Suite et fin du long entretien que Julien Sablé a accordé aux potonautes. Merci Juju !

Comment as-tu vécu ton départ de Saint-Etienne ? (Emeline)

Sur le coup, j’étais vraiment en colère. J’étais énervé de voir que ma carrière à Saint-Etienne finissait comme ça. Ensuite, je n’ai pas eu trop le temps de ruminer ma colère car j’ai enchaîné sur Lens et j’ai joué en coupe Intertoto sous mes nouvelles couleurs. Au bout de deux mois, j’ai eu un méchant contre-coup. Je me suis rendu compte que mes amis stéphanois me manquaient. J’ai eu un vrai coup de blues, d’autant plus que Lens a eu des résultats décevants et que je n’ai pas réussi à m’imposer comme titulaire au sein de cette équipe. Dans le même temps, les Verts marchaient plus fort que les Sang et Or. De septembre à novembre, j’ai beaucoup repensé à Saint-Etienne. Cette période a été douloureuse, j’ai dû faire le deuil de ma période stéphanoise. Je me suis rendu compte que la blessure était assez importante. J’ai éprouvé un vrai manque de Saint-Etienne. Il faut dire que j’ai vécu une longue histoire d’amour avec ce club. L’ASSE c’est mon club, je lui ai beaucoup donné. Evidemment, je rêvais de le quitter dans d’autres circonstances… Enfin bon, après deux mois assez éprouvants j’ai fait le deuil. Dans la vie, il faut savoir tourner la page et se remettre en question.

Les dirigeants ont-ils été corrects avec toi lors de ton départ ? (cedric26)

Oui, ils ont été corrects mais mon départ était inéluctable, obligatoire car quelque part je dérangeais. Maintenant que j’ai un peu de recul sur Saint-Etienne, je reconnais que j’avais un peu la tête en vrac lors de mon départ. Mes deux dernières années à l’ASSE ont été douloureuses, j’ai l’impression d’avoir été pris dans un tourbillon. Je ne savais pas ce qui m’arrivait. Maintenant que j’ai retrouvé une certaine sérénité, je suis en mesure de faire un bilan lucide. C’était la fin de mon histoire à Saint-Etienne. J’ai souffert qu’on ne m’ait pas soutenu davantage au sein du club quand j’ai traversé une période de turbulences et que j’étais la cible des critiques. J’ai quand même senti que quelques personnes m’aimaient toujours. Mais le club voulait reconstruire et entamer un nouveau cycle. Dans ce contexte, j’étais devenu un fardeau. J’en ai eu conscience et j’ai décidé de partir. Je pense que j’ai ainsi enlevé une épine du pied des dirigeants. Ils ont dû être soulagés. D’ailleurs, je constate que personne n’a eu un seul mot comme quoi Julien aurait manqué. J’en ai eu ras le bol et je suis parti.

Regrettes-tu ton départ ? (Parasar)

Non, quelque part il fallait que je parte. Je suis reparti sur autre chose. A Saint-Etienne, j’ai mis beaucoup d’affectif dans mes relations mais dans le haut niveau il n’y a pas d’affectif. A partir du moment ou ma décision de quitter Saint-Etienne était prise, les dirigeants m’ont aidé à retrouver un club. J’ai eu des contacts avec l’OM, et en 48 heures il y a eu un revirement de situation. C’était Lens ou rien d’autre. J’ai accepté de partir à Lens. Je ne regrette pas mon départ de Saint-Etienne mais c’est sûr que je rêvais d’un tout autre départ après tout ce que j’ai connu là-bas. Mais voilà, c’est comme ça. J’ai mûri depuis que j’ai quitté Saint-Etienne. J’avais une relation maternelle ou paternelle avec l’ASSE. J’ai coupé le cordon en quelque sorte.

T'as vu "Bienvenue chez les ch'tis?" (Green Floyd)

Oui, j’ai bien aimé ce film. Bien sûr il y a pas mal de clichés sur les gens du Nord, c’est assez caricatural mais le comique du film repose la-dessus. Le film de Dany Boon restitue bien la mentalité conviviale et chaleureuse des Nordistes. C’est vrai que les gens sont adorables ici, ils ont de belles valeurs.

Alors Biloute, comment se passe la mutation dans le Nord Pas-de-calais ? C'est l'enfer ? Tu ne regrettes pas les Corons du Chaudron ? (Wilyrah)

Le temps d’adaptation a été difficile mais maintenant ça va, ce n’est pas l’enfer. Je connais une saison très délicate, je ne m’y attendais pas mais il faut assumer en attendant des jours meilleurs.

En début de saison tu disais ne jamais avoir évolué dans un groupe aussi fort, comment expliques-tu la saison du RCL ? (Vicente)

Je n’ai jamais connu un club aussi bien structuré. Il y a pas mal d’internationaux dans l’équipe. Les conditions étaient a priori réunies pour que le RC Lens fasse une grande saison. Mais voilà, dans le football la réussite dépend d’une alchimie et on n’a pas trouvé cette alchimie cette saison au RC Lens. On a de bonnes individualités mais le groupe n’arrive pas à obtenir des résultats probants. La mayonnaise n’a pas réussi à prendre chez nous. Des équipes sans doute moins fortes que la nôtre sur le papier obtiennent de meilleurs résultats car elles ont su trouver l’alchimie. On a eu du mal à trouver une cohérence dans notre jeu et on vit une saison difficile, marquée par des changements d’entraîneurs. On a un groupe étoffé constitué de joueurs choisis par différents entraîneurs, ce qui ne facilite pas les choses. On va devoir cravacher pour se maintenir en Ligue 1 alors qu’en début de saison on avait de tout autres ambitions.

Je suis de ceux qui souhaitaient, quitte à te voir partir à Lens, que tu réussisses dans ce club et pas dans un autre. Force est de constater que pour le moment, ton transfert est un échec, tant pour toi que pour le club et ses supporters. Es-tu d'accord sur ce jugement ? (Greenwood)

Je suis plutôt d’accord. J’ai conscience que mes prestations déçoivent sans doute les supporters et mes employeurs. Pour le moment je n’ai pas réussi à m’imposer dans l’équipe et c’est dur de vivre l’essentiel de la saison sur le banc. Mais dans la vie on a que ce qu’on mérite. Quand le club lensois m’a recruté, il attendait certainement plus de moi. Je ne suis pas un joueur d’éclat. On attendait beaucoup de choses de moi mais il me faut du temps. Je me suis remis en cause après avoir touché le fond.

Tes premières apparitions en Sang et Or, notamment en coupe d'Europe l'été dernier, ont été assez décevantes. Est-ce parce que dans le système de Guy Roux, tu ne trouvais pas ta vraie position au milieu ? (Greenwood)

Autant Francis Gillot n’était pas un « pro-Sablé », autant Guy Roux me voulait, il comptait vraiment sur moi. Il m’a d’ailleurs aligné à plusieurs reprises en début de saison mais je ne pense pas avoir répondu à ses attentes. Mon rendement a été insuffisant car il m’a manqué une composante essentielle : le physique. J’ai emmené avec moi à Lens les pépins physiques de ma dernière saison stéphanoise. A Saint-Etienne, j’ai donné plus que ce que je ne pouvais. Je l’ai payé avec Lens mais aujourd’hui ça va mieux, je pense avoir retrouvé une bonne condition physique.

Guy Roux est-il un grand entraîneur d'avoir vu que Lens n'avait pas une bonne équipe (collectivement parlant bien sûr) ou est-il un entraîneur n'assumant pas son échec personnel avec un égo surdimensionné sachant que c'est lui qui a fait l'équipe de A à Z cette année ? (envert94)

Guy Roux a une histoire qu’on peut comparer un peu à la mienne : après avoir passé toute sa vie dans un club, il a tenté de s’imposer sans succès dans un autre. La recette auxerroise n’a pas fonctionné à Lens. Ça n’a pas pris. L’âge est peut-être entré en ligne de compte, Guy Roux s’est sans doute aperçu qu’il n’avait plus le feu sacré. Il n’a pas choisi le groupe dans sa totalité et il a vu que la mayonnaise ne prenait pas. A Lens, il n’avait plus les mêmes appuis, plus les mêmes jokers qu’à Auxerre. Les premiers résultats obtenus sous sa direction n’ont pas été bons, je pense qu’il a eu peur et du coup il a préféré démissionner après cinq journées de championnat.

Beaucoup de joueurs lensois se sont lâchés sur G.Roux après son départ. Qu'en as tu pensé toi même ? (Parasar)

Personnellement je me vois mal critiquer Guy Roux. Grâce à lui, je n’ai jamais gagné autant d’argent dans ma vie. Sa courte expérience à Lens n’a pas été concluante, mais sa carrière d’entraîneur force le respect. Je ne le critiquerai pas, c’est plutôt lui qui aurait matière à me critiquer ! Il m’a fait venir à Lens car il comptait beaucoup sur moi, je pense qu'il a dû être déçu par mes prestations.

Comment vois-tu la saison prochaine ? Revenir au premier plan au sein de l'effectif lensois et prouver ainsi ta valeur ou fuir les ch’tis (les Boyaux rouges en fait..) pour n'importe quel club, fut-il en L2 ? (Greenwood) Après ton échec lensois, quelle orientation, penses-tu donner à ta carrière ? (Rudy)

Il ne faut pas se voiler la face, je connais une saison extrêmement difficile : on va devoir cravacher pour se sauver et personnellement j’ai un temps de jeu plus que limité. Il nous reste huit matches pour se maintenir (ndlr : interview réalisée avant Lens-Metz), je reste plus que jamais mobilisé pour aider le club à atteindre cet objectif vital. Sur un plan personnel, il faut vraiment que j’arrive à rebondir, à Lens ou ailleurs si ce n'est pas possible à Lens. Ces dernières semaines, j’ai retrouvé de meilleures sensations mais je ne peux pas me contenter de la vingtaine de minutes jouées à Rennes. Je me dis que je pourrais être la nouvelle recrue du RC Lens l’année prochaine ! Je reviens bien physiquement. Même si je ne joue pas, je ne lâche rien à l’entraînement et je m’implique beaucoup dans la vie du groupe. J’essaye à ma façon de contribuer à l’esprit de groupe dont on aura besoin pour rester en Ligue 1.

Il paraît que dans le Nord, on pleure toujours deux fois : quand on arrive et quand on en repart. Ce sera-t-il le cas pour toi ? (ainvert)

Quand j’ai signé à Lens, j’ai pleuré de joie mais c’était des larmes de colère. Je ne sais pas quelle sera ma réaction quand je quitterai le Nord. Je n'ai pas dit mon dernier mot à Lens, je ne suis pas encore parti !

Juju, comment as-tu vécu la fin de match de la finale ? Ne sachant pas si tu restes ou si tu quittes Lens en fin de saison, la possibilité de jouer l'UEFA, si Lens n'avait pas été volé, aurait-elle pu t'inciter à rester au RCL ? (Greenwood)

J’ai vécu cette finale sur le banc de touche, avec une énorme frustration car on méritait mieux. Le dénouement a été particulièrement cruel mais maintenant la priorité est le maintien du club en Ligue 1. Je me concentre exclusivement sur cet objectif. Le fait de ne pas jouer est difficile à vivre mais je bosse dur à l’entraînement et j’attends que la roue tourne. Aujourd’hui je me sens bien dans le groupe lensois et je m’entraîne à 120%. Je suis à fond derrière les gars, les titulaires et les remplaçants doivent être unis pour éviter que le club descende en Ligue 2. En ce qui concerne mon avenir au RC Lens, le fait que le club ne se soit pas qualifié en coupe UEFA ne rentre pas en ligne de compte.

Julien merci pour tout ce que tu as fait sous le maillot Vert. Sainté ou Marseille, maintenant que tu ne joues plus en Vert, pour qui ton coeur balance-t-il ? (fofie)

Mon cœur balance pour Saint-Etienne, même si je ne joue plus sous le maillot vert et même si je suis né à Marseille.

Dans quel club étranger aurais-tu aimé jouer ? (Le Sphinx)

A la Juventus de Turin.

Comment envisages-tu ton après-carrière de footballeur ? (fofie)

Je commence déjà à réfléchir à mon après-carrière mais je souhaite continuer de jouer pendant encore dix ans. Si mon physique ne me lâche pas avant, j’aimerais jouer jusqu’à 37 ans. Concernant ma reconversion, bien sûr ça peut évoluer d’ici là mais je pense rester dans le foot. J’ai commencé à faire les démarches pour passer les diplômes d’entraîneur.

As-tu gardé des contacts avec des joueurs de Sainté ? Lesquels ? (cedric26)

J’ai en effet gardé des contacts avec quelques joueurs, en premier lieu avec mon ami Jody Viviani. On s’appelle une fois par semaine. J’ai de temps en temps des nouvelles de Geoffrey Dernis et Christophe Landrin. Je suis aussi resté en contact avec Roland Romeyer et Gérard Fernandez.

Suis-tu le parcours que font les Verts ? T'arrive-t-il de regarder leurs matches ? (Emeline)

Dans un premier temps je n’ai pas suivi leur parcours. Il y avait trop de colère en moi, trop d’émotions. Mais maintenant que mon deuil est fini, je suis avec attention leurs performances. Il m’est arrivé de regarder leurs matches.

Comment vois tu l'avenir des Verts ? (Sorbiers)

J’espère sincèrement que Saint-Etienne redeviendra une nouvelle place forte du football français. L’état d’esprit de l’équipe me semble bon. Les joueurs ont répondu présent alors qu’en janvier et en février le club était dans une situation délicate. Pour moi c’est la preuve que le groupe vit bien. Les Verts semblent avoir trouvé la bonne carburation et c’est de bon augure avant d’aborder la dernière ligne droite. Saint-Etienne aura sans doute un bon coup à jouer en cette fin de saison. Dans ce championnat de Ligue 1 un peu bizarre, ils auront peut-être les moyens d’accrocher une place en coupe Intertoto ou en UEFA. Maintenant, le club a encore vécu une saison mouvementée cette saison. Il n’est pas stable, loin de là. J’ai un peu l’impression que chaque saison les mêmes erreurs sont commises. Il y a beaucoup d’emportement quand ça ne va pas, et de l’euphorie mal placée quand ça va. Le club a tout intérêt a mieux se structurer pour gagner en sérénité et se stabiliser enfin.

Quel regard portes-tu sur Landrin et Matuidi ? (Alex Kicjpson)

Christophe a été sans doute le meilleur joueur de la saison dernière et cette année encore il confirme. C’est un joueur méconnu, sous-côté selon moi alors qu'il est bourré de qualités. L’an dernier, j’ai joué plus dans l’ombre, à son service et j’ai vraiment apprécié de jouer à ses côtés. En ce qui concerne Blaise Matuidi, je ne le connais pas personnellement. Mais j’ai bien aimé le peu que j’ai vu de lui. C’est un joueur en devenir, qui n’hésite pas à faire le sale boulot pour épauler Christophe. J’ai le sentiment qu’il monte en puissance et c’est une bonne chose pour Saint-Etienne.

Ne penses-tu pas que Loïc Perrin est un peu trop introverti pour faire un bon capitaine ? (Sorbiers)

Non, je ne pense pas, chacun son style en fait ! Il y a différents types de leaders, différents types de capitaines. Loïc ne crie pas pour rameuter ses troupes mais il se comporte en leader sur le terrain. Son travail, ses performances inspirent le respect de ses coéquipiers. Je pense que c’est bien qu’il ait pris le brassard, ça l’oblige à faire évoluer un petit peu sa personnalité. Il s’implique encore plus pour tirer le groupe vers le haut. Vu de l’extérieur, Loïc donne l’impression d’être introverti mais il ne l’est pas tant que ça. Il est assez marrant en fait. Ce n’est pas un grand expansif, mais c’est un gars apprécié et écouté. Il sait où il veut aller. Pour moi il symbolise l’avenir de Sainté. J’espère juste qu’on ne commettra pas avec lui les erreurs qu’on a commises avec moi. A un capitaine, on demande beaucoup plus. Si à un moment donné il est moins performant et qu’il est sous le feu des critiques, il faut prendre sa défense et le soutenir.

Pour toi, quel avenir pour Gomis ? Doit-il rester une année supplémentaire ? Doit-il partir pour progresser ? (Briko)

J’ai parfois Bafé au téléphone. Il est promis à un bel avenir. Pour moi c’est l’un des grands attaquants du championnat. Après l’intersaison mouvementée qu’il a connue du fait de ses velléités de départ, il fallait assurer derrière. C’est clair qu’il allait être attendu et qu’on ne lui pardonnerait rien. Bafé a répondu en champion. Personnellement ça ne me surprend pas, j’ai toujours considéré qu’il avait un potentiel énorme. C’est d’autant plus intéressant qu’il semble avoir encore une marge de progression. Je lui ai conseillé récemment de rester à Saint-Etienne le plus longtemps possible. A mon sens il a besoin de s’aguerrir pour prouver qu’il peut enchaîner plusieurs saisons de haut niveau sous le maillot vert. Après Sainté, je le vois mal rester en France. Je le verrais bien partir dans un bon club étranger s’il confirme sa progression.

D'après toi quel est le meilleur joueur stéphanois ? Et le meilleur joueur lensois ? (Emeline)

Selon moi, le meilleur joueur stéphanois est Pascal Feindouno. Le meilleur joueur lensois est Hilton.

Mon cher Juju, merci pour tout ce que tu as fait pour les Verts. Tu restes à jamais dans nos cœurs. Si l'on te le proposait, serais-tu partant pour revenir à Sainté, quitte à être cantonné dans un premier temps sur le banc ? (Moufles)

Franchement, je me suis posé cette question au mercato. En fait ça me paraît très improbable. On ne peut jamais dire jamais mais un retour serait trop difficile. J’ai vécu une longue et belle histoire avec Saint-Etienne mais je ne suis pas sûr que rejouer sous le maillot vert serait une bonne idée. Je ne pense pas que ce soit viable.

En début de saison, as-tu regardé quand aurait lieu ton retour à G.G ? Regrettes-tu que le match soit un mercredi à 18h30 (cedric26)

J’ai effet regardé en début de saison à quelle date tombait le match Saint-Etienne/Lens. Le match a été décalé pour tenir compte de notre finale en coupe de la Ligue. C’est comme ça, personnellement ça ne me dérange pas trop.

Dans quel état d’esprit abordes-tu tes retrouvailles avec le public de Geoffroy-Guichard ? (José)

Déjà, j’espère qu’il y aura matière à retrouvailles car à ce jour je ne suis pas encore sûr d’être sur la feuille de match ! Le RC Lens n’a pas de sentiment à faire, on doit sauver le club. J’espère bien sûr être dans le groupe, mais il n’y aura pas d’affectif dans le choix de l’entraîneur et c’est tout à fait normal. Il emmènera à Geoffroy-Guichard les joueurs qu’il juge les plus compétitifs pour relever le défi du maintien. A moi de prouver à l’entraînement que je mérite d’en faire partie. Si c’est le cas, je pense que ça va être un moment poignant mais j’aurais aimé rejouer dans le Chaudron dans un tout autre contexte. J’aurais aimé revenir ici en tant que titulaire dans une équipe qui tourne. C’est raté. Je ne sais pas comment je serai accueilli par le public stéphanois, j’ai un peu le trac. En fait je ne sais pas trop à quelle sauce je vais être mangé… On verra bien !

Si des supporters lensois te demandent ou manger à Sainté après le match, tu leur donnes quel adresse ? (cedric26)

Le Zoo Bar. C’était un peu ma cantine !

Saint-Etienne, qu'est-ce que tu aimais le plus dans cette ville? Où aimais tu particulièrement aller ? (Tooty)

J’aimais bien me balader dans les rues piétonnes du centre-ville, notamment rue des Martyrs de Vingré. La-bas il y a une place très sympa avec pas mal de bars. Je me suis souvent baladé dans ce secteur lors de mes deux dernières années à Saint-Etienne.

Julien, on te propose de répondre au questionnaire de Proust revu et corrigé par poteaux-carrés.

Ton équipe préférée ?

Saint-Etienne

L'équipe que tu détestes ?

Lyon.

Ton geste technique favori ?

Un passement de jambes.

Le son, le bruit du stade que tu aimes ?

Un tonnerre d’applaudissements.

Le son, le bruit du stade que tu détestes ?

Les coups de sifflet trop stridents des arbitres.

Ton juron, ton gros mot ou blasphème favori lors d'un match ?

Mon vié !

Un footballeur pour illustrer un nouveau billet de banque ?

Zidane.

Le métier du foot que tu n'aurais pas aimé faire ?

Adjoint.

Le joueur, l'entraîneur ou l'arbitre dans lequel tu aimerais être réincarné ?

Zidane.

Si le Dieu du foot existe (on aurait entraperçu sa main lors d'un Angleterre-Argentine resté célèbre), qu'aimerais-tu après ta mort, l'entendre te dire ?

J’aimerais qu’il me dise « bravo pour ta formidable carrière, c’était inespéré, félicitations ! »