La ville de Saint-Etienne
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Re: La ville de Saint-Etienne
Un bouquin sur la sociologie de Saint-Etienne à paraître demain :
http://lepetitfurania.e-monsite.com/blo ... fjNYJn85u8
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http://www.poteaux-carres.com/
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Re: La ville de Saint-Etienne
toujours intéressant ce genre d'ouvrage sur notre ville !!!Poteau gauche wrote: ↑22 Jan 2020, 21:02Un bouquin sur la sociologie de Saint-Etienne à paraître demain :
http://lepetitfurania.e-monsite.com/blo ... fjNYJn85u8
Re: La ville de Saint-Etienne
Je n'ai pas accès à l'article , mais ça ne sent vraiment pas bon ...
https://www.leprogres.fr/edition-loire- ... t-a-vendre
https://www.leprogres.fr/edition-loire- ... t-a-vendre
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Re: La ville de Saint-Etienne
Comme on a accès à tout, on te met un petit extrait.merlin wrote: ↑25 Jan 2020, 09:32Je n'ai pas accès à l'article , mais ça ne sent vraiment pas bon ...
https://www.leprogres.fr/edition-loire- ... t-a-vendre
"Ça fait des années que nos cinémas sont à vendre. Avec mes deux sœurs, nous avons perdu nos parents et devons céder nos cinémas pour régler un problème de succession. À Dijon, c’est pareil, nos deux établissements sont à vendre. L’opération peut se faire dans deux mois comme dans trois ans. Pathé est toujours propriétaire des murs, nous vendrons soit à un groupe, soit à un indépendant."
Re: La ville de Saint-Etienne
Merci.Poteau droit wrote: ↑25 Jan 2020, 09:54Comme on a accès à tout, on te met un petit extrait.merlin wrote: ↑25 Jan 2020, 09:32Je n'ai pas accès à l'article , mais ça ne sent vraiment pas bon ...
https://www.leprogres.fr/edition-loire- ... t-a-vendre
"Ça fait des années que nos cinémas sont à vendre. Avec mes deux sœurs, nous avons perdu nos parents et devons céder nos cinémas pour régler un problème de succession. À Dijon, c’est pareil, nos deux établissements sont à vendre. L’opération peut se faire dans deux mois comme dans trois ans. Pathé est toujours propriétaire des murs, nous vendrons soit à un groupe, soit à un indépendant."
Re: La ville de Saint-Etienne
Au contraire j’ai tendance à me dire que la vente serait une bonne chose !
Re: La ville de Saint-Etienne
Honnêtement vu l'état des deux cinémas surtout que le Camion Rouge est récent ça pourra difficilement être pire...
Directeur plus ou moins officiel de campagne "Titi Henry nouveau coach de Sainté"
Re: La ville de Saint-Etienne
Simple question à vous deux.
Si les deux ferment, y aura t'il forcément des cinémas à la place?
Parce que l'emplacement du camion rouge est loin d'être mauvais....pour une autre forme de commerce.
Re: La ville de Saint-Etienne
Ça ne reste que mon avis personnel mais je pense qu'il n'y a pas le besoin de deux cinemas de cette taille en centre ville d'autant plus qu'il y a le Méliès.
Si tu rajoutes le fait que ces deux ciné proposent peu ou prou la même programmation ça ne fait que renforcer cette inutilité.
Enfin avec des cinés concurrents qui proposent des tarifs plus avantageux une facilité de parking et un service bien au dessus en périphérie stéphanoise comme le family ça ne fait qu'ajouter a tout ça.
Je pense que ces deux cinémas doivent trouver une approche différente mais complémentaire pour offrir plus de choix si on veut garder les deux ouverts sans se mettre en frontal avec le Méliès. Facile à dire moins a faire.
Mais globalement ça ne m'étonnerait pas qu'un seul des deux survive, la fermeture des deux me paraît moins probable.
Directeur plus ou moins officiel de campagne "Titi Henry nouveau coach de Sainté"
Re: La ville de Saint-Etienne
Le camion rouge , cinéma ni fait ni à faire , est un accident industriel tellement prévisible ...thesnakke wrote: ↑25 Jan 2020, 19:38Ça ne reste que mon avis personnel mais je pense qu'il n'y a pas le besoin de deux cinemas de cette taille en centre ville d'autant plus qu'il y a le Méliès.
Si tu rajoutes le fait que ces deux ciné proposent peu ou prou la même programmation ça ne fait que renforcer cette inutilité.
Enfin avec des cinés concurrents qui proposent des tarifs plus avantageux une facilité de parking et un service bien au dessus en périphérie stéphanoise comme le family ça ne fait qu'ajouter a tout ça.
Je pense que ces deux cinémas doivent trouver une approche différente mais complémentaire pour offrir plus de choix si on veut garder les deux ouverts sans se mettre en frontal avec le Méliès. Facile à dire moins a faire.
Mais globalement ça ne m'étonnerait pas qu'un seul des deux survive, la fermeture des deux me paraît moins probable.
Re: La ville de Saint-Etienne
J'ai lu l'article qui était dans le progrès d'aujourd'hui.
Et ce qui me fait délirer, c'est l'argument du "parking gratuit".
A l'heure ou des gens ( beaucoup), se plaignent du prix du carburant, en fait , on constate que certains préfèrent consommer plus de carburant , pour allez se garer sur un parking gratuit qui les évite de marcher, plutôt que d'allez moins loin , tout en sachant qu'il faudra payer 2 € pour un parking ou qu'il faudra marcher un peu pour se garer gratuitement.
Donc finalement on peut en déduire que pour une majorité le prix du carburant n'est encore pas assez élevé.
En Angleterre, j'ai lu que 40%/50% des gens marchaient moins de 10 minutes d'affilés par mois.
Oui par MOIS.
En France, on ne doit plus en être très loin.
Et ce qui me fait délirer, c'est l'argument du "parking gratuit".
A l'heure ou des gens ( beaucoup), se plaignent du prix du carburant, en fait , on constate que certains préfèrent consommer plus de carburant , pour allez se garer sur un parking gratuit qui les évite de marcher, plutôt que d'allez moins loin , tout en sachant qu'il faudra payer 2 € pour un parking ou qu'il faudra marcher un peu pour se garer gratuitement.
Donc finalement on peut en déduire que pour une majorité le prix du carburant n'est encore pas assez élevé.
En Angleterre, j'ai lu que 40%/50% des gens marchaient moins de 10 minutes d'affilés par mois.
Oui par MOIS.
En France, on ne doit plus en être très loin.
Re: La ville de Saint-Etienne
Il y a un truc qui m'interpelle. Pathé est propriétaire des murs dans les deux cas. Comment peut faire un indépendant ou même une structure plus importante pour s'en sortir. Les loyers doivent être élevés.thesnakke wrote: ↑25 Jan 2020, 19:38Ça ne reste que mon avis personnel mais je pense qu'il n'y a pas le besoin de deux cinemas de cette taille en centre ville d'autant plus qu'il y a le Méliès.
Si tu rajoutes le fait que ces deux ciné proposent peu ou prou la même programmation ça ne fait que renforcer cette inutilité.
Enfin avec des cinés concurrents qui proposent des tarifs plus avantageux une facilité de parking et un service bien au dessus en périphérie stéphanoise comme le family ça ne fait qu'ajouter a tout ça.
Je pense que ces deux cinémas doivent trouver une approche différente mais complémentaire pour offrir plus de choix si on veut garder les deux ouverts sans se mettre en frontal avec le Méliès. Facile à dire moins a faire.
Mais globalement ça ne m'étonnerait pas qu'un seul des deux survive, la fermeture des deux me paraît moins probable.
Pour ma part j'apprécie d'aller à Brignais. Et pourtant je suis à égale distance des deux localités.
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Re: La ville de Saint-Etienne
Le Patrick , il va faire 7% des voix maxi , il va pas comprendre ce qui lui arrive ...
Re: La ville de Saint-Etienne
Lu dans le Canard de la semaine dernière (en bas de la page 8) : Perdriau bloque le dernier rapport de la Cour des Comptes sur sa gestion municipale d'une manière peu banale.
En effet, la procédure (obligatoire) est : la Cour envoie le rapport au Maire, qui le présente au Conseil Municipal qui suit - le rapport devient alors public.
Bien sûr, le Maire n'a pas le choix. Sauf Perdriau ! Ça fait déjà 2 conseils qui se tiennent sans qu'il ne diffuse le rapport. Donc, il reste secret.
Faut croire que le contenu ne lui plaît pas
En effet, la procédure (obligatoire) est : la Cour envoie le rapport au Maire, qui le présente au Conseil Municipal qui suit - le rapport devient alors public.
Bien sûr, le Maire n'a pas le choix. Sauf Perdriau ! Ça fait déjà 2 conseils qui se tiennent sans qu'il ne diffuse le rapport. Donc, il reste secret.
Faut croire que le contenu ne lui plaît pas
Re: La ville de Saint-Etienne
Voici la raison de la non publication du rapport :___ wrote: ↑04 Feb 2020, 06:25Lu dans le Canard de la semaine dernière (en bas de la page 8) : Perdriau bloque le dernier rapport de la Cour des Comptes sur sa gestion municipale d'une manière peu banale.
En effet, la procédure (obligatoire) est : la Cour envoie le rapport au Maire, qui le présente au Conseil Municipal qui suit - le rapport devient alors public.
Bien sûr, le Maire n'a pas le choix. Sauf Perdriau ! Ça fait déjà 2 conseils qui se tiennent sans qu'il ne diffuse le rapport. Donc, il reste secret.
Faut croire que le contenu ne lui plaît pas
Chambre des comptes : le préfet donne raison au maire de Saint-Etienne.
régionale des comptes Auvergne-Rhône-Alpes sur les finances de la Ville, ce dernier vient de leur répondre.
Dans un courrier, le préfet de la Loire confirme les propos du maire de Saint-Etienne, Gaël Perdriau, ce vendredi après-midi lors d’un point presse. « Ce rapport ne peut être publié, ni communiqué, à ses destinataires ou à des tiers à compter du 1er jour du 3e mois précédant le mois au cours duquel il doit être procédé à des élections pour la collectivité concernée et jusqu’au lendemain du tour de scrutin où l’élection est acquise. » Et de préciser qu’il est « clairement exclu que l’exécutif puisse, aujourd’hui, lui communiquer le rapport dans la perspective d’un débat qui aurait lieu avant le scrutin municipal ».
Re: La ville de Saint-Etienne
Donc interdiction de publier après le 1er décembre, en effet. Or le rapport a été reçu le 28/10 (source France Bleu).
Possible qu'il n'y ait pas eu de conseil en novembre, mais c'est peu fréquent dans les villes où la majorité n'a pas explosé.
Ça sent un peu la mauvaise foi.
Possible qu'il n'y ait pas eu de conseil en novembre, mais c'est peu fréquent dans les villes où la majorité n'a pas explosé.
Ça sent un peu la mauvaise foi.
Re: La ville de Saint-Etienne
Pas fan du complexe de Brignais, sans parler de la propreté des salles qui laisse parfois à désirer.baggio42 wrote: ↑27 Jan 2020, 22:38Il y a un truc qui m'interpelle. Pathé est propriétaire des murs dans les deux cas. Comment peut faire un indépendant ou même une structure plus importante pour s'en sortir. Les loyers doivent être élevés.thesnakke wrote: ↑25 Jan 2020, 19:38
Ça ne reste que mon avis personnel mais je pense qu'il n'y a pas le besoin de deux cinemas de cette taille en centre ville d'autant plus qu'il y a le Méliès.
Si tu rajoutes le fait que ces deux ciné proposent peu ou prou la même programmation ça ne fait que renforcer cette inutilité.
Enfin avec des cinés concurrents qui proposent des tarifs plus avantageux une facilité de parking et un service bien au dessus en périphérie stéphanoise comme le family ça ne fait qu'ajouter a tout ça.
Je pense que ces deux cinémas doivent trouver une approche différente mais complémentaire pour offrir plus de choix si on veut garder les deux ouverts sans se mettre en frontal avec le Méliès. Facile à dire moins a faire.
Mais globalement ça ne m'étonnerait pas qu'un seul des deux survive, la fermeture des deux me paraît moins probable.
Pour ma part j'apprécie d'aller à Brignais. Et pourtant je suis à égale distance des deux localités.
"Moi Saint-Etienne c'est mon pays, c'est ma raison de vivre ..."
Re: La ville de Saint-Etienne
C'est toi le directeur de campagne ?
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Re: La ville de Saint-Etienne
Re: La ville de Saint-Etienne
Hallucinantverttoujours wrote: ↑05 Feb 2020, 20:21il nous fait rêver avec toutes ses vieilles tenues des verts !!!
En plus il me fait rire
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Re: La ville de Saint-Etienne
Ouais, moi aussi, il me fait rire !!!
L'accent, j'adore surtout que j'ai comme lui le même enfin en forçant dessus quand même,lol !
Et quand tu le vois en "civil", sans le bob et les lunettes, tu ne risques pas de le reconnaitre.
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Re: La ville de Saint-Etienne
Extrait d'une interview de Pierre Gagnaire parue aujourd'hui sur le site Lyon Capitale :
Vous avez forgé votre réputation à Saint-Étienne, dans les années 90. Vous avez aussi connu le dépôt de bilan dans cette même ville. Comment expliquez-vous votre échec ?
Saint-Étienne, c'est ma ville de cœur. C'est une séquence de ma vie qui a duré près de vingt ans. Pour moi, la cuisine était un vecteur de rendre ma vie acceptable et de créer des choses qui suscitent de la beauté, des émotions. J'avais un véritable projet culinaire. Mais Saint-Étienne est une ville butée, comme les villes du Nord. La cuisine que je faisais avait besoin de public. Et il faut reconnaître que je ne l'avais pas à Saint-Étienne. La très haute cuisine est difficilement viable à Paris, à Saint-Étienne, c'est très compliqué. J'ai eu trois étoiles en 1993 (homard rôti au tilleul et échalotes rôties aux amandes fraîches, gambas à la ciboulette ; étuvée d’huîtres au piment doux ; tendori de cèpes, poire passe crassane rôtie au vinaigre balsamique et frissons de pomme de terre à la fleur de sel, une sauce marcassin, NdlR). Et en 1996, j'ai senti que c'était fini. Plus ma notoriété grandissait sur le plan de la reconnaissance de mon travail, plus c'était compliqué avec la ville. Les créations naissaient et ravissaient les fous de cuisine mais déboussolaient les classiques. C'est un ensemble d'éléments qui a entraîné la faillite. Les clients, en nombre insuffisant, mais aussi les longues grèves de 1995. C'est simple, pendant trois semaines, on a fait entre zéro et deux couverts par jour. Ça a clairement été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Aujourd'hui, avec ce qui se passe entre les Gilets jaunes, les grèves, la maladie qui arrive, bien entretenue par les chaînes d'information en continu, les restaurants souffrent et je peux vous dire qu'il y aura de la casse. Donc notre métier est aussi le reflet d'une société qui va bien ou qui va moins bien. Saint-Étienne a beaucoup compté dans ma vie, c'est ma ville de cœur comme je vous l'ai dit. Mais à l'époque, elle ne permettait pas de porter le modèle que j'avais construit. La ville était vraiment dans le trou.Aujourd'hui, je pense que la ville commence à aller mieux.
https://www.lyoncapitale.fr/a-table/pie ... t-etienne/
Vous avez forgé votre réputation à Saint-Étienne, dans les années 90. Vous avez aussi connu le dépôt de bilan dans cette même ville. Comment expliquez-vous votre échec ?
Saint-Étienne, c'est ma ville de cœur. C'est une séquence de ma vie qui a duré près de vingt ans. Pour moi, la cuisine était un vecteur de rendre ma vie acceptable et de créer des choses qui suscitent de la beauté, des émotions. J'avais un véritable projet culinaire. Mais Saint-Étienne est une ville butée, comme les villes du Nord. La cuisine que je faisais avait besoin de public. Et il faut reconnaître que je ne l'avais pas à Saint-Étienne. La très haute cuisine est difficilement viable à Paris, à Saint-Étienne, c'est très compliqué. J'ai eu trois étoiles en 1993 (homard rôti au tilleul et échalotes rôties aux amandes fraîches, gambas à la ciboulette ; étuvée d’huîtres au piment doux ; tendori de cèpes, poire passe crassane rôtie au vinaigre balsamique et frissons de pomme de terre à la fleur de sel, une sauce marcassin, NdlR). Et en 1996, j'ai senti que c'était fini. Plus ma notoriété grandissait sur le plan de la reconnaissance de mon travail, plus c'était compliqué avec la ville. Les créations naissaient et ravissaient les fous de cuisine mais déboussolaient les classiques. C'est un ensemble d'éléments qui a entraîné la faillite. Les clients, en nombre insuffisant, mais aussi les longues grèves de 1995. C'est simple, pendant trois semaines, on a fait entre zéro et deux couverts par jour. Ça a clairement été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Aujourd'hui, avec ce qui se passe entre les Gilets jaunes, les grèves, la maladie qui arrive, bien entretenue par les chaînes d'information en continu, les restaurants souffrent et je peux vous dire qu'il y aura de la casse. Donc notre métier est aussi le reflet d'une société qui va bien ou qui va moins bien. Saint-Étienne a beaucoup compté dans ma vie, c'est ma ville de cœur comme je vous l'ai dit. Mais à l'époque, elle ne permettait pas de porter le modèle que j'avais construit. La ville était vraiment dans le trou.Aujourd'hui, je pense que la ville commence à aller mieux.
https://www.lyoncapitale.fr/a-table/pie ... t-etienne/
http://www.poteaux-carres.com/
Re: La ville de Saint-Etienne
J'ai eu la chance d'être à l'une de ses tables à ses débuts, avant qu'il ait ses étoiles.Quelle profusion de desserts!Poteau gauche wrote: ↑07 Feb 2020, 22:25Extrait d'une interview de Pierre Gagnaire parue aujourd'hui sur le site Lyon Capitale :
Vous avez forgé votre réputation à Saint-Étienne, dans les années 90. Vous avez aussi connu le dépôt de bilan dans cette même ville. Comment expliquez-vous votre échec ?
Saint-Étienne, c'est ma ville de cœur. C'est une séquence de ma vie qui a duré près de vingt ans. Pour moi, la cuisine était un vecteur de rendre ma vie acceptable et de créer des choses qui suscitent de la beauté, des émotions. J'avais un véritable projet culinaire. Mais Saint-Étienne est une ville butée, comme les villes du Nord. La cuisine que je faisais avait besoin de public. Et il faut reconnaître que je ne l'avais pas à Saint-Étienne. La très haute cuisine est difficilement viable à Paris, à Saint-Étienne, c'est très compliqué. J'ai eu trois étoiles en 1993 (homard rôti au tilleul et échalotes rôties aux amandes fraîches, gambas à la ciboulette ; étuvée d’huîtres au piment doux ; tendori de cèpes, poire passe crassane rôtie au vinaigre balsamique et frissons de pomme de terre à la fleur de sel, une sauce marcassin, NdlR). Et en 1996, j'ai senti que c'était fini. Plus ma notoriété grandissait sur le plan de la reconnaissance de mon travail, plus c'était compliqué avec la ville. Les créations naissaient et ravissaient les fous de cuisine mais déboussolaient les classiques. C'est un ensemble d'éléments qui a entraîné la faillite. Les clients, en nombre insuffisant, mais aussi les longues grèves de 1995. C'est simple, pendant trois semaines, on a fait entre zéro et deux couverts par jour. Ça a clairement été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Aujourd'hui, avec ce qui se passe entre les Gilets jaunes, les grèves, la maladie qui arrive, bien entretenue par les chaînes d'information en continu, les restaurants souffrent et je peux vous dire qu'il y aura de la casse. Donc notre métier est aussi le reflet d'une société qui va bien ou qui va moins bien. Saint-Étienne a beaucoup compté dans ma vie, c'est ma ville de cœur comme je vous l'ai dit. Mais à l'époque, elle ne permettait pas de porter le modèle que j'avais construit. La ville était vraiment dans le trou.Aujourd'hui, je pense que la ville commence à aller mieux.
https://www.lyoncapitale.fr/a-table/pie ... t-etienne/
Un peu sceptique sur son argumentaire. Les frères Marcon le prouvent depuis longtemps. La destination n'est pas aussi importante qu'il le dit. Par contre sa situation en plein centre ville, dans une petite rue l'a desservi. Il aurait été dans la plaine, sa réussite aurait été présente.