Qu’elle soit vaniteuse, débutante, haineuse, pathétique ou frénétique, la connerie a honoré le mois des giboulées.
De quoi bouleverser un classement général où l’ASSE (38pts) devance encore Lyon (35pts), Paris (22pts), Lens (21pts) et Marseille (18pts).
A vous de trancher !

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1. Olympique Lyonnais

La connerie lyonnaise est sans surprise. On sait qui la génère (Aulas) et sous quelle forme (le communiqué officiel).
Ce mois-ci, le détestable président nous a ainsi d’abord fait le coup du complot après Lyon-Bordeaux au sujet de l’attentat de Réveillère sur Wendel pour lequel il « regrette l'exploitation qui en est faite car le défenseur lyonnais n'avait bien entendu aucune intention de blesser son adversaire comme il le lui a confirmé lors d'un entretien téléphonique. »
Question au petit Jean-Michel : Frau suspendu 2 mois l’an dernier après avoir massacré Noro le sedanais avait-il l’intention de le blesser ?
Touchant au surréalisme sur cette affaire, Aulas conclut :
« L’Olympique Lyonnais remercie Anthony REVEILLERE pour avoir présenté spontanément et publiquement ses excuses à WENDEL, blessé dimanche dernier à Gerland et renouvelle ses vœux de prompt rétablissement au joueur brésilien de Bordeaux.
L’O.L. regrette par ailleurs que ses nombreux joueurs blessés dans des chocs au cours de cette saison 2007-2008 (CRIS à Toulouse, BENZEMA à Rennes, JUNINHO et ANDERSON au Mans) n’aient pas tous reçu les mêmes messages de soutien de leurs adversaires, ce qui n’aurait pu que contribuer à aborder leur convalescence avec plus de sérénité. »
Quelques jours plus tard, Lyon s’impose à Valenciennes, et Aulas a eu le temps de quitter le costume du mal aimé pour enfiler celui de l’odieux donneur de leçons : « Au cœur d’un week-end où tout le monde cherche à éteindre les incendies, le président de Valenciennes, Francis DECOURRIERE a allumé le sien. (…) Le développement de l’OL ne doit rien à personne et ne se fait pas au détriment des autres, notamment les « David » comme le laisse entendre Francis DECOURRIERE(…) Les clubs qui investissement le plus tirent le championnat vers le haut, donnent de la valeur à la compétition et contribuent indirectement au montant des sommes reversées aux clubs. A présenter ce match comme celui des pauvres contre les riches, le Président de VALENCIENNES a contribué à créer un climat malsain autour de ce match d’où ces injures du public qu’il devrait dénoncer aujourd’hui »
Vous avez la nausée? C’est normal…

2. Olympique de Marseille

Marseille est à part. Dé-fi-ni-ti-ve-ment. Là bas un mois dure beaucoup plus longtemps que chez les 19 autres pensionnaires de l’Elite (Elite, oui, je sais, après avoir bouffé du Strasbourg-Lorient ou du Caen-Toulouse, ça peut paraître déplacé comme terme…).
Exemple : en un mois à Marseille ils ont le temps de se ridiculiser en coupe (ah le beau vautrage contre le Zenith St Petersbourg), de se re-ridiculiser en coupe (ah le magnifique plantage contre Carquefou), de s’engueuler devant tout le monde (Diouf qualifiant ses joueurs … non qualifiés en UEFA de nababs et vizirs) de se coller des bourre-pifs dans les vestiaires (Gerets et son ami Karim Ziani), de ressortir des vieilles casseroles (le procès en cours concernant le transfert suspect Tuzzio du Serviette de Geneviève à l’OM), et in fine de se rapprocher comme qui rigole de son objectif initial (la ligue du pognon).
Au-delà de l’ironie, ce spectacle sans cesse renouvelé forcerait presque l’admiration.

3. AS Monaco

Dans le meilleur des cas, la stratégie de Monaco est illisible, dans le pire, elle est simplement suicidaire. Personne, pas même les dirigeants du club, n’a osé faire semblant de justifier la politique de recrutement du club : au désert du recrutement estival a succédé l’empilement hivernal de noms exotiques à vous faire criser n’importe quel collectionneur d’images panini. Forcément à force de marcher sur la tête en coulisse, le club se prend les pieds dans le tapis sur le terrain.
De volées de bois vert en fessées mémorables (Lyon et Caen après Bordeaux), Monaco se vautre dans le pathétique, et fatalement voit son unité de façade se fissurer. Sans surprise, Piquionne a le premier ouvert une brèche en allumant Ricardo dans une interview : « Je ne marque pas (...). Je ne reçois pas les ballons dans de bonnes conditions. (...) Les autres équipes jouent pour leurs attaquants, ici c'est différent. (...) On ne travaille pas assez les automatismes à l'entraînement. Monaco est un grand club mais il y a beaucoup d'individualisme ici. ».
Même s’il serait étonnant de voir Monaco sombrer jusqu’en L2, il est difficile d’imaginer que le club n’ait pas déjà hypothéqué sa prochaine saison.

4. AS Nancy Lorraine

Ca s’appelle une crise de croissance. Nancy comme d’autres avant lui n’a pas les moyens de payer la rançon de la gloire. Son succès dans la durée braque des projecteurs ingérables pour un club qui n’a connu que l’anonymat. Les joueurs nancéens sont (hormis Gregorini, faut pas déconner) quasiment tous contactés par des clubs plus huppés (à défaut d’être plus performants sportivement).
Parfois ça se passe bien, parfois, y a règlement de compte à ok marcel-picot. C’est le cas avec David Sauget, en fin de contrat en Juin prochain et au cœur d’un ridicule psychodrame. Correa dans le rôle de l’amoureux trahi a mis en quarantaine l’amant volage, puis lui a pardonné avant de le ré-exclure jusqu’à la prochaine rémission.
Au moment d’un sprint final historique l’ASNL, l’exposition sur la place (Stanislas) publique de ces bisbilles fragilise connement le club.

5. Paris St Germain

Comme Marseille, le PSG sait ne pas nous décevoir quand il s’agit de faire étalage de son aptitude à la connerie.
Paris est fier, Paris fait les choses en grand : ce sera donc au SDF devant le gratin et le (petit) grillé à talonnettes et en prime time au vu de millions de téléspectateurs et tateuses. Et va pour la banderole honteuse. Alors bien sûr derrière le déferlement médiatique et le lavage sans vergogne et à peu de frais de toutes les pseudo-bonnes consciences du pays aura d’un certain point de vue égalé dans l’abject la banderole elle-même.
N’empêche, comment ne pas tirer sur l’ambulance ? Comment ne pas souligner l’exceptionnelle aisance de ce club à faire glisser la connerie aux frontières de la haine ?