Avant le quatrième match de la saison contre l'ogre parisien, nous regardons de plus près les options possibles pour inquiéter cette équipe presque imbattable et chercher ainsi une qualification en demi-finale de Coupe de France.
Le système de jeu parisien
Le PSG joue dans un 4-3-3 qui a comme but d'avoir une grande possession du ballon (67% en moyenne), très basse (moins de 20% des passes dans les 30 derniers mètres). Les deux ailiers entrent souvent vers le centre, libérant ainsi les couloirs pour les latéraux qui montent. Les milieux de terrain jouent bas et gardent bien le ballon, bien aidés par les latéraux et la pointe qui descend pour décrocher, mais surtout par leur grande maîtrise technique. Pour avoir une idée, voici les passes effectuées par le PSG lors de la 1ère mi-temps de leur dernier match (à Lyon) - en bleu les passes réussies, en rouge celles ratées :
Pour contrer cette équipe, lors des trois matchs précédents, Galtier a essayé trois systèmes différents, qui seront analysés par la suite.
Les chercher haut
Lors de la première confrontation, en championnat, les Verts ont proposé un 4-2-3-1 placé très haut sur le terrain. Le but ? Empêcher le jeu de construction / possession que le PSG pratique dans sa propre moitié de terrain. Et, accessoirement, ce système est le complément parfait du 4-3-3 parisien, les Stéphanois étant ainsi placés en un contre un au milieu :
Le résultat: 4-1 pour le PSG (2-0 à la mi-temps), avec une grosse domination parisienne. Pourquoi la tactique Verte n'a pas marché? Le talent individuel parisien a fait la différence, nos joueurs se faisant facilement éliminés, mais surtout la capacité de leurs milieux à toujours se placer dans des zones libres. Et comme le bloc stéphanois était haut, ces espaces abondaient...
Défendre très bas
Lors de la deuxième confrontation, en huitième de finale de la Coupe de la Ligue, les Verts ont proposé un 4-5-1 placé très bas sur le terrain. Le but ? Éliminer les espaces entre les lignes et empêcher les ballons long derrière le bloc (directement dans les bras du gardien). De plus, si le PSG aime tourner le ballon dans sa propre moitié, ils n'ont qu'à le faire, c'est en dehors du bloc Vert, donc sans danger :
Le résultat: 1-0 pour le PSG avec un but à la 85ème contre une équipe constituée des jeunes et des remplaçants. Même s'ils ont perdu, les Stéphanois ont bien résisté, ils n'ont pas concédé des grosses occasions. Par contre, ils ont été quasi inexistants en attaque et le meilleur qu'ils pouvaient espérer c'était un nul, pas une victoire.
Gros pressing en un contre un
Lors de la troisième confrontation, en championnat, la première dans le Chaudron, les Verts ont proposé un 3-4-3 assez inhabituel. Le but ? Prendre les Parisiens en un contre un partout sur le terrain (3 défenseurs centraux vu que leurs ailiers entrent souvent), forçant ainsi la sentinelle adverse à reculer pour aider ses défenseurs, cassant donc le bloc parisien :
Le résultat: 2-0 pour le PSG (0-0 à la mi-temps avec quelques bonnes occasions stéphanoises). La différence a été faite à l'heure de jeu par la fatigue des Verts (un pressing constant demande beaucoup d'énergie), mais aussi par les changements effectués dans le milieu parisien.
Et pour le 4ème match?
Dans le seul match à domicile jusqu'à maintenant, la tactique a été de les presser, de les contrarier - si on marque sur nos temps forts, le doute peut vite s'installer dans leurs têtes. Mais de l'autre côté, c'est un match de Coupe et les Verts sont très fatigués - ce sont des arguments pour retrouver un bloc très bas et la recherche d'un 0-0 (ou un espoir sur CPA).
La réponse - mercredi soir (même si en conférence de presse Galtier disait qu'il va falloir les chercher haut). Mais il ne faut pas oublier qu'au delà du système proposé ou de l'animation mise en place, le résultat d'un match tient aussi à la fraîcheur physique et surtout mentale des joueurs. Et nos Verts semblent partir avec un handicap pour ce match - c'est fort probable que la préparation de Galtier est axée plus sur ce point là que sur la tactique.