Rappelons que le chômage des diplômés est un peu un mythe. On est actuellement en France en situation de plein emploi sur ces profils et avec même certains secteurs en tension à la demande.SP42 wrote:Olaf, sur le chômage, plusieurs choses sont intéressantes : Tout d’abord, le maquillage des chiffres, avec des gens qui n’ont pas d’emploi mais ne sont pas comptabilisé. Au-delà des chiffres, dans le chômage, on englobe un peu tout et je pense que c’est une erreur.Olaf wrote:Disons que face à une élite qui, dans le fond, espérerait que les lambdas oublient leur passé, et qui s'acharne par ailleurs à faire passer pour farfelu toute marque d'imagination ou de création qui ne soit pas un conservatisme ripoliné, c'est bien d'avoir des voix pour rappeler que le Paradis des Capitalistes, on le paye cher (et on n'a pas fini).
Tout d’abord, il y a le chômage des personnes en fin de carrière. T’as 55/58 ans, t’es dans une entreprise qui va mal, t’es licencié, et là tu peux être sûr que ça va être compliqué. Tout simplement parce que la société consommable à tous les niveaux, ne misera pas sur un ancien, mais plus sur un mec de 40 ans, qui coûtera moins cher et sera plus « efficace », si tant est qu’à 55 ans tu le sois moins. C’est une position à mon sens idiote, de considérer toujours la rentabilité à court termes, parce que le mec de 55 ans, pourrait t’être fort utile dans la formation par exemple, le retour d’expérience, et l’accompagnement des plus jeunes.
Ensuite, il y a le chômage des jeunes, et qu’il faut lier non pas à la formation, mais formation ET emploi et perspectives professionnelles. Et je distingue 3 choses
- Les jeunes qui n’ont pas ou peu de qualification, et de formation.
- Les jeunes qui ont des diplômes qui ne « valent rien » dans le marché actuel, notamment dans la filière classique et générale, ou les personnes se retrouvent avec un bac + 5 en histoire sans vouloir être prof, bac + 8 en philo. Culturellement c’est intéressant mais ce n’est pas valorisable… Parcours qui font souvent dire à tort aux gens « ah bah voilà, faire autant d’études pour être au chômage »… Mais c’est une vision erronée. C’est aussi à chacun d’assumer ses choix de formation et d’orientation, et le président de la république, quel qu’il soit, ne peut pas être responsable des choix de certains étudiants. Des secteurs sont bouchés, ultra bouchés et sans perspectives professionnelles (Staps, Sciences humaines, Psycho, Socio…). Les élèves le savent et vont dans ses filières… Il faut juste avoir le courage de fermer ses filières (réduire les places), mais ça signifie aussi la perte d’emploi d’universitaires, qui donnent des cours… Après, c'est aussi plus facile pour certains d'aller à la fac, faire la fête et profiter de sa jeunesse, plutôt que de se mettre dans des filières plus sélectives, mais avec des perspectives d'avenir.
- Enfin, il y a des jeunes qui ont choisi des filières qui embauchaient, et qui ont subi la crise…
Après, le choix d’une formation est toujours un compromis entre ce dont on rêve et ce qu’il est possible de faire.
https://www.insee.fr/fr/statistiques/2429772