La fierté, plus que le plaisir ou le bonheur, n’est-elle pas le Graal suprême pour un supporter ? Si oui, alors on l’a encore touché dimanche dernier à Lille. Oui une fois encore, il y avait de quoi bomber le torse en savourant le panache d’un groupe qui, même couronné depuis un mois et la démente nuit dyonisienne, s’est encore arraché pour tenir tête à un des cadors du championnat, chez lui, et dans un match à la vie à la mort pour nos hôtes.
Ô doux mots à nos oreilles malmenées à coups de slogans vengeurs ces dernières années. Les on veut une équipe digne de son public et direction démission qui plombaient l’ambiance dans le Chaudron nous semblent loin. Certes tout va si vite en football qu’on se gardera bien de trop fanfaronner et de parier que nous sommes à l’abri d’une rechute. Alors hâtons nous de faire un arrêt sur images, de nous offrir un dernier coup d’œil sur LA saison, de feuilleter encore avant de le fermer, le livre d’or d’une campagne glorieuse. Glorieuse car victorieuse, certes mais bien au-delà du succès sportif.
Les Verts sont venus, ont plu et ont vaincu.
La saison fut exceptionnelle. Car fabuleuse et rare. On en fait trop ? Non, au regard de nos attentes (les fameuses valeurs vertes), de notre passé récent (et ses nombreuses désillusions), mais aussi de nos moyens (le huitième budget de L1), tous les superlatifs sont autorisés.