Pantaloni, Dupont, Emon, maintenant Ravanelli : 4 coaches différents lors des 4 dernières rencontres. En Corse du Sud, le changement, c'est tout le temps.


Plus que 996 occurrences, et l'hommage à la Valse de Jacques Brel sera parfait. Hum. Trêve de carabistouilles, remettons les mains dans le cambouis de la L1.


1- Le parcours

On ne peut pas dire qu'Ajaccio ait fait le plein de confiance dans cette préparation. Une victoire inaugurale contre le CA Bastia qui découvre la L2 cette saison, une défaite contre Montpellier, et trois nuls 1-1 contre Clermont, Nîmes et Toulouse avec 6 buts marqués seulement (dont 3 pour le premier match) : on a fait plus spectaculaire. On sait cependant que les amicaux d'avant-saison n'induisent pas forcément les résultats à venir ; gardons-nous de tirer des conclusions hâtives. On notera cependant que Mutu, la star de l'équipe, n'a quasiment pas pris part à cette campagne estivale.


2- L’effectif


Si l'on se base sur la campagne de préparation, on peut émettre quelques hypothèses sur l'équipe qui entamera le championnat :

Dans les buts, le spectaculaire Memo Ochoa part bien entendu titulaire, devant Oumar Sissoko. Rien de nouveau ici ; profitez-en, pour le reste, ça bouge.

Comme évoqué dans le bilan mercato, on devrait voir une défense new look, où Zubar fait figure de vétéran avec ses six mois d'ancienneté. Il sera probablement accompagné dans l'axe soit par Tonnucci, soit par Hengbart. A droite, Laurent Bonnart part titulaire ; à gauche, c'est André (plutôt utilisé au milieu par les prédécesseurs de Ravanelli) qui squatte le couloir. Perozo (axe) et Dielna (axe, gauche) sont les solutions de secours. Reste à voir ce qui arrivera de l'international Espoir roumain Popescu, latéral gauche, mais qui n'a pas participé à la préparation.

Au milieu, l'ancien attaquant italien assure : avec Pierrazi et Mostepha en purs récupérateurs accompagnés de Lasne, il risque d'y avoir de la densité. Le jeune Goncalvés, néo-pro, a participé plus activement à la phase de préparation que Begeorgi, qui reste sur deux saisons quasi-blanches en Corse. Benoît Pédretti, spécialiste du douchage de Verts, est arrivé depuis peu et n'a pas participé à la préparation.

Trois joueurs sont chargés de la quasi-totalité des tâches offensives. Cavalli sera cette saison, sans surprise, le meneur de jeu, tandis Belghazouani et Cavalli pourraient être alignés avec Mutu... si ce dernier a récupéré de sa blessure au genou ! Victime d'une déchirure à la cuisse, Eduardo sera très probablement forfait. Sigamary Diarra, Brandon Deville, Salim Arrache et Denis Oliech font office de jokers.

L'équipe possible : 
Ochoa - Bonnart, Zubar, Tonnuci (ou Hengbart), André - Pierrazi, Mostepha, Lasne - Cavalli, Belghazouani, Mutu.

On note donc 2 nouveaux et un repositionnement en défense (il faut bien compenser les nombreux départs), mais les autres lignes sont dévolues à des "anciens", où ne manque à l'appel par rapport à la saison dernière que Sammaritano, parti en fin de contrat.


3– Souviens-toi la dernière fois

Oui, souviens-toi, ami stéphanois, de ce match du 24 avril 2013, où quatre jours après leur victoire au Stade de France, les Verts venaient fêter leur trophée dans le Chaudron. Souviens-toi de ce festival, 4 buts à 2, où même Bodmer réussit à se montrer décisif. Souviens-toi de Cohade, pour le 3-1, réussissant le plat du pied qu'il n'avait pas su mettre contre Rennes. Souviens-toi surtout, oui n'oublie pas, les deux derniers buts de Pierre-Emerick Aubameyang avec la tunique étoilée, renard pour le premier, jaguar pour le second. Il aurait alors suffit d'une victoire en banlieue quatre jours plus tard pour monter sur le podium ; malheureusement mai ne fut pas aussi joli qu'avril fut érectile.

Et sinon, on a plus gagné à Ajaccio en championnat depuis 1970.