Tels étaient les mots de Loïc Perrin en conférence de presse le 10 mars. Les Verts ont traversé une période plus délicate ces derniers temps, certes. Il est temps de la dépasser : la dernière ligne droite, c'est maintenant !


Comme disait notre capitaine, une saison est faite de hauts et de bas, et pour un club comme l'ASSE, qui essaie de jouer plusieurs compétitions à fond, les résultats et le style de jeu peuvent différer d'un moment à un autre. Si on regarde d'abord la Ligue 1, les 38 matchs peuvent être divisés dans 4 tranches égales de 9-10 matchs chacune. Et si on rajoute le nombre de matchs joués en Ligue Europa (C3) et en Coupes nationales (de France et de la Ligue), voilà la distribution des matchs de cette saison pour les Verts :
 
 
Maintenant que la troisième tranche de matchs est finie, on peut analyser les performances de l'ASSE jusqu'à présent, tout en gardant à l'esprit que la quatrième sera la plus aérée - éliminations aidant, seul la L1 reste à jouer.

Les résultats

 

En terme de points pris, il n'y a pas une grande différence entre les trois premières tranches de cette saison. Cette constance est assez remarquable, car le niveau supposé des adversaires a varié selon les tranches : plutôt plus faible dans la première tranche, et surtout très relevé dans la deuxième (gros matches en championnat + poules de C3). Les tenants du verre à moitié plein apprécieront la régularité des résultats même face aux "gros" ; ceux du verre à moitié vide conclueront au retard à l'allumage : il aurait fallu faire mieux dans la "facile" première tranche.
 
 

Ça dépend des adversaires ?

 
Si on veut une preuve que les adversaires de la 2ème et 3ème tranche ont été plus forts, il faut regarder quelques statistiques faites seulement sur la base des matchs de Ligue 1: la possession moyenne de l'ASSE pendant ces matchs, le pourcentage des passes effectuées dans les 30m adverses, le nombre de grosses occasions procurées ou le nombre de buts marqués par tir :
 

 

La qualité du jeu

 
Tout semble indiquer que les Verts ont eu plus de mal pendant les deux dernières tranches, avec un affaiblissement légèrement plus prononcé dans la dernière. Et si on regarde les deux points faibles qu'on a pointé du doigt à Noël (donc après la 2ème tranche), les passes réussies et les tirs cadrés, on note une baisse de régime très nette pendant la 3ème tranche des matchs :
 
 
La cause est probablement plus complexe que l'addition qualité des adversaires + fatigue et les blessures générées par la répétition des matchs. L'intégration des trois recrues (quatre si on compte Tabanou) et surtout le changement de schéma tactique (un match en 4-2-3-1, deux en 3-4-3, le reste en 4-3-3) sont à mettre en exergue.
 

Conclusions

 
Pessimistes ou optimistes, vous avez de quoi débattre !

Côté pessimiste : les indicateurs statistiques tendent à prouver que le jeu stéphanois se délite de manière continue. Les résultats se maintiennent encore, mais ce n'est probablement qu'une question de temps. De toute façon, il faudra faire mieux que 13 points sur les neuf dernières rencontres pour aller chercher l'Europe. La tendance semble nous indiquer une fin de saison bien triste.

Côté optimiste : Tant de facteurs négatifs ont désormais disparu ! Finis, les matchs tous les trois jours ; finis, les objectifs éparpillés sur plusieurs compétitions ; finis (ou presque...) les casse-têtes de gestion d'effectif, de blessures et d'intégration de nouveaux venus. Le calendrier à venir est facile sur le papier : ça va cartonner.

 

Que l'on se place d'un côté ou de l'autre, la synthèse est aisée : si une saison est faite des hauts et de bas, c’est maintenant ou jamais qu’il faut repasser dans le haut !