Punky wrote:sebi wrote:
Ensuite, oui mais de nouveau : le prix au m2 est un indicateur, peut-être, à mon avis c'est la variation à la hausse ou à la baisse du prix qui est un indicateur pertinent de la vitalité d'un territoire. La proportionnalité entre qualité de vie et prix au m2 reste à prouver. Paris et Londres sont des paradis sur terre ? Je ne penses pas, pourtant ce sont les villes les plus chères du monde.
Tu noteras que je parle d'attractivité et non pas de qualité de vie (indicateur qui bien que mesurable, reste quand même relativement subjectif).
sebi wrote:
Tu prends en exemple les écoles et ça me surprend un peu. La république abandonne-t-elle ses enfants là où l'immobilier est moins cher ou est ce la consanguinité supposée des professeurs stéphanois qui les rendrait moins à même d'enseigner de manière efficiente ?
J'ai du mal à voir où tu veux en venir et pourquoi tu parles de consanguinité, mais je vais tâcher de te répondre. Les communes dites riches ont souvent des écoles avec des bâtiments en excellent état et des équipements de qualité (ordinateurs, tablettes), plus propices à l’épanouissement et à l'apprentissage des enfants. Dans les villes plus en difficulté, l'école n'est hélas pas toujours la priorité.
sebi wrote:
Par ailleurs, un quartier peut disposer de tous les commerces, des services publics (mairie de proximité, car, sécu, service public de l'emploi dans la maison de l'emploi...), des transports en commun, d'établissements culturels (comédie de saint etienne et bientôt comète, médiathèque municipale, tissu associatif dense...) et presenter tout de même les difficultés socio-économique les plus importantes à l'échelle d'un département entier.
Sur ce point, tu as raison. Mais comme je le disais précédemment, le souci vient également de la politique menée en terme de création de logement et d'aménagement du territoire, avec certaines municipalités qui ont construit à tout-va et sans aucune logique.
sebi wrote:Punky wrote:
C'est vrai. Mais les problématiques liées à la faible attractivité des logements dans une ville découlent d'abord et souvent de choix politiques hasardeux. Si les élus locaux n'encouragent pas l'implantation de commerces de proximité et ne luttent efficacement contre l'insécurité, ne mettent pas des moyens concrets dans la rénovation des écoles et de l'habitat existant, ne misent pas sur le développement des transports et la création d'emplois, il est hélas logique que les gens fuient le centre-ville.
Ça m'intéresse que tu développes ce point si possible. Tu penses que ce sont les élus locaux qui se sont succédés à Sainté qui n'ont pas joué leur rôle ?
Je n'ai pas forcément tous les éléments en main pour commenter les politiques menées depuis trente ans sur Sainté, mais je pense effectivement que les élus locaux ont leur part de responsabilité dans le manque d’attractivité de la ville.
Si l'immobilier se porte mal à Sainté aujourd'hui les causes ne sont pas forcément dans les politiques actuelles.
Sainté a perdu énormément d'habitants dans les années 80 et 90, essentiellement au profit de la plaine. Il y avait 230 000 habitants à Sainté intra muros dans les années 70. La crise industrielle est passée par là, la recherche d'un meilleur cadre de vie aussi. La ville a perdu plus d'un quart de sa population en un quart de siècle, c'est sans équivalent en France (voir en Europe ?). Mais jusqu'en 2008, l'immobilier se portait plutôt bien, avec des prix de vente augmentant de 10% chaque année, puis ça a plongé suite à la crise financière. Mais cela semble repartir à la hausse, difficile de descendre plus bas faut dire.
Les élus sont-ils en cause ? Disons que sur ce qui relève de leur fait propre, la politique d'urbanisme notamment, il y a eu de bons trucs ces dernières années et la ville est bien plus agréable (rappelons-nous du centre ville lorsque Marengo n'était qu'un parking à ciel ouvert) mais c'est le cas de la plupart des villes, il s'agit d'un effet bénéfique de la décentralisation qui a donné aux maires beaucoup plus de moyens.
Je pense que c'est sur le dynamisme économique qu'il faut chercher nos problèmes, et là Sainté a cumulé les handicaps depuis pas mal de temps, j'en vois 3 principaux:
1/ La politique d'aménagement du territoire (datant d'une cinquantaine d'année en France), qui a (pour simplifier) promu les métropoles régionales, donnant à Lyon tous les moyens administratifs et structurels pour se développer et pour nous des miettes.
2/ La crise industrielle que nous avons pris de plein fouet.
3/ L'absence sur l'agglomération d'une véritable unité politique qui nous aurait permis de mieux nous défendre au niveau régional et national. Et là les élus sont pour moi en cause: pas d'intercommunalité jusqu'aux années 2000, pas de schéma directeur d'aménagement du territoire, bref pas de vision de développement pendant trop longtemps et un retard immense pris au moment des lois de décentralisation des années 80.