Après une bonne série de 3 victoires en une semaine, les Verts connaissent un coup de frein. Il s'agira donc de relancer la machine en roulant sur les crocos nîmois que nous affrontons deux fois en 5 jours, en Ligue 1 d'abord, en Coupe de la Ligue ensuite.


1- Le parcours

L'interview de Baptiste Valette l'a déjà bien rappelé : les Nîmois ont débuté en fanfare avec deux victoires, dont une de prestige contre Marseille. Depuis, la donne a changé et les crocos restent sur 8 matchs sans victoire. Toutefois, il est à souligner que 2 des 4 défaites de cette série ont été subies contre des adversaires coriaces, le PSG et nos vilains voisins.

A domicile, ils n'ont même qu'une seule défaite à déplorer, celle contre le leader incontesté du championnat, et le tout les armes à la main, avec 2 buts d'écart (le plus faible écart sur un match des Parisiens cette saison en Ligue 1, advenu à 4 reprises) et en plantant 2 pions (seule équipe française dans ce cas).

Par ailleurs, Nîmes est remarquable pour être à la fois la pire défense et une bonne attaque, la 7ème (avec 13 buts), devant celle des Verts, notamment. Toutefois, ces deux tendances sont largement en train de s'inverser. Ainsi, sur les 5 dernières journées, Nîmes est la plus mauvaise attaque (avec, et c'est également une surprise pour l'une des équipes les plus offesives du championnat, Dijon) avec un seul but marqué, mais également la 7ème défense avec seulement 6 buts encaissés, tous loin des Costières.

 

2- L’effectif

Une montée, c'est tout autant un effectif méconnu que, le plus souvent, des changements en profondeur. Petit tour d'horizon de ce qu'il reste de la belle année passée, et des améliorations qui y ont été apportées.

Dans les buts, tout d'abord, le titulaire de la saison dernière, l'ancien Vert Valette, a été supplanté par un prêté, Bernardoni.

En défense, la situation est plus proche de celle de la montée, en revanche. Alakouch et Paquiez sont toujours présents à droite, même si le premier a désormais nettement pris le leadership sur un poste auapravant partagé entre les deux joueurs. De même, Briançon est clairement un titulaire inbougeable dans l'axe. Il est en revanche plus compliqué de déterminer qui complète le binôme. Depuis le début de saison, Landre, revenu de nulle part, ou plutôt d'un passage totalement blanc en Serie A et presque aussi blanc en Serie B la saison précédente, et Lybohy, tout aussi inattendu après seulement 3 saisons de Ligue 2 (dont la première il y a plus de 5 ans) en carrière à 35 ans, se sont partagé relativement équitablement le temps de jeu, avec seulement un léger avantage pour le premier. Mais le retour de blessure du capitaine Fétih Harek pourrait bien changer la donne, lui qui sur ses deux apparaitions dans le groupe compte déjà une titularisation. A gauche, la situation est moins claire puisque pour pallier le retour de prêt de Boscagli deux recrues ont été engagées sans que, pour le moment, aucune ne se dégage particulièrement. Si Miguel compte plus de titularisations, c'est bien Maouassa qui enchaîne depuis quelques matchs. Entretemps, Paquiez avait également été essayé à ce poste.

Au milieu, le talentueux Savanier devait être épaulé par la recrue phare des crocos, le joueur d'expérience sur lequel ils comptaient s'appuyer. Las, Moustapha Diallo ne devrait plus rejouer au football. Et comme le titulaire habituelle de la saison dernière, Valdivia, a été récemment opéré des croisés et ne devrait pas revenir en 2018, ce sont les deux jeunes formés au clubs, Bobichon et Valls, qui devraient se charger de compléter le duo, sans que l'un ne se détache, pour le moment, plus que l'autre.

Devant, c'est Thioub qui a particulièrement profité de la montée. Pas indiscutable la saison passée, il est désormais quasiment indéboulonnable. Sur le côté opposé, c'est principalement Bouanga qui s'illustre. Mais le polyvalent Ripart a parfois suppléé. La situation de ce dernier est d'ailleurs assez paradoxale en ce qu'il est un des joueurs les plus titularisés cette saison chez les crocos tout en n'apparaissant pas dans le 11 type, se partageant entre les côtés et la pointe de l'attaque, où il est cette fois-ci, devancé par Guillaume et Bozok. Ce dernier étant toutefois, de façon assez surprenante, moins utilisé que la saison passée. Il en va de même pour l'un des tauliers de la montée, Alioui, principalement sur le banc depuis son retour de blessure alors qu'il fut, avec 17 buts, l'un des grands artisans de la montée. Même le jeune Dépres lui est désormais préféré. Quant à Vlachodimos, doublure fiable la saison dernière, il n'apparait désormais plus qu'épisodiquement sur le banc et n'a encore participé à aucune rencontre.

Les compos probables : Avec deux matchs en quelques jours, les compos devraient évoluer. Mais il est probable qu'en championnat, l'équipe ne tourne pas trop. En plus de Diallo et Valdivia, Harek et Lybohy sont toutefois forfaits : Bernardoni – Alakouch, Briançon, Landre, Maouassa – Bobichon, Savanier – Thioub, Bozok, Guillaume, Bouanga. En Coupe, il semble possible de voir Valette, Miguel, Valls, Ripart et Alioui faire leur apparition. Une première entrée en jeu de Vlachodimos ne serait pas non plus à exclure.

 

3– Souviens-toi la dernière fois

Il s'agissait déjà d'un match de Coupe. Et dans une période de détresse particulièrement importante, la victoire, même acquise difficilement contre une Ligue 2 rapidement réduite à 10, avait été autant un soulagement qu'un motif d'espoir. Notamment parce qu'elle avait signé le retour en fanfare de Robert Beric, buteur à peine plus d'un quart d'heure après avoir revêtu à nouveau la tunique verte.

Il s'agissait toutefois d'une rencontre à la maison, et l'historique plus général des dernières rencontres est particulièrement lointain pour être révélateur (et même pour que l'auteur de ces lignes s'en souvienne, ce qui, avouez le, la fiche mal étant donné le nom de la rubrique). On rappellera toutefois la statistique déjà mise en avant dans l'interview de Baptiste Valette : cela fait 38 ans (soit 10 rencontres) que nous n'avons plus vaincus en terre gardoise.

 

4- Le(s) joueur(s) à suivre

Double ration de matchs vaut bien double ration de joueurs à observer sous le maillot croco. Si l'on évacuera rapidement le cas Briançon, largement cité depuis plusieurs saisons, et particulièrement mis en lumière par les acteurs du monde du foot depuis le début de saison, ou le cas Bouanga, rumeur en forme de serpent de mer dans la catégorie arrivées à l'ASSE, nous nous attarderons sur les cas de Thioub et Savanier.

Le premier a l'avantage d'être rapide et puissant. Par ailleurs, si sa technique peut pafois sembler approximative, il est également capable d'éliminer, dans son style si particulier que ne renierait pas Dennis Oliech. Et c'est ce qui fait que d'un statut discuté en Ligue 2, il parvient à s'imposer en Ligue 1, avec quelques buts à la clef (déjà la moitié de son total de la saison passée). Le second, lui, représente les paradoxes nîmois, à la fois joueur soyeux et élégant, véritable orfèvre du Nîmes Olympique le ballon dans les pieds, celui qui oriente le jeu, qui distille les bons ballons, c'est aussi le garant de l'esprit croco, accrocheur jusqu'au bout quitte à l'être un peu trop et à se voir infliger 5 matchs de suspension.