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Le footballeur talentueux, le travailleur infatigable, le coéquipier dévoué, le professionnel exemplaire et l'homme attachant: Lionel Potillon est tout cela à la fois...


Lionel Potillon voit le jour le 10 février 1974 à Cluny, en Saône-et-Loire. Tous les dimanches, le petit Lionel s’en va communier à l’abbaye et en revenant chez lui, il passe devant le terrain de foot local. "Popotte" ne peut alors s’empêcher d’aller tripoter la pelote avec tous ses potes. Il se rend rapidement compte que la soutane ne lui sera utile que pour éviter les petits ponts adverses. C’est ce jour là qu’il décide d’opter définitivement pour le short.


La carrière de Potillon en un clin d'oeil

Formé dans le club de sa ville natale, il intègre les minimes de Cuiseaux-Louhans par la suite, grimpe les échelons et dispute même ses premiers matches en D2 avec ce club. Christian Larièpe, son entraîneur, part à Saint-Etienne en 1993 et l’emmène dans ses bagages pour un essai qui s’avèrera concluant.
Il fera ses classes dans la maison verte en équipe 2, sous la houlette d’un coach nommé Elie Baup et l’année suivante, le 29 juillet 1994, il effectue ses débuts en D1 contre Rennes (1-1), où apparaît également ce jour là un certain Patrice Carteron. Il joue 28 matches dans cette période difficile et marque son premier but contre Martigues d’un tacle rageur à l’image du joueur appliqué qu’il est. Il est même sélectionné en équipe de France espoir et obtient le titre de Champion du Monde Militaire !

ImageLionel Potillon (à gauche) lors de la saison 1996-97

La saison suivante, synonyme de descente pour les verts, ne lui permet de disputer que 9 matches. Malgré cette relégation, il reste fidèle à ses couleurs, participe à 94 matches de L2 avec l’ASSE sur les trois saisons suivantes (pour un seul but) et s’impose comme une pièce essentielle de la remontée, notamment par son jeu de tête et son engagement. C'est lui le titulaire du côté gauche !

Il accomplit alors deux belles saisons (1999-00 puis 2000-01) avec 7 buts en 59 matches. Certaines de ses réalisations demeurent dans la mémoire collective du peuple vert, notamment l’année de la remontée: une fabuleuse mine de 30 mètres face au Havre, un but de la tête contre son meilleur ami Gregory Coupet pendant le derby 2000 ou le seul but non marqué par une fameuse panthère noire lors du fameux 5-1 contre l’OM.


Le chef d'oeuvre de Potillon contre le Havre en 1999

Mais tous ces exploits ne sont malheureusement pas suffisants pour permettre à son équipe de toujours, minée par quelques soucis extra-sportifs, de se maintenir dans l'élite. Lionel décide alors de voguer vers de nouveaux horizons: "J’étais en fin de contrat à Saint-Étienne où j’avais fait le tour de la question. J’avais envie et besoin de changer de cadre de vie, de franchir un palier supplémentaire. Même si l’ASSE n’était pas descendue en Ligue 2, je serais parti".
Au total, ce défenseur emblématique des années 90 aura donc disputé 204 matches sous la tunique verte et goûté 11 fois à la joie du buteur.

Il profite alors de la nouvelle ligne aérienne ouverte par Air-Fernandez entre St Étienne et Paris pour accompagner ses potes Alex et Aloisio, non pas dans les boîtes branchées de la capitale, mais chez un PSG mal embouché. Il y fait deux saisons entières et le début d’une troisième (53 matches en D1 entre juillet 2001 et août 2004). Ce passage dans la capitale, où il est d'ailleurs vite rejoint par Stéphane Pédron, lui permet de découvrir la tour Eiffel, le musée Grévin, l’Arc de Triomphe et la Coupe UEFA au travers de six matches (pour un but).


Popotte à Paris en 2002

Raynald Denoueix, habile entraîneur, repère dans ce pur gaucher de 1m79 pour 74 kg, le défenseur polyvalent qui lui permettra d’équilibrer sa défense. Lionel prend alors la direction de la Real Sociedad pour la saison 2003-04 où il joue 20 matches de Liga, et dispute la Champions League, avec une élimination en huitième de finale contre… les vilains Lyonnais.
Malheureusement, la seconde saison de l’ex-mentor nantais au pays Basque s’avére moins prolifique que la précédente. Lionel rejoint alors le Sochaux du trouduculent président Plessis à l’orée de la saison 2004-05. Même s'il ne cache pas alors qu'il aurait aimé finir sa carrière en Vert, il raccroche les crampons dans le Doubs en 2007, avec 33 ans, 204 matches de L1 et une Coupe de France fraîchement acquise au compteur.


Popotte et son unique trophée majeur:
la Coupe de France 2007 avec Sochaux

Fraîchement retraité, Popotte entame immédiatement sa reconversion: il est tout d'abord recruté au service Marketting de l'ASSE et obtient en parallèle un master de développement marketing et économie du sport professionnel à l'université de Rouen. Puis alors qu'il est pressenti pour devenir l'adjoint de Galtier en janvier 2010, il refuse pour raisons personnelles et part entraîner l'équipe amateur de Saint-Galmier Chamboeuf (42) où il obtient le titre d'Excellence.

Lionel Potillon présente le stade Geoffroy-Guichard de Cluny (71)

Après avoir été chargé d'évènementiel à la cellule marketting de l'ASSE, en plus d'être parrain du pôle espoir de Dijon, Lionel Potillon est à ce jour le président de l'Association Coeur-Vert, à l'origine de toutes les initatives sociales, cartitatives, humanitaires et écologiques au sein du club. Resté fidèle à sa région natale, il participe chaque année au Challenge Lionel Potillon à Cluny, un grand tournoi de jeunes footballeurs dont il est le parrain. Apprécié pour sa simplicité, son humilité et sa disponibilité, Lionel continue à susciter les éloges des supporters de tous les clubs par lesquels il est passé.


Lionel Potillon le dirigeant, en 2022