Nemo42 wrote:Le serpent qui se mort la queue
Le problème ne vient pas des joueurs, le problème vient du "jeu" proposé par l'équipe.
Et force est de constater que nos attaques ont bien des défauts, le premier d'entre eux :
- Elles sont prévisibles, le même schéma est utilisé à chaque fois :
Le ballon circule en passe courte entre nos défenseur centraux, puis jeu à 3 entre le latéral, le milieu et l'ailier pour aller s'enfermer dans le meilleur des cas vers le poteau de corner et tenter un centre vers le point de pénalty, ou si le ballon est éventuellement mal repoussé par la défense, il peut être repris par un milieu qui peut tenter sa chance ou écarter à nouveau sur l'aile.
C'est cette même chronologie qui est utilisée à chaque fois, peu importe les joueurs peu importe le schéma et peu importe l'adversaire...
Contre Nice en 3-5-2, il n'y a personne pour aider l'ailier et le milieu, le jeu à 3, ça donne un m'bengue catastrophique, des milieu inexistants, mais Malcuits et KMP qui s'en sortent grâce à leur pointe de vitesse (plus tôt dans la saison ça a été le cas pour Polomat)
Pourquoi on joue comme ça ?
Pourquoi pas de transversales pour renverser le jeu et surprendre l'adversaire ?
Pourquoi s'enfermer désespérément vers le point de corner systématiquement ?
Pourquoi ne jamais chercher à construire dans l'axe ?
Ca me parait assez clair
Nous avons désormais la possession de balle face à la plupart de nos adversaire, ce n'était pas le cas du temps de Aubame et Brandao.
Si on enferme le jeu dans un coin et qu'on perd la balle l'adversaire a alors 3 solution :
- Relancer court dans l'axe, je ne développerai pas plus que : en poussin au football on apprend une chose, ne jamais relancer dans l'axe !
- Relancer moyen dans l'axe, là où en principe nos milieux sont en surnombre (sauf si nous jouons en 4-4-2 ou 3-4-3) et sont donc susceptible de récupérer le ballon, ou au moins empêcher une relance rapide donc dangereuse.
- Jouer court en restant sur le même coté, là où nous avons deux joueurs susceptibles de reprendre la balle, puis même si ce premier rideau est passé il reste notre milieu défensif resté derrière qui coupe les trajectoires, et encore le rideau défensif formé par les deux centraux. Le tout suffisamment vite pour ne pas se faire reprendre par un retour défensif du latéral ou de l'ailier.
- Renverser le jeu, un jeu long donc risqué...
Voici donc ce qu'il est essentiel de comprendre quand on parle du jeu de notre équipe :
Etant donné que nous avons la possession de balle, nos attaques sont nombreuses.
Logiquement la plupart de nos adversaire vont jouer le contre.
Ce sont justement les contres que nous cherchons à contrôler (si ce n'est empêcher).
Nous attaquons aussi bien (si ce n'est plus) pour être surs de pouvoir défendre derrière que pour mettre l'adversaire en danger.
Et pour pouvoir bien défendre, il faut prévoir ce que va faire l'adversaire.
Un peu comme un serpent qui se mord la queue :
Nous ne prenons pas de risques offensivement afin de ne pas prendre de risques défensivement.
Mérite-t-on de gagner quand on ne prend pas le risque de perdre ?
Belle analyse.
J'entendais je ne sais plus ou je ne sais plus qui, dire que Favre, partout ou il passait, appliquait ce que tous les grands entraineurs font, à savoir la simple répétition des basiques.
Comme on apprend une gamme.
L'entrainement, tous les jours, c'est jeu de passe en situation, jusqu'à que ça passe. Il interrompt la séance tant que c'est pas acquis. Comme avec les enfants.
Découle ensuite une confiance (d'où la variation du niveau d'un joueur d'un coach à l'autre) qui permet de faire la relance touchy dans l'axe, donc de gagner de précieuses secondes, de créer des bréches et des intervalles et de faire courir l'adversaire.
En somme comme l'a répété Eysseric hier "préférer faire l'effort avec le ballon plutôt que de courir après".