Retour sur les expérimentations tactiques de la dernière semaine des Verts.


Conscient de la faible efficacité offensive de son équipe, le staff stéphanois semble chercher à changer quelque chose. Un des problèmes identifiés est que l'avant-centre est trop isolé, ne reçoit pas beaucoup des ballons, et souvent ils ne sont pas facilement exploitables. La solution à ce problème semble évidente : placer un deuxième joueur en soutien de l'avant-centre. C'est à quoi on a eu droit lors des trois derniers matchs, en espace d'une semaine.
 
 

Déroulement du match contre Mainz

 
Les Verts attaquent en 4-4-2 avec Saivet en soutien de Roux et posent beaucoup des problèmes au bloc Allemand par leur pressing et la mobilité de Saivet, Tannane et KMP. On assiste ainsi à 30 premières minutes parmi les plus abouties de cette saison, mais l'inefficacité offensive ne nous permet pas de prendre l'avantage. 
 
 
 
On recule, le milieu adverse commence à prendre le dessus. Et comme un 0-0 nous qualifie, à partir de la 60ème, Galtier décide de verrouiller et passe dans le 4-1-4-1 standard, avec Selnaes en sentinelle, Veretout et Saivet devant lui. On est une équipe très solide dans ce système et le score est maintenu vierge, l'objectif est atteint.
 
 
 

Déroulement du match contre Angers

 
Quatre jours plus tard, les Verts commencent le match en 4-2-3-1 avec Saivet en soutien de Roux. On ne tient pas le ballon, on est en dessous physiquement et on concède l'ouverture du score et plein d'autres occasions - une des raisons est aussi que la ligne de deux axiaux Dabo-Pajot est trop loin de la ligne des défenseurs, les adversaires se placent intelligemment dans cet espace. Comme on est menés, Galtier ne se permet pas d'enlever un élément offensif pour colmater cet espace en plaçant une sentinelle
 
 
 
On ne sait pas ce qu'il s'est dit exactement dans le vestiaire à la pause, mais les Verts sont beaucoup plus motivés et audacieux en 2MT. Ils jouent toujours en 4-2-3-1, mais plus bas pour ne plus laisser d'espace entre les lignes. Ils lancent ainsi des contres très rapides dès la récupération du ballon, en profitant du placement haut de Saivet et de la vitesse de Malcuit. On renverse le résultat et on gagne en faisant une deuxième période très convaincante.
 
 
 

Déroulement du match contre Marseille

 
Trois jours plus tard, les Verts commencent le match en 4-2-3-1 avec Saivet en soutien de Söderlund, Roux étant blessé. A noter que Saivet et Tannane ont joué l'intégralité des deux autres matchs des derniers sept jours, sauf 6 minutes pour le premier.
 

 

Comme contre Angers le début du match n'est pas favorable aux Stéphanois qui ratent tout ce qu'ils essaient offensivement et qui sont plutôt fébriles défensivement. On a clairement un problème à bien défendre sans une sentinelle contre une équipe qui a la possession du ballon. A la différence du match précédent, on arrive à la pause sans être menés au score grâce aux parades de Ruffier (4 tirs cadrés de la surface, dans le jeu, pour Marseille... 0 pour nous).
 
On peut s'attendre à un discours dans le vestiaire similaire à celui d'Angers, pour réveiller l'équipe et refaire une 2MT comme dans le match précédent. Mais à la différence de ce match, les Verts ne sont pas menés, ils n'ont pas "besoin" de marquer absolument. Alors la solution choisie est celle contre les Allemands : on change de système pour sécuriser derrière, on utilise une sentinelle, quitte à isoler de nouveau l'avant-centre :
 
 
Galtier a senti que son équipe n'est pas en mesure de gagner ce match, avec des joueurs trop fatigués ou à court de forme car revenant des blessures. Et il s'est dit ainsi qu'il vaut mieux ne pas perdre si on ne peut pas gagner. Une décision logique, mais qui nous a fait donc passer à côté d'un match entier et non plus juste une période, comme lors des précédentes rencontres.
 
 
 
 
A l'heure actuelle on semble avoir une équipe qui se cherche une identité, qui aimerait, comme nous tous, faire plus et mieux, mais qui ne sait pas comment, surtout sans se mettre en danger.