leader que je devais être. La campagne de recrutement n’avait pas été réussie, on ne s’était pas renforcé avec tout le respect que j’ai pour les joueurs qui nous ont rejoints [Mirallas, Matsui, Machado, Monsoreau, Grax, Dos Reis, Sauget, ndp2]. Pour jouer l’Europa League, il fallait d’autres joueurs, même si on a fait une belle campagne européenne qu’on a payée en championnat.

Le départ de Pascal m’a affecté. Je me suis dit que j’avais refusé des propositions de grands clubs, certes avec une revalorisation méritée. Mais le salaire ne fait pas tout. Il y a des enjeux sportifs, une carrière à gérer. Je voulais continuer à être sélectionné, et pour ça il faut être performant individuellement et jouer les premiers rôles. En France, il y a un vivier de talents, une concurrence qui est énorme. J’ai fait cette erreur par amour de rester. Je ne l’ai plus refaite. Je ne regrette pas, c’est le destin. Je suis croyant donc voilà, je devais rester à Saint-Etienne. J’ai appris de cette année difficile.

Malheureusement pour moi, le train n’est jamais repassé pour jouer dans le genre de clubs qui me courtisaient.  Mais j’ai eu la chance de découvrir Lyon, qui était un très grand club les années 2000. J’y ai fait de magnifiques rencontres, j’ai vécu la Ligue des Champions, je suis retourné en équipe de France. Je ne le regrette pas, c’était une fierté pour moi. Même si aujourd’hui, quand je retourne à Saint-Etienne, ça ne fait pas plaisir à tout le monde.

J’aurais aimé apporter plus à l’ASSE mais j’ai fait en sorte d’éviter une relégation, ça aurait été une catastrophe pour moi de laisser le club en deuxième division. Lors de ce dernier match contre Valenciennes, j’ai marqué 2 buts, ça a permis à Sainté de se maintenir en première division même si ce n’était pas l’objectif de la saison. A la fin, je n’avais que Lyon mais j’étais content de rejoindre ce grand club de l’Olympique Lyonnais. Saint-Etienne n’avait pas budgétisé de finir à la 17^e place en 2009 alors qu’on avait fini à la 5^e place l’année d’avant. Il y avait un trou.

Dans un club, quand tu ne peux pas vendre tes infrastructures, ton centre d’entraînement, tu vends tes joueurs. J’étais une des valeurs marchandes les plus importantes avec un gros salaire. C’est moi qui devais partir en priorité. Je ne voulais pas faire de problème à mon club formateur. Je ne voulais pas faire en sorte qu’ils aient des problèmes financiers. On m’a fait comprendre que sans Coupe d’Europe il était difficile d’assumer mon revenu. Il n’y avait pas de club qui se battait pour moi car je sortais d’une saison à 10 buts. Vu le salaire que j’avais et l’indemnité de transfert que réclamait l’ASSE…

Je n’avais pas de club et Lyon est arrivé en fin de mercato. Ils avaient essayé d’acheter Gignac et Loïc Rémy. Toulouse a bloqué Gignac, Nice a bloqué Rémy. J’ai dit à mon agent que ça m’intéressait de jouer la Coupe d’Europe avec Lyon mais que j’avais fait un bras de fer avec Saint-Etienne, que ne n’avais pas envie d’un faire un deuxième. Je ne voulais pas altérer cette belle histoire d’amour, même s’il y a eu des moments difficiles, quand les supporters sont venus me chahuter au centre d’entraînement.

Je comprends les supporters stéphanois qui m’ont chahuté. Quand tu es le plus gros salaire, que tu es l’attaquant du club, que tu avais fait une saison précédente à 16 buts, que tu les as habitués à autre chose, que tu fais la tête car Feindouno est parti… Aujourd’hui j’ai le recul. Quand tu es supporter, tu payes un abonnement, t’as le club dans la peau. Les états d’âme de Gomis, t’en as rien à cirer en restant poli… Je comprends aujourd’hui car j’ai l’âge, j’ai le recul. Il n’y a que Lyon qui arrive, je ne vais pas au clash. Un jour, le club vient me dire : « On est d’accord avec Lyon, il faut que tu partes. » J’ai baissé mon salaire pour aller à Lyon et éviter que Saint-Etienne ait des soucis à la DNCG."

Sans surprise, Olivier Dall'Oglio et Gautier Larsonneur font partie des nommés aux trophées de l'UNFP du meilleur entraîneur et du meilleur gardien de la saison de L2. Pourtant sacré meilleur joueur du championnat les 2 derniers mois, Irvin Cardona n'a pas été retenu car il n'a débarqué à l'ASSE qu'en 2024.

Faites votre devoir de supporter des Verts : votez ODO et Larso ! 

Et profitez-en pour aider William Saliba à remporter le trophée du meilleur joueur français de l'étranger !

En conférence de presse, après la victoire de son équipe à Pau (1-2), le coach guingampais Stéphane Dumont s’est montré très transparent sur les nombreuses forces et la récurrente faiblesse qu’affiche son équipe depuis le début de saison :

« J’ai le sentiment d’avoir vécu un match que j’ai vécu plein de fois cette saison. On doit être capable de rentrer à la mi-temps en ayant au moins doublé la mise, largement. Et puis on est égalisé sur coup de pied arrêté. C’est un résumé global de la saison, malgré tout on a forcé la réussite pour pouvoir l’emporter, ce qui me semble logique J’ai beaucoup aimé le match de l’équipe avec un nombre incalculable de situations pour marquer comme depuis le début de saison. Aujourd’hui, depuis 35 journées, c’est nos nos limites. On a montré de la qualité tout le long du match, et on a montré du caractère. A l’extérieur on a un parcours magnifique, c’est à domicile que le bas blesse. A domicile, il faut montrer des armes différentes. La notion de coups de pied arrêtés est essentielle, et elle nous fait défaut depuis le début de saison, encore plus à domicile. Sur tout le reste on est ok : on a de l’allant, on a la faculté de presser haut, de récupérer énormément de ballons de se projeter et de se créer un nombre incalculable d’occasions. »

Fan du Chaudron, l'ancien défenseur du SCO et actuel capitaine du Stade Malherbe de Caen Romain Thomas évoque dans Le Courrier de l'Ouest la bataille pour la 2e place que se livrent Sainté et Angers.

"A Geoffroy-Guichard il y a une ambiance énorme, de Ligue 1.  Mais je les ai sentis bizarrement fébriles après leur but. Entre Sainté et Angers, tout se jouera dans la tronche. Les effectifs sont un peu cuits, même si Saint-Etienne a peut-être plus de monde. À la lumière de la dynamique de résultats, et des petits faits de jeu qui tournent pour les Verts, l’ASSE vit peut-être son momentum. Pour nous et pour filer un coup de main au SCO, j’aurais aimé qu’on ramène un résultat samedi après-midi."

Pour la 8e fois de sa carrière, Guillaume Paradis aura rendez-vous avec les Verts samedi à 19h00 au Roudourou.

Les 3 matches dirigés par le Sarthois dans le Chaudron se sont tous soldés par une victoire : le 27 janvier 2018 contre Caen (2-1, buts de Ntep et Bamba), le 11 février 2023 contre Dijon (2-0, buts de Krasso et Bouchouari) et le 30 octobre dernier contre Angers (buts de Sissoko et Pétrot).

Les Verts n'ont pas encore gagné à l'extérieur quand il était au sifflet. Ils s'y sont inclinés une fois (le 10 octobre 2022 à Sochaux malgré la réduction du score de Krasso) et y ont concédé 3 nuls : à Valenciennes le 27 août 2022 (buts de Maçon et Krasso), au Havre le 18 mars 2023 (buts de Bamba et Krasso) et le 29 avril 2023 à Rodez (but de Bamba).

On aura quand même noté que le seul match qu'il a arbitré cette saison au Roudourou s'est soldé par une victoire des visiteurs (Concarneau, le 16 décembre dernier). Aux Verts d'imiter les Thoniers !

Le stade Geoffroy-Guichard affichera complet lors de la réception de Rodez le vendredi 10 mais à 20h45 pour la 37e journée de Ligue 2 avant même l'ouverture de la billetterie physique pour le grand public. "Tout est parti après minuit en l'espace de quelques minutes" a confirmé Anaïs Durand (photo) ce matin sur France Bleu. "Je n'ai jamais vu ça depuis 10 ans, ça me fait penser à la réception de Manchester United" a ajouté la responsable de la billetterie de l'ASSE.

Ancien attaquant de Lens, Lorient, Toulouse, Grenoble, Brest, Montpellier et Nîmes, le consultant de beIN Sports Robert Malm rappelle au Courrier de l'Ouest que l'ASSE peut compter sur un super gardien et un fabuleux public pour atteindre son objectif de retrouver l'élite.

"Entre Saint-Etienne et Angers, la différence se fait sur des détails aujourd’hui. Les Verts ont un atout : Gautier Larsonneur dans les buts. Yahia Fofana est un très bon gardien, mais je lui avais dit après son titre à la Coupe d’Afrique qu’il manquait encore les arrêts presque impossibles qui font gagner des points dans les moments cruciaux. Larsonneur, lui, est dans cette excellence en ce moment. Ça peut faire la différence. Et puis à domicile comme à l'extérieur, les Verts ont du soutien partout. C’est un facteur important. Angers a de quoi faire, il leur faudrait un élan populaire. Bien sûr, ça peut mettre une pression, mais putain, quelle belle pression ! Je crois que les Stéphanois ont passé ce cap d’être inhibés, ça les porte."

L'AJA ayant renversé hier soir l'USL Dunkerque dans un stade Marcel-Tribut où l'ASSE s'était piteusement mais injustement inclinée le 3 février dernier, les Verts, à 4 points du leader icaunais à 3 journées de la fin du championnat, n'ont plus que 5% de chances de décrocher dans deux grosses semaines le 4e titre de champions de France de leur histoire selon Fabien Torre. Mais ils ont 70% de chances de finir aux deux premières places synonymes de montée directe d'après les savants calculs de ce maître de conférences en informatique à l'Universite de Lille.

Dans un entretien diffusé hier sur la chaine twitch Zack en roue libre, Bafé Gomis est revenu sur ses vertes années. Extraits.

"Quand vous avez 18 ans, il y a tout à travailler. J’ai eu la chance d’avoir eu un entraîneur exigeant, Frédéric Antonetti. Après mon premier match et mon premier but, il m’a tapé dans la main parce qu’il m’avait pas mal chahuté pendant la semaine. Il m’a dit : « Il faut que ça dure 15 ans. » Je remercie le coach Antonetti, aujourd’hui ça fait 20 ans que j’ai joué mes premiers matches sous ses ordres à l’ASSE. Je ne le remercierai jamais assez de m’avoir fait confiance.

Jouer à Geoffroy-Guichard, défendre ses couleurs, ce n’est pas facile quand on est jeune de gérer cette pression. Quand on parle de Chaudron, vraiment… Quand Geoffroy-Guichard est archi-comble, c’est vraiment difficile. C’est un club qui a ce lourd passé, qu’on le veuille ou non : l’épopée des Verts, les 10 titres de champions de France….

On le voit aujourd’hui, quand je regarde les Verts en deuxième division, il y a une chaude ambiance à Geoffroy-Guichard. Quand tu vis ça très jeune... Moi j’ai eu la chance d’être formé là-bas, je les ai connus à Jean Snella avec Alex, Aloisio. J’ai connu les difficiles moments de la D2, j’ai tout connu dans ce stade.

J’ai connu les odeurs de joint et tout ça (rires), c’étaient les merguez, c’était chaud, vraiment ! C’était le foot populaire. Nos places étaient dans le kop, à chaque but on se tombait tous dessus. En fin de saison, quand le club a terminé 5^e ou 6^e, à l’époque c’était la Coupe Intertoto je pense, on avait envahi le terrain, c’était énorme.

Le fait d’avoir connu tout ça en tant que spectateur, en tant que joueur formé au club, fait que lorsque tu joues, tu as une pression, tu sais qu’on te regarde, qu’on attend beaucoup de toi. C’était une pression difficile à porter pour moi.

Pascal Feindouno, vraiment, c’était un magicien ! C’était un joueur pétri de talent, l’un des meilleurs joueurs avec lesquels j’ai joué. Je suis vraiment triste car il n’a pas fait la carrière qu’il méritait. En mesurant mes mots, c’est un joueur que si tu le mets à l’essai au Real Madrid, au début ils le prennent un peu de haut et à la fin de la semaine ils le font signer en disant « on a trouvé un phénomène. »"

Le nez cassé après avoir pris un coup de coude du jeune ailier caennais Tidiam Gomis avant-hier dans le Chaudron,  Mathieu Cafaro devra se faire opérer. Le Progrès indique que le numéro 18 des Verts a choisi de repousser l’intervention chirurgicale au terme de la saison et devrait a priori jouer avec un masque dès samedi à Guingamp.

Ancien milieu de terrain de la réserve stéphanoise (de janvier 2015 à juin 2016) ayant porté ensuite les maillots de Rodez (d'octobre 2016 à juin 2019) et de Guingamp (de juillet 2019 à juin 2021), Jérémy Mellot joue depuis 3 ans à Tenerife (L2 espagnole). Le latéral droit de 30 ans a marqué hier d'une belle frappe croisée l'unique but de la victoire de son équipe sur le terrain d'Oviedo.

A 3 journées de la fin du championnat, l'ASSE a déjà battu son record de clean sheets sur une saison de D2/L2 que détenait l'équipe de Frédéric Antonetti promue il y a 20 ans. Les Verts avaient été hermétiques 18 matches (17 avec Jérémie Janot dans les cages, 1 avec Fabien Debec lors d'une victoire à Istres quasiment synonyme de montée).

Cette saison, l'ASSE a gardé sa cage inviolée 19 fois (18 avec Gautier Larsonneur dans les bois, 1 fois avec Etienne Green contre Angers à GG). 19, c'est le nombre de clean sheets réussies en D1 les saisons 1980/1981 et 1981/1982, surtout grâce à Jean Castaneda (37 matches) aidé d'Eric Solignac (1 match).

Mais le potonaute sam42 nous rappelle que le record de clean sheets d'une équipe première stéphanoise en championnat remonte à la saison 1992/93, à l'époque où les Verts étaient entraînés par Jacques Santini : bien protégé par son excellente charnière centrale Sylvain Kastendeuch-Jean-Pierre Cyprien, Joseph-Antoine Bell en avait réussi 21.

En conférence de presse après la défaite des siens contre Guingamp (1-2) Nicolas Usaï a fait de l’anti Riera en tressant des lauriers à notre futur adversaire : « Sur l’ensemble de la partie, on est tombé sur un adversaire de qualité et on aurait pu perdre sur un écart plus conséquent parce qu’ils ont manqué beaucoup d’occasions. Je suis très étonné que cette équipe de Guingamp ne truste pas les premières places. Sincèrement on avait le souvenir d’avoir pris une gifle à l’aller et ce soir j’ai trouvé que cette équipe avait beaucoup de maîtrise. J’ai trouvé Guingamp au-dessus de nous ce soir, très compact, qui défend très bien. »

On notera que si Guingamp a gagné ses deux derniers matches à l'extérieur (à Dunkerque et Pau) il a perdu ses deux derniers matches au Roudourou (face à Bastia et Angers). Depuis le début de saison l'En Avant est la 4ème équipe du championnat loin de ses bases mais seulement la 15ème à domicile (5 victoires en 17 matches).

Voilà de quoi nous rassurer un peu avant de rencontrer un adversaire qui nous avait malmenés à l'aller (1-3).

Hier, sous des trombes d'eau qui n'ont cependant pas altéré l'état du synthétique de l'Académie lyonnaise, les U15 de Jean-Philippe Primard étaient attendus par leurs vilains voisins qui avaient rapatrié pour la circonstance leurs surclassés en U16, mais qui devaient se passer de leur buteur maison, alors que les Verts déploraient les absences de Mahé Royet, Roméo Lebrun et Lorick Castro insuffisamment rétablis.

Des voisins ayant sûrement en tête un arrière-goût de revanche après leur défaite lors du match aller du 2 décembre dernier (2-0), et qui sont arrivés à leurs fins sur un score de 4-0. Ce score, trop lourd, ne reflète toutefois pas la physionomie du match qui aurait pu prendre une autre tournure dans les vingt premières minutes. 

En effet, contrairement au match aller, ce sont les Stéphanois qui ont dominé l'entame de cette rencontre et ont eu, à deux reprises, l'occasion nette d'ouvrir la marque. Tout d'abord par Melvin Bijot (photo), placé aux 5,5m au premier poteau, qui reprenait en demi-volée un centre venu de la droite mais le gardien détournait. Quelques minutes plus tard, Mathéis Piskor, décalé par Bryan N'Gindu, à l'entrée de la surface de réparation, côté gauche, n'arrivait pas à croiser sa frappe et permettait au gardien de s'interposer une nouvelle fois. Les Verts venaient de manquer de convertir deux belles situations, qui auraient pu modifier le cours du match.

Comme aurait dit, Pierre Salviac, le commentateur de rugby, les mouches allaient changer d'âne, et ce sont les vilains qui allaient ouvrir le score sur un coup de pied arrêté à la 20ème minute, avant de récidiver, toujours sur coup de pied arrêté à la 28ème. Coup du sort contre les Verts qui allaient encaisser un nouveau but à la demi-heure : sur un corner en faveur des Verts, les banlieusards récupéraient le ballon, et en utilisant la profondeur, en une passe, profitant du manque d'attention de la défense stéphanoise, un attaquant lobait Lorick Vial des 35 mètres. 

Après le repos, les vilains allaient ajouter un 4ème but à la 55ème, encore une fois sur un ballon dans la profondeur. L'attaquant en embuscade, profitant de la mésentente entre le défenseur et le gardien stéphanois, arrivait à mettre le pied pour lober ce dernier. Le score en restait là et le match se terminait donc sur ce score de 4 à 0, permettant aux voisins de s'emparer de la place de leader.

Quant aux U14 de Romain Marée, ils ont eux aussi pris leur revanche en s'imposant par 1 à 0, Kellian Bufferne inscrivant le but vainqueur à cinq minutes de la fin. 

Si l'on fait un bilan des derbys de la saison, il est parfaitement équilibré : dans les confrontations N3, U17, U15, U14, chaque équipe a gagné une confrontation. Comme quoi, l'herbe n'est pas plus verte outre A47 !

La composition : Vial - Lengi (Akil, 41ème), Bagelli, Jolivet, Marliac (Lengi, 60ème) - Thouilleux, N'Gindu (Shabani-Pont, 41ème), Mansouri (N'Gindu, 60ème ; Mansouri, 72ème) - S.Fuleki, Bijot, Piskor (Guechir, 41ème).

La réaction de Jean-Philippe Primard : 

"Le score est lourd, mais je ne conteste pas la victoire lyonnaise. Score lourd, qui me laisse toutefois des regrets, notamment par rapport aux vingt première minutes. Contrairement au match aller, notre entame a été bonne et marquée par deux occasions nettes que nous n'avons pas pu, pas su convertir. Au contraire, nous encaissons deux buts sur coup de pied arrêtés. Nous avons manqué de concentration, d'agressivité dans le bon sens du terme. En tous cas, cela nous a mis la tête sous l'eau, d'autant plus que nous encaissons un autre but avant le repos. Le match était alors plié. La deuxième mi-temps s'est équilibrée, même si les Lyonnais ont eu un peu plus le ballon. Lorick Vial, mis à part les quatre buts, n'a pas d'arrêt difficile à faire. Je le répète, le score est trop lourd, mais la victoire de l'adversaire, qui a été légèrement supérieur dans les duels, est quand même méritée sur l'ensemble du match. Le gros regret, c'est que nous avons eu l'opportunité de marquer les premiers et que cela aurait sûrement changé la physionomie et le cours du match."   

L’expérimenté défenseur angevin Florent Hanin (34 ans) s’est confié à Ouest-France sur le chassé-croisé de ce week-end :

"C’est un coup sur la tête. On était venus prendre les trois points, on repart en ayant perdu la 2e place. C’est un mauvais résultat, une mauvaise opération. Nous n’avons plus notre destin entre nos mains non plus, il faut aussi espérer un faux pas de Saint-Etienne. On connaissait le résultat des Verts avant de jouer, on savait qu’on devait gagner, donc ça ne changeait pas grand-chose à notre mentalité sur ce match. On savait ce qu’on avait à faire, on ne l’a pas fait. On va continuer, car on a la dalle. Il reste trois matches, on ne va pas baisser les bras maintenant.

Nous ne sommes ni 15e, ni 7e : on est 3e à deux points de Saint-Etienne, qui doit savoir qu’on ne va rien lâcher. Car on ne veut pas tout gâcher. On joue avant eux vendredi contre Pau, à nous de leur mettre la pression comme ils nous l’ont mise sur cette journée. La bagarre continue. J’avais dit que la 2e place était dure à tenir, Saint-Etienne l’a perdue la semaine après l’avoir obtenue, il peut aussi perdre des points, ça n’arrive pas qu’à nous. Et Auxerre est aussi concerné : ils sont à 3 points de nous, mais que vont-ils faire ce soir ?"

Avec un seul point d'avance sur les Verts (mais 3 sur Angers, premier barragiste), Auxerre, leader depuis 11 journées, se déplace à Dunkerque ce soir (20h45).

Et le coach Christophe Pélissier qui sait, fort de son passé picard, que rien n'est acquis, exhorte ses joueurs à ne pas déjouer selon des propos rapportés par la Pravda : "En 2017, Brest avait 8 points d'avance sur Amiens à cinq journées du terme. À la fin, c'est nous qui sommes montés (...) Quand le collectif veut aller chercher les choses, est tourné vers l'avant, les individualités ressortent. Ce n'était pas le cas à QRM, un non-match, et lors de la défaite logique à Rodez. Ce groupe est programmé pour attaquer et marquer des buts. Quand on sort du cadre, on voit bien que l'équipe est moins performante. Pour moi, les matches références sont les victoires à Bordeaux et contre Saint-Étienne où on a vu une AJA obnubilée tout un match pour aller marquer. On ne va pas changer notre façon de jouer. On doit se concentrer sur nous-mêmes. On doit aller chercher cette montée. Et on gagne un Championnat avec des victoires. Pas grâce aux défaites des autres. Maintenant, c'est vrai, avec notre goal-average favorable, deux victoires sur nos quatre derniers matches suffiront."

9e à 5 points du 5e Paris qu'il défiera à Charléty le 10 mai, l'EAG n'a que 7% de chances d'accrocher les barrages selon Fabien Torre. Mais les Costarmoricains, qui accueilleront ce samedi l'ogre stéphanois, se battront jusqu'au bout.

"On n'a pas fait de croix sur les barrages, on y croit encore. Je sais que ça va être compliqué mais on est un groupe, on y croit, honnêtement. Mathématiquement, ce n'est pas fini" a déclaré le jeune milieu de terrain Hugo Picard (20 ans), auteur du premier but de la victoire de son équipe avant-hier à Pau. "On va se concentrer sur la réception de Saint-Etienne samedi. Pourquoi pas remporter les 3 points ?"

Expulsé avant-hier dans le Chaudron pour avoir fauché Nathanaël Mbuku, le Caennais Brahim Traoré s'est exprimé dans Ouest-France après la défaite de son équipe. Extraits.

"C’est frustrant. On a commencé le match calmement et on s’est fait punir. On savait qu’il y aurait une ambiance de folie, cela n’a pas joué mentalement dans notre début de match. Mais plus globalement, les entames de rencontre sont un point d’amélioration pour nous. Après le but stéphanois, on a montré un super visage, avec une bonne qualité technique. On avait moyen de se refaire. On a réussi à se procurer beaucoup d’occasions, on a beaucoup poussé et tout mis en œuvre pour égaliser. Le problème, c’est qu’on n’a pas réussi à concrétiser. On est aussi tombé sur un très bon gardien.

J’ai pris le premier carton rouge de ma jeune carrière. Cela me fait forcément mal. C’est vrai, je suis en retard. Je ne pense pas que mon adversaire va vers le but mais l’arbitre m’a dit que j’étais le dernier défenseur. J’accepte son choix, j’aurais peut-être dû mieux jouer le coup. Mais ça fait mal. Quand tu fais une saison en jouant tous les matches, tu as envie d’enchaîner jusqu’au bout. Même le fait de ne louper qu’un seul des trois derniers matches me décevrait beaucoup. Je laisse mes coéquipiers mais ça fait partie d’une carrière. Cela va me servir pour la suite. Je vais apprendre de mes erreurs et revenir plus fort."

Auteur de son 27e but (dès la 55e seconde de jeu !) et de sa 11e passe décisive de la saison en 46 matches toutes compétitions confondues, Pierre-Emerick Aubameyang a été le principal artisan de la victoire de l'OM contre le RC Lens ce soir en clôture de la 31e journée de L1.

Increvable, Aubame a encore joué comme Jordan Veretout l'intégralité de la rencontre à 4 jours de leur demi-finale d'Europa League contre l'Atalanta. Pas mal pour un joueur que de nombreux supporters phocéens visionnaires considéraient comme "finito" quand il a débarqué sur la Canebière l'été dernier !

Patrick Moreau, coach des U19 stéphanois.

4èmes, à 4 points du second Montpellier, les hommes de Patrick Moreau, coach des U19 stéphanois, n’avaient que très peu de chances d’accéder aux Play-offs à 2 rencontres du terme du championnat. Pour continuer à y croire il fallait déjà s’imposer en Corse, face à l’AC Ajaccio, 11^ème avec 29 points.

Malgré un bon match, les Stéphanois s’inclinent 3 à 2, pas aidés par des décisions arbitrales « étranges ».

Côté vert, ce sont les deux attaquants Maxime Perard et Kenzo Kies qui vont faire trembler les filets adverses, mais ce sera insuffisant face aux 3 buts inscrits par Ajaccio, dont un qui semble marqué après un hors-jeu pourtant évident pour presque tout le monde et un autre sur un ballon qui n’a peut-être pas franchi la ligne…

Avec cette 8^ème défaite de la saison, les Verts sont désormais 5^ème du championnat, ils recevront le 12 mai Rodez, 3^ème qui a été tenu en échec aujourd’hui par Air Bel, 4^ème (0-0).

La composition : Massé – N’Diaye, Pedro, Tenniche – Grillot (Hornech 54^ème (Meite 69^ème), Cateland, Mouton, Mimoun (Sissoko 64^ème), Achour- Perard, Kies.

Buteurs : Perard, Kies

Une semaine après avoir arraché l'égalisation à la 95e minute contre le New York Red Bulls, Denis Bouanga (29 ans) a marqué la nuit dernière à la 92e d'une belle frappe poteau rentrant le but victorieux du Los Angeles FC contre les Timbers de Portland. C'est le 6e pion claqué cette saison de MLS par l'ancien attaquant gabonais des Verts.

DENIS DOES IT AGAIN IN THE FINAL MOMENTS#LAFCvPOR 3-2 pic.twitter.com/QmGUWmrRcd

— LAFC (@LAFC) April 28, 2024

Pour la première fois de son histoire, le Stade Brestois jouera une Coupe d'Europe la saison prochaine grâce à son spectaculaire 5-4 décroché à Rennes après avoir été mené 2-0. Auteur de son 6e pion de la saison, l'ancien capitaine stéphanois Mahdi Camara a marqué d'une reprise de volée du droit le 4e but de son épatante équipe au Roazhon Park avant de céder sa place à la 70e minute. A 3 journées de la fin, il est sur la 3e march du podium de la L1 avec 1 petit point d'avance sur le LOSC de son ancien coéquipier stéphanois Rémy Cabella.

Alors que le joueur formé à Sainté était remplaçant lors des 3 précédentes journées, sa 23e titularisation de la saison n'est pas passée inaperçue. "Il est revenu aux affaires par la grande porte. En piston d’un milieu de terrain “classique” version Roy. Dans son rôle de box to box, Mahdi Camara a bien fait les choses" souligne Ouest-France. "Son centre est à l’origine du but contre son camp d’Omari (48’). Et il est très bien inspiré en reprenant de volée le mauvais dégagement de Theate (66’). Un coup de canon gagnant."

Djylian N'Guessan buteur et expulsé aujourd'hui.

Les protégés de Frédéric Dugand, leaders avec 44 points mais seulement 2 longueurs d’avance sur le Cavigal de Nice et Monaco, recevaient les Corses de l’AC Ajaccio, 9èmes avec 31 points, pour l’avant-dernière journée de championnat.

A l’aller, les Verts avaient concédé le nul (1-1), malheureusement pour les jeunes Stéphanois, le match que vous avez pu suivre en live vidéo sur la chaine du club, s’est terminé sur le même score.

Sous la pluie, présente toute la rencontre, les coéquipiers du capitaine Rayan Boukadida vont dominer la première période, se créant une première belle occasion à la 10^ème minute, mais à 2 reprises le gardien corse s’interpose. Un peu avant la demi-heure, Djylian N’Guessan, sur un centre,  se retrouve seul face au gardien, mais sa tête est captée par ce dernier.

Dans la foulée, les Corses peu offensifs et seulement dangereux sur coup de pied arrêté vont profiter d’une mésentente entre deux verts. L’avant-centre ajaccien récupère le ballon dans la surface, réussit à se mettre en position de frappe, pour ouvrir le score. (Asse-AC Ajaccio 0-1 ; 33^ème)

Les stéphanois, privés notamment de Matéo Houngbo-Civier pour suspension et de Medhy Lutin Zidee pour blessure, réagissent vite et égalisent par l’inévitable Djylian N’Guessan (37^ème). C’est sur ce score de parité qu’est sifflée la pause.

Les jeunes Verts vont écourter la mi-temps pour se rassembler en cercle au milieu du terrain et se motiver tous ensemble. L’entame de cette seconde période est dominée par les Verts avec une frappe repoussée par le gardien adverse dès la reprise, puis une succession de corners pour les stéphanois, mais sans succès.

La rencontre se tend peu à peu, avec des Corses motivés comme s’ils jouaient leur survie.

En fin de match, les Verts pressent mais ne convertissent pas leurs occasions. Sur une dernière action, Djylian N’Guessan tente de faire la différence mais se fait sévèrement expulser sur une tentative de retourné.

Avec ce nul, les Verts sont rattrapés par le Cavigal de Nice, vainqueur des banlieusards (2-1) alors que Monaco a concédé le nul (0-0). Tout se jouera le 12 mai où les Stéphanois se déplaceront à Valence, pendant que le Cavigal recevra…L’AS Monaco.

Les Verts dont le goal-average particulier est favorable par rapport à Monaco mais défavorable face au Cavigal, doivent l’emporter à Valence et espérer dans le même temps que le Cavigal ne l’emporte pas.

La composition :  Colombet – Ben Rahem, F.Camara, Boukadida, Ruiz – Eymard (Prud’homme 72^ème), Depalle (Zerga 85^ème),  Tatuszka – Ben Tiba (Moulin 80^ème), N’Guessan, El Jamali (Guerroudj 85^ème)

Buteur : N’Guessan

La réaction de Frédéric Dugand : "On savait qu’Ajaccio avait un jeu direct. Il aurait fallu marquer et on a les occasions pour le faire, en première, comme en deuxième période. C’est le haut niveau, quand on est premiers, il faut savoir faire basculer les matchs, même quand c’est plus difficile. On a une fin de saison un peu compliquée, mais ce match à un autre moment de la saison on peut le gagner 4 à 0. Le rouge de Djylian N’Guessan est honteux, mais on va récupérer nos blessés et tout faire pour aller gagner à Valence. Il y a deux regards possibles sur notre situation, celui du formateur qui sait que cette saison est intéressante et que les joueurs auront beaucoup appris et celui du compétiteur qui sait que ce n’est pas terminé, qu’il faut y croire."

Patrice Garande, qui nous avait livré ses impressions avant la rencontre, a débriefé la victoire de l'ASSE contre Malherbe sur France Bleu Normandie. Extraits.

"Je ne suis pas déçu du match, les Caennais ont fait un bon match, ils ont répondu présent, avec les forces et les faiblesses de notre équipe. Il a manqué 10 minutes, on a explosé pendant le pressing de Saint-Etienne au départ mais après, on a fait plus que jeu égal. On n’a pas été efficace. Mis à part l’efficacité, que peut-on reprocher à nos joueurs à Sainté ? Pas grand-chose. Je les ai même trouvés mieux sur le plan physique que les Verts. Il a manqué l’efficacité, la dernière passe, peut-être un peu d’agressivité dans la surface.

Je viens de revoir le but de Moueffek. Il y a tout simplement un attaquant qui ne fait pas son boulot défensif. Il y a un oubli au bout de 5 minutes de jeu. Le mec qui centre, il est tout seul. Au plus haut niveau, ce sont ces détails-là qui font la différence, on est puni. Il y a cette passe intérieure et après on est pris. Il y a un appui, une remise et une frappe. Après, ça devient difficile. Le foot, c’est ça ! Après, ils ont fait ce qu’ils ont pu pour essayer de revenir. Il faut dire aussi que les Verts ont un gardien de but qui fait gagner des matches. Il n’a pas eu 36 arrêts à faire mais celui qu’il fait à la 87^e…

Est-ce que sur ce match Saint-Etienne était plus fort que Caen ? Non. Mais sur l’ensemble de la saison, dans plein de domaines, les Verts sont plus matures, ils sont plus forts. Nous, on peut battre n’importe quelle équipe sur un match mais il nous manque des choses. Qui a le plus de passes décisives dans l’équipe ? Nos deux latéraux. Il nous manque quelqu’un pour faire la passe entre deux. Le petit Brahimi est très bon mais c’est un gamin, il n’a pas encore ça. Mathias Autret, il n’a pas fait beaucoup de passes décisives.

Ce n’est pas une question de liant, c’est une question de profils de joueurs. Tous nos adversaires savent que si ce sont Abdi et Henry qui amènent tous les ballons… Dans le Chaudron on a eu le ballon, on a apporté beaucoup de variété dans le jeu, on a posé beaucoup de problèmes à cette équipe de Saint-Etienne sauf que dans le dernier geste, la dernière petite passe, dans les petits espaces, dans les trous de souris, on n’a pas ce joueur capable de donner le ballon au meilleur buteur du championnat pour qu’il n’ait plus qu’à la mettre dedans.

Je suis d’accord avec ce que Nicolas Seube a dit, Malherbe a fait un très bon match compte tenu du profil de l’effectif qu’on a. Les Caennais ont joué, ils ont fait plus que rivaliser avec cette équipe de Saint-Etienne que j’ai trouvée moins bien physiquement, fatiguée. Les Verts ont tout mis dans les 5 ou 10 premières minutes. Ils ont mis un but et après, en gros, ils ont fait ce qu’ils pouvaient. Ils sont portés par une dynamique, t’as plus de 35 000 mecs qui poussent derrière. Ils ne sont pas là pour bien jouer. Ils sont comme des fous, ils ont gagné 1-0 et ils sont contents, c’est normal !"

En conférence de presse, l'entraîneur caennais Nicolas Seube est revenu sur la défaite de son équipe dans le Chaudron.

"On a le sentiment qu’on aurait mérité mieux donc on est forcément frustré et déçu. Les regrets sont sur le fait qu’on n’a pas pris de point. Je trouve ça incroyable. Hormis lors des 5 premières minutes, on a mis en grandes difficultés notre adversaire. On a proposé beaucoup de choses cohérentes, beaucoup d’animation dans les couloirs, beaucoup de jeu combiné et de jeu vers l’avant, beaucoup de situations favorables. Pour autant, on perd ce match 1-0. On a gagné des matches en étant bien plus mauvais que ça. Le résultat est cruel mais sur la prestation collective que j’ai vue, j’ai bon espoir pour l’avenir.

Le contexte stéphanois, on le connaissait. Il y a une telle ferveur autour de ce club qu’il faut être à même de pouvoir y résister. On a fait 85 minutes de qualité, je ne peux pas reprocher aux joueurs leurs 5 mauvaises premières minutes. Je ne suis pas sûr que ce soit le meilleur match de Saint-Etienne cette saison, qu’ils ont eu des matches aussi compliqués. Ils ont tellement reculé que ça veut dire qu’on a proposé des choses très cohérentes. On a le droit de manquer quelques minutes dans un match mais on a été puni. Nous, on n’a pas réussi à le faire quand l’adversaire était en difficulté.

Malgré ça, j’ai aimé mon équipe. Larsonneur n’a qu’un gros arrêt à effectuer mais le nombre de situations dans la surface, le nombre de derniers décalages où il ne manque pas grand-chose pour terminer, ça existe aussi. Je peux vous assurer qu’ils étaient inquiets sur le banc adverse. On a réussi à déséquilibrer souvent sur nos attaques. C’est l’ajustement des dernières passes, notamment sur les centres, qui nous a fait cruellement défaut. En termes de contenu, il n’y a pas photo entre ce que l’on fait aujourd’hui et à Ajaccio.

Ce qui m’importe, c’est l’engagement et les intentions de jeu. Elles étaient là. C’est l’un de nos meilleurs matches, à l’extérieur comme à domicile. Mais le plus dur dans le foot est de marquer des buts. On va travailler là-dessus pour progresser mais les joueurs doivent se rendre compte que quand on respecte le football, que l’on joue les uns pour les autres, qu’on défend dur, il se passe des choses comme cet après-midi. C’est pour ça que j’ai bon espoir pour cette équipe et pour ce club. La pièce est tombée du mauvais côté, Sainté devait y aller et pas nous, c’est comme ça..."

Sonny Yvars, auteur d'un triplé en dix minutes. 

Hier, les U16 de Kevin De Jesus se déplaçaient en banlieue pour affronter une équipe avec laquelle ils partagaient la 3ème place. Si le résultat ne revêtait qu'une importance limitée pour les Verts, en revanche, pour La Duchère l'enjeu était plus important :  les U17 Nationaux de ce club étant menacés de relégation, une 3ème place de leurs U16, derrière Saint-Priest et Annecy (qui ont déjà une équipe en U17 Nationaux) pourrait permettre au club banlieusard de conserver une équipe dans cette catégorie des U17 Nationaux. Rencontre difficile donc pour les Verts, battus 0-2 à domicile au match aller ! Les jeunes de Kevin De Jesus ont parfaitement joué le jeu en s'imposant sur le score prolifique de 5 à 3 alors qu'ils étaient menés 3-1 au repos. 

La première période a été dominée par La Duchère qui a inscrit trois buts, aux 6ème, 26ème et 36ème minutes,  dont  deux sur coup de pied arrêté. Brandon Nativoha avait tout de même ramené le score à 2-1 à 12ème minute, profitant d'une passe de Rayan Aït-Amer.

Le deuxième acte voyait la réaction des Verts sous l'impulsion de Sonny Yvars qui réduisait l'écart à la 48ème (passeur Brandon Nativoha), égalisait à la 50ème sur penalty, et inscrivait le triplé pour donner l'avantage aux siens à la 58ème (passeur Brandon Nativoha). C'est Ismaël Verhoeven qui parachevait le succès vert à la 80ème, bien servi par le revenant, suite à une longue blessure, Noam Aïni. 

La composition : R.Fuleki - Teillol, N.Mouton, Mnemoi, Lengue-Lenou - Charros, Aït-Amer, Verhoeven (Aïni, 60ème) - Yvars, Nativoha, Poble (Verhoeven, 80ème).

La réaction de Kevin De Jesus :  "Je suis satisfait de l'attitude des joueurs. En effet, nous perdions 3-1 au repos. Nous avons eu cependant de belles séquences, mais nous avons eu du mal dans la conclusion. Nous avons manqué de vigilance et d'exigence avec nous-mêmes, notamment sur deux coups de pied arrêtés. Nous avons su réagir en deuxième mi-temps, en revenant très vite au score. Je loue la mentalité de mes joueurs qui ont su réagir et, ensuite rester rigoureux pour prendre l'avantage."

Auteur d'une très bonne prestation hier lors de son 62e match en pro avec les Verts (le 55e en tant que titulaire), Léo Pétrot (27 ans) savoure le court mais très précieux succès de l'ASSE contre Malherbe, comme le rapporte la dernière édition du Progrès. Extraits.

"En deuxième mi-temps c’était long, on a joué plus bas, on a un peu plus souffert. On marque très tôt dans le match, donc la physionomie change. On a su être solide. En face il y avait une belle équipe de Caen, bien équilibrée, avec le meilleur buteur du championnat qu’il fallait cadenasser. On a cette capacité à fermer les matchs… Peut-être que pour le spectacle ce n’est pas le plus sympa, mais il y avait cette semaine à trois matchs… Parfois, c’est sur des 1-0 comme celui-là qu’on prend le plus de plaisir sur le terrain."

Défait hier pas son précédent club à Charléty, l'ex-futur défenseur stéphanois Jordan Lefort a livré sa réaction à Ouest-France. Extraits.

"On fait une bonne première mi-temps. On a réussi à mettre en difficulté une très bonne équipe du Paris FC, qui maîtrise vraiment son sujet dans un système en losange. Après, en deuxième, il y a un sort cruel… Même si notre adversaire avait repris la domination, on n’a concédé peu d’occasions. Il y a ce but contre notre camp et une erreur individuelle. En deuxième mi-temps, j’ai aussi senti sur le terrain qu’on avait un peu plongé physiquement. On avait moins de fraîcheur physique. C’est bien sûr un mauvais résultat pour nous, mais il reste trois matches.

La guerre psychologique continue et chacun va préparer les matches de son côté. On perd ce soir, mais on ne sait pas ce qui peut se passer. Surtout ne pas abandonner à trois matches de la fin. Préparons les nôtres et on verra. Lundi, il y a entraînement, on doit basculer sur Pau. On est 3e et j’ai entendu des gens parler en début de saison. Ils nous voyaient en National. Tout le monde aurait signé pour vivre ce que nous vivons. Personnellement, je ne regarde pas Saint-Etienne car je pars du principe qu’on avait notre destin entre les mains. Maintenant, il va peut-être falloir compter sur une erreur des Verts."

Maître de conférences en informatique à l'Universite de Lille, Fabien Torre a actualisé hier soir ses probabilités à 3 journées de la fin du championnat de Ligue 2. Revenu à 1 petit point du leader auxerrois qui joue demain soir à Dunkerque, Sainté a 12% de chances de décrocher le 4e titre de champion de France de D2 de son histoire et 71% de de chances de terminer aux 2 premières places synonymes d'accession directe en Ligue 1. Pour rappel, l'ASSE avait seulement 1,3% de chances dy parvenir à la trêve hivernale selon le site officiel de la Ligue 2 !