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Certains buteurs sont géniaux et marquent les esprits autant que des buts.
D'autres le sont moins mais les marquent tout autant...
Patrick REVELLES
Né le 21 septembre 1968 à Perpignan
Taille: 1,80m
Poids: 79kg
Poste: attaquant
La carrière de Patrick Revelles en un clin d'oeil
1988. ASSE-Toulon. Les supporters Verts découvrent un attaquant varois de 18 ans qui pose problème à la défense adverse et qui commence à faire les beaux jours de Toulon. Patrick Revelles vient de faire ses premiers pas dans le football de haut niveau. Attaquant de soutien, il sait se faire oublier pour marquer des buts décisifs et fait ainsi son chemin avec son club formateur.
4 saisons, 92 matches et 18 buts plus tard, le Sporting Toulon est à l'agonie sportivement et financièrement. Revelles n'est plus payé depuis deux mois et décide de rompre son contrat unilatéralement. L'AS Monaco flaire la bonne affaire et enrôle le jeune attaquant laissé libre mais qui devra finalement payer une amende au club varois.
Un jeune Patrick Revelles à la poursuite du Marseillais Amoros
Revelles passe deux saisons sur le Rocher. En attaque, la concurrence est rude, puisque à cette époque l’ASM d’Arsène Wenger possède des joueurs offensifs comme Rui Barros, Djorkaeff, Klinsmann, Fofana ou encore Luis Henrique.
Forcément, il ne joue pas beaucoup au milieu de ces monstres. Avec 16 petits matches pour un seul but, Patrick sent qu'il est temps d'aller voir ailleurs. Mais où ? A Caen !
Du jaune, Revelles passe au rouge en 1992
A l'été 1993, il signe au Stade Malherbe et arrive en Normandie avec de grosses ambitions. Titulaire dans un premier temps, il perd progressivement sa place et n’entre plus guère dans les plans de son entraîneur, Daniel Jeandupeux. Sa carrière en D1 s’enlise quelque peu et en 1995 il décide de prendre un nouveau départ à l’échelon inférieur en rejoignant Louhans-Cuiseaux.
Il y évolue deux saisons, marquant pas mal de buts (17 en deux saisons), avant de rentrer à la maison pour la saison 1997-98 en retrouvant le maillot jaune et bleu de Toulon (D2). Mais le club varois est miné par des problèmes extra-sportifs (pour changer) et en 1998, malgré une très belle saison ponctuée de 15 buts, Patrick Revelles refait ses valises une nouvelle fois.
A Caen le bonheur ? Pas vraiment...
Il signe à l’AS Saint-Etienne, qui reste sur une saison cauchemardesque. Le club forézien et son nouvel entraîneur Robert Nouzaret recherchent précisément des attaquants d’expérience, rompus aux joutes de la D2. Patrick a le profil idéal et ne va pas regretter son choix.
L’ASSE réussit une année de folie et remonte en D1, avec au passage 13 buts de Revelles (qui marque notamment le premier et le dernier but de la saison). Son duo avec le Suisse Nestor Subiat fait merveille. Il réussit un coup du chapeau face à Wasquehal et au Stade de France contre le Red Star, Patrick s’offre même le luxe de finir le match dans les cages pour suppléer Alonzo blessé ! Il n'encaissera pas de but.
Sous le maillot Vert face à Arsenal en match amical à l'été 1999
Du coup, Patrick débute la saison suivante comme titulaire en D1. Contre Nancy, les Verts peinent, sont menés et Revelles qui joue aux côtés d’Aloisio en attaque, se blesse. Il laisse sa place à un joueur dont c’est la première apparition sous le maillot vert: Alex Dias. Vingt minutes plus tard, Revelles a définitivement perdu sa place de titulaire: le petit Brésilien a marqué, fait marquer et gratifié le public de quelques gestes de grande classe. Il a changé le destin du match et il changera celui de la saison
Revelles, lui, ne retrouvera les joies d'une titularisation qu'en décembre à la faveur d’une absence d’Aloisio pour la réception de Marseille. Un autre match de légende ! Son centre mal négocié par Porato offre l’ouverture du score à Alex et Revelles réussit un match plein. Le score est sans appel: 5-1 ! quelques semaines plus tard, il réussit un lob sensationnel sur Landreau lors d'une victoire en Coupe de la Ligue contre Nantes (victoire 3-1).
On pourrait croire qu'il revient alors en forme mais ce sera le dernier coup d’éclat de Revelles sous le maillot vert.
Revelles participe au festival face à l'OM en décembre 99
Muet et en quête de temps de jeu, Patrick Revelles met en effet le cap sur Le Havre à la fin de la saison, où il effectue un passage anecdotique (2 buts en 12 matches). Alors qu'il va sur ses 34 ans, il décide de terminer sa carrière en rejoignant, pour le plaisir, de petits clubs varois: Cassis-Carnoux puis La Garde. Il en profite d’ailleurs pour entamer sa reconversion en devenant entraîneur des moins de 15 ans de La Garde.
Retour à l'Etrat en 2009
Une expérience qui lui sera bénéfique: en 2005, Revelles est rappelé par les dirigeants stéphanois, qui lui confient le poste d’entraîneur des moins de 15 ans Division Honneur de l’ASSE. Il y restera jusqu'en 2010, date à laquelle il reviendra dans le département de ses premiers amours, le Var, en devenant l'entraîneur de l'US Ollioules, ville de naissance de Josuha Guilavogui, qui évolue en 1ère division de District.
Patrick Revelles à Olioulles en 2015
Il remonte alors ce petit club en PHB avant de redescendre en District. Depuis, Revelles est toujours le coach de ce petit club de village qui ambitionne de revenir à l'échelon régional, tout en travaillant comme éducateur dans un foyer pour jeunes au Revest-les-Eaux. (83).
Il aura laissé le souvenir d'un attaquant stylé, volontaire et synonyme de l'une des plus belles période de l'ASSE de ces 20 dernières années et l'image d'un gars accessible, sincère et sympa. Le genre de joueur qui laisse des regrets.
Lui n'en a aucun pourtant. D'ailleurs, céder sa place à Alex Dias, il y avait pire finalement non ?