Je pense la même chose et ne sous estimons pas la compréhension des élites intellectuelles qui ont souvent bien du recul par rapport aux militantisme politique.Olaf wrote:Si l'objectivité est positivement inatteignable pour nous humains (par définition, serais-je tenté de dire ), ça n'empêche que dans certains contextes, on peut tendre (au sens mathématique) à s'en rapprocher au maximum.
Le discours "tout est politique, rien n'est neutre, etc." que vous tenez, OP et alexioninho, a souvent servi d'excuse toute faite pour le n'importe quoi idéologique. Il faut le manier avec prudence, à mon avis, et ne pas s'empêcher d'essayer par une approche méthodique, de sortir du subjectif arbitraire.
Autrement, il devient l'exact inverse de la revendication d'objectivité absolue, et donc tout autant à côté de la plaque.
Egalement qu'un historien peut-être intéressant sans pour autant s'engager et imposer sa vision. Les faits enrichissent, la conclusion est de toute manière incertaine et alors souvent subjective, et si elle doit venir chez le lecteur elle s'imposera d'elle-même mais rien n'est gravé dans le marbre.
En pratique j'ai souvent l'impression que les désaccords sont plutôt de l'ordre de l'ego ou de la passion entre les grands historiens, les autres sont plutôt des militants refoulés qui feraient mieux de faire carrière en politique ou en journalisme engagé.
Bourdieu de Bourdieu