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La longue carrière d'un entraîneur qui aimait l'Afrique, les aller-retours, les amitiés contrariées et les maintiens à l'arrachée. Joyeux anniversaire Robert Nouzaret !
Le 27 septembre 2000, deux jours avant l'anniversaire de Robert Nouzaret, Alain Bompard pondait un long communiqué de presse dont voici un extrait: "Sur décision de Gérard Soler, et en tant que Président du Club, nous avons donc dû prendre des mesures d’urgence et demander à Robert de quitter ses fonctions puisqu’il nous a assuré qu’il ne souhaitait pas changer de manière de jouer jusqu’à la fin du championnat.(…) Nous prenons nos responsabilités.(…) Seule la réalité du terrain et le classement en fin de saison nous dira si nous avions raison. Nous sommes comptables de l’avenir et du futur de l’AS Saint-Étienne que nous espérons, avec vous, le plus vert possible".
Quatre jours après une défaite à Strasbourg qui plongeait l’ASSE à la 14e position du championnat avec 10 points en 9 matchs (soit 2 victoires, 4 nuls et 3 défaites), l’ex-président stéphanois avait tout dit. Il avait tout dit du caractère et de la vision du football de Robert Nouzaret.
L’entraineur était aussi gouailleur que têtu, aussi fort en gueule qu’attendrissant. Il était brut de fonderie, sans concession, ni sur la tactique sur le terrain, ni sur son périmètre d’intervention au sein du club.
Interrogé à chaud sur son éviction, le Nouz’ conclut par un: "Le plus dur, c'est que je viens de perdre un ami". Là aussi, une phrase qui résumait bien le personnage. Geoffroy-Guichard prendra partie en déployant une banderole équivoque: "Jésus a son Judas, Nouzaret a son Soler". Lui venait de voir brutalement refermé le livre de sa belle histoire avec l’ASSE.
Mais reprenons du début...
Robert Nouzaret en 1966
Nouzaret le minot-gone
Robert Nouzaret voit le jour le 29 septembre 1943, à Marseille, une bonne idée dans cette France occupée dans sa moitié nord. Alors qu'il joue avec les autres minots, tous prêts à rallier l'OM, c'est un autre Olympique qui le repère et l'intègre à son centre de formation peu après sa création: l'Olympique Lyonnais, avec lequel le jeune Robert fait ses classes de 1954 à 1964.
Milieu de terrain relayeur (ou Inter à cette époque), il gravit tous les échelons des équipes de jeunes et fait ses grands débuts lors de la saison 1964-65 lorsque Lucien Jasseron, le coach rhodanien, le lance pour 9 matches, pendant lesquels il inscrit son premier but. Son histoire lyonnaise est lancée.
Pendant 5 saisons, Nouzaret va jouer la bagatelle de 130 matches mais ne marquera qu'un seul autre but et pour cause: l'OL bataille pour se maintenir en D1 et n'assure régulièrement sa survie qu'à la toute dernière journée. Seule éclaircie dans cette période compliquée: la Coupe de France 1967 où les Gones s'imposent en finale 3-1 face à Sochaux.
L'OL n'a que 17 ans mais c'est déjà son deuxième trophée. Nouzaret, lui, a 24 ans, c'est son premier titre... et ce sera son dernier.
Robert Nouzaret aux prises avec l'international Daniel Horlaville en 1968
A la fin des 60's, Nouzaret joue ses premiers matches européens mais l'arrivée de Serge Chiesa dans l'entrejeu lyonnais le pousse vers la sortie: un bail d'une saison complètement ratée à Bordeaux et le voilà en D2, à Montpellier, pour retrouver du temps de jeu. Plus que celà, c'est un véritable deuxième foyer que Nouzaret trouvera dans l'Herault: leader technique dans cette équipe de néo-professionnels, il se maintient deux fois de suite avant qu'une relégation administrative ne rattrape le club.
Nouzaret file alors à Gueugnon, là aussi en D2, où il contribuera à sauver le club de la relégation deux années de suite. S'ensuit une dernière pige à Orléans en D3, en tant qu'entraîneur-joueur pendant deux saisons. A l'été 1976, considérant qu'il a fait le tour de la question et que le corps ne suit plus, il met fin à sa carrière de joueur professionnel.
Nouzaret garde son style rugueux à Gueugnon (ici en 1974)
Nouzaret le coach pélerin
C'est le début d'une longue, très longue carrière d'entraîneur, faite d'allers, de retours, d'exotisme africain et d'amitiés contrariées.
Elle commence à Montpellier, forcément, où son ami d'enfance Louis Nicollin, nouveau propriétaire (et pour longtemps), lui propose de prendre en main le Paillade Sporting club, qui deviendra plus tard le Montpellier Herault SC.
Alors en D3, Nouzaret fait rapidement remonter le club en D2 grâce à un effectif de qualité et l'y maintient jusqu'en 1980, tout en atteignant les demi-finales de la Coupe de France.
L'ami Robert entame alors sa spécialisation ès maintien, en rejoignant successivement Saint-Dié (D2) puis Bourges (D3) avant de revenir à Montpellier une (déjà) troisième fois: Nicollin lui confie son équipe de D2 avec comme objectif cette fois de la ramener dans l'élite. Malgré des joueurs comme Gerald Passi, Laurent Blanc, Pascal Baills ou Jean-Pierre Orts, le Marseillais ne parvient pas à décrocher le sésame de la promotion et quitte l'Herault la tête basse.
Mezy-Nicollin-Nouzaret, un triumvirat made in Montpellier en 1979
C'est finalement chez lui, à Lyon, que se présente le challenge de sa vie: retrouver la D1 avec une génération exceptionnelle (Fournier, Fréchet, Durix, Fugier, Breton...) Il croise pour la première fois l'ASSE en tant qu'entraîneur et redécouvre la rivalité du derby mais par deux fois, il échoue à accrocher le bon wagon lors des barrages. A l'automne 1987, le nouveau jeune président de l'OL, un certain Jean-Michel Aulas, le limoge malgré un excellent début de saison. Première trahison...
Qu'à cela ne tienne, Nouzaret enfourche à nouveau son bâton de pélerin et prend la route de la Normandie, à Caen, où il rencontre entre autres Rudi Garcia et Franck Dumas, deux futurs entraîneurs qu'il cotoiera à nouveau de près. Après un maintien difficile, il est à nouveau licencié dans le courant de sa seconde saison à Caen et se retrouve sans club en décembre 1989.
Nouzaret à l'été 1987 avec son futur ex-patron, l'inénarrable JMA
Nouzaret et la traversée du désert africain
Lassé par le monde du football, Robert Nouzaret fait une pause de près de 6 ans avant de prendre en main l'équipe nationale de Côte d'Ivoire. Ce n'est pas encore l'une des terreurs du continent mais il l'emmène en quarts de finale de la CAN 1998. Comme souvent dans ces fédérations un peu exotiques, l'échec, même honorable, se conclut par un remerciement en bonne et due forme.
A nouveau libre, Nouzaret est prêt à revenir en France, par la petite porte, celle d'une vieille gloire qui décrépit en D2. Le point de départ de sa plus belle histoire.
Celle-ci naît un soir de mai 1998, la France du football n’ose imaginer alors qu’elle dansera quelques semaines plus tard sur le toit du monde, et le peuple vert de son côté ignore qu’à l’article de la mort, son club va en quelques semaines retrouver toute sa vigueur.
L’ASSE, à l’issue d’une triste deuxième saison en D2 est engluée dans le fond du classement à une journée de la fin. Elle se rend pour cette dernière journée à Lille. Pendant que Bompard et Soler sont sur le point de faire signer à Guy Lacombe un contrat d’entraîneur, les Verts perdent pour la 15e fois de la saison et ne sont sauvés que par l’entremise du Mans vainqueur de Louhans-Cuiseaux. Ils finissent à une triste 17e place (sur 22), or pendant que Juju Sablé fête son premier match professionnel par ce maintien in extremis, Guy Lacombe se rétracte comme un goret et plante les dirigeants stéphanois. Ceux-ci se tournent alors vers le Nouz’.
La belle aventure peut commencer. Elle durera plus de 2 ans.
Bompard-Nouzaret-Soler, un autre triumvirat en or (photo l'Équipe)
L'épopée des Verts de Nouzaret
Nouzaret arrive avec un passif très lyonnais mais le peuple Vert n'en est plus à cà près, d'autant que le nouveau coach stéphanois n'est pas tendre avec le club qui l'a laissé choir dix ans plus tôt: "Lyon est un club froid au public frileux" dit-il. Cela dit, les déclarations ne gagnent pas les matches et le club n’a pas les moyens de recruter, mais à défaut les dirigeants ont des idées et elles sont bonnes. À base de joueurs en fin de carrière au caractère bien trempé (Subiat, Robert, Ferhaoui, Revelles...) et de jeunes prêts à se transcender (Ponsard, Sablé, Fayolle…), Robert mitonne un mélange détonnant et arrive à cristalliser les énergies autour d’une idée simple mais si forte: "Vous, joueurs, avez le privilège de porter des couleurs mythiques, dans une ambiance rare, et vous devez grimper aux rideaux. Vous aurez alors le privilège de vivre un moment unique dans votre carrière, une expérience qui dépasse tout".
Plus tard dans une interview accordée à José sur feu asse-online, il avouera: "Saint-Etienne c’est incommensurable, il faut y vivre pour vraiment mesurer le plaisir qu’on peut avoir".
Plusieurs fois, le Nouz’ explique cette idée simple aux médias, exprime aussi les frissons qui lui viennent quand le Chaudron s’embrase. Forcément ce discours séduit et le jeu de l’équipe est au diapason. La montée en puissance de l’équipe est régulière, Geoffroy-Guichard se remplit un peu plus à chaque journée, jusqu’à une semaine myhtique, fin 1998, où 100.000 personnes viennent applaudir les Verts en 3 matchs (Gueugnon par deux fois et Valence) qui se terminent par autant de victoires. Comme souvent à l’ASSE, quand la mayonnaise prend, ça devient de la folie.
Le Nouz’, fortement impregné de son expérience ivoirienne, introduit la musique dans les vestiaires, Ponsard, Subiat et Revelles claquent but sur but, comme Jésus marche sur l’eau et l’ASSE devient championne de D2 en mai 1999 dans une liesse qui marquera la vie d’une génération de supporters. Nouzaret dira à ce sujet: "Cette ferveur autour de ce club est incommensurable. L’ASSE ne serait pas ce qu’elle est sans ce formidable public"
Nouzaret et Bompard, le soir de la remontée en D1
Dans la foulée, les Verts mettent le feu à la D1, le 442 offensif de Nouzaret (qui lui coûtera son poste) produit un début de saison incroyable: 2 buts à Monaco, 3 à Marseille, le style offensif de l’équipe ne se dément pas malgré quelques désillusions (3 buts encaissés à domicile contre le Havre, 4 plus tard à Bastia). Le style du Nouz’ est simple: il s’appuie sur deux milieux excentrés (Pedron et Guel) chargés de déborder et d’apporter le soutien aux deux attaquants, les deux perles que sont Alex et Aloisio. Nouzaret part du principe que les Verts attaquent leurs matches avec un but de retard donc son bloc-équipe joue haut et sa défense se positionne à quarante mètres de ses buts, laissant Alonzo se coltiner plusieurs un contre un par match où il fait parler sa maestria dans le domaine.
Stéphane Pédron incarne le style offensif de Robert Nouzaret
Une saison réussie est une saison où on compte les matchs "bonheur" sur les doigts des deux mains: les nuls à Monaco et Marseille, le 2-1 contre Nancy, le 5-4 contre Montpellier, les victoires à Lens, Bordeaux et Nantes, les nuls face à Lyon, le 3-1 contre Monaco, tout frais champion de France, et bien entendu le 5-1 éternel contre Marseille. Les Verts finissent 6e de D1 mais le Nouz’ refuse l’Intertoto. Une décision qui restera longtemps incomprise.
La suite est triste et connue, Nouzaret et son caractère très (trop ?) trempé connaît quelques difficultés relationnelles avec ses dirigeants durant l’avant-saison suivante, il a surtout le tort de perdre à Auxerre sur blessure Mettomo et Aloisio, la colonne vertébrale de l’équipe. Ses dirigeants l’attendaient au tournant, ils décident de l'évincer après une déconvenue sur le fil à Strasbourg. Les carottes sont pourtant alors loin d'être cuites, on est encore qu'en septembre mais comme l'écrit si bien Bompard: "seule la réalité du terrain et le classement en fin de saison nous dira si nous avions raison"
L'avenir donnera bientôt son verdict. Pour le plus grand malheur des amoureux de l'ASSE, cette deuxième trahison sera fatale aux Verts.
Nouzaret et Soler amis, une image du passé
Nouzaret entre Sud et Afrique
Parce que Nouzaret ne va pas aller bien loin. Il trouve immédiatement un nouveau poste, chez le promu toulousain, qui avait été tenu en échec 1-1 par les Verts grâce à un but de Panov sur une passe décisive (entachée d'une main) d'Aloisio. Point de détail ? Que nenni car si cette saison est aussi terrible pour les Verts, c'est également à cause de l'affaire des faux passeports.
Celle-ci, déjà annoncée par Jean-Michel Aulas, va complètement éclater par l'intermédiaire du TFC lorsque Jacques Rubio, son président, rend l'affaire publique en dénonçant les passeports de Levytsky, Alex et Aloisio, dans le but de récupérer sur tapis vert les 3 points de la défaite face à l'ASSE lors du match retour (1-0, but de Potillon).
Est-ce Nouzaret qui a mis sa nouvelle direction au parfum ? Beaucoup le penseront mais lui s'en défendra. Toujours est-il que les deux clubs en payeront le prix fort: l'ASSE terminera 17e, Toulouse 18e. Les deux seront relégués et le score du match n'aura finalement plus d'importance.
Si l'ASSE entame son purgatoire de 3 ans, le TFC est lui relégué directement en National par la DNCG. Nouzaret rompt son contrat à l'amiable et trouve refuge en Corse, à Bastia. Son crédit n'est pas spécialement entamé mais seuls des clubs de bas de tableau lui font confiance. À raison: Nouzaret assure sans mal le maintien des Corses en D1, tout en atteignant la finale de la Coupe de France. Une finale où le FC Lorient s'impose, encore raté pour le second titre majeur...
Retour en Afrique en Côte d'Ivoire en 2002
Fort de cette belle expérience, la sélection de Côte d'Ivoire le rappelle à son chevet. Elle jouit d'une excellente génération à base de Drogba, de Touré, de Kalou et de Zokora et espère bien faire un coup à la CAN 2004. Nouzaret re-relève le challenge et se qualifie sans mal... avant de se faire éliminer dès le premier tour de la compétition.
Retour en France donc et pour la 4e fois, retour à Montpellier. Louis Nicollin galère à maintenir son club dans l'élite et vient de limoger Gérard Bernardet. Il a besoin de son ami pour assurer sa spéciale "maintien + parcours en Coupe" pour les 4 derniers mois du championnat. Las, non seulement Nouzaret échoue dans les coupes nationales mais le MHSC retourne en D2 à l'issue de la saison 2003-04.
Nouzaret croise l'ASSE dans l'ascenseur et reste en poste en début de saison 2004-05 mais pas pour longtemps: au bout de 5 journées de championnat, Nicollin le vire pour le remplacer par Jean-François Domergue. Encore une trahison...
L'amitié Nouzaret-Nicollin ne survit pas au temps qui passe
Alors Robert va chercher refuge en Afrique: 6 mois au MC Alger en 2005 puis deux ans et demi avec la sélection nationale de Guinée où il prend en charge Pascal Feindouno et parvient en quarts de finales de la CAN 2008. Il y est vaincu par... la Côte d'Ivoire. Le destin est bien cruel !
Il occupe également le poste de sélectionneur de la République Démocratique du Congo pendant une saison mais faute d'avoir pu se qualifier pour la CAN 2012, il est à nouveau remercié à l'été 2011. Une goutte d'eau de plus dans l'océan de ses départs prématurés.
Nouzaret le Guinéen en 2007
Est-ce alors la fin de sa carrière d'entraîneur ? Peut-être bien car il accepte en 2011 de devenir le président délégué de l'AC Arles-Avignon où il retrouve Alain Bompard, adjoint aux sports de la mairie d'Avignon. L'ACAA vient de retomber en L2 après une improbable saison en L1 et aimerait viser un retour rapide dans l'élite. Mais l'aventure entre les deux parties ne s'éternise pas: le club provençal se maintient in-extremis et l'entraîneur Thierry Laurey est remercié. Alors que son adjoint Pierre Mosca assure brillamment l'intérim avec le soutien de Nouzaret, la direction préfère confier les rênes de l'équipe à Franck Dumas. Furieux envers ses supérieurs, Robert Nouzaret démissionne en janvier 2013, en évoquant son désaccord total avec la politique de son club.
Une énième trahison ? La force de l'habitude mais quand même...
Cette fois, c'est décidé: Nouz' arrête !
Nouzaret (au fond) démissionne de l'ACAA à l'arrivée de Franck Dumas
On ne réentendra parler du Nouz' que trois ans plus tard lorsque Laurent Nicollin, le fils de, lui propose de revenir s'occuper du recrutement des jeunes et des partenariats du MHSC. Il y restera jusqu'en 2020 où, à 77 ans, l'heure de la retraite sonne enfin.
A l'heure du bilan, son mot de la fin sera: "J’ai connu des périodes extraordinaires dans ma vie, soit en tant que joueur, soit en tant qu’entraîneur, mais celle de Saint-Étienne est à mon sens la plus belle."
Retraite bien méritée pour Nouzaret avec un peu de lecture
Retour sur une longue et rebondissante carrière
Né à Marseille le 29 Septembre 1943, le Nouz’ solide défenseur est passé par :
Lyon (1964-69, vainqueur de la Coupe de France en 1967), Bordeaux (1969-70), Montpellier (1970-72), Geugnon (1972-74), Orleans (1974-76)
Comme entraineur il a dirigé Orléans (1974-76), Montpellier (1976-80), Saint-Dié (1980-82), Bourges (1982-83), Montpellier (1983-85), Lyon (1985-88), Caen (1988-90), la Côte d'Ivoire (1996-98), Saint-Étienne (1999-00), Toulouse (2000-01), Bastia (2002), la Côte d'Ivoire (2002-04), Montpellier (2004), le Mouloudia d’Alger (2005), la Guinée (2006-09) et la République Démocratique du Congo (2010-11)
A Saint-Étienne, le Nouz' s’est assis 88 fois sur le banc pour 36 victoires, 27 nuls et 25 défaites.
Retrouvez l'interview-vérité exclusive que Robert Nouzaret avait accordée à Poteaux-Carrés en novembre 2006:
Interview Robert Nouzaret (1/3)
Interview Robert Nouzaret (2/3)
Interview Robert Nouzaret (3/3)