Il y a cent ans, Raoul assassinait Jean Jaurès. Ses lointains successeurs rêvent de nous jouer le même tour. Pas de pitié pour les quenelles.


Que c'est agréable, un derby qui sent le haut de tableau. Manquerait plus qu'à reprendre l'habitude de le gagner, tiens. Mais contrairement à ce que l'infâme Aulas essaie de nous faire avaler, non, l'ASSE n'est pas plus favorite que d'habitude.


1- Le parcours

Les quenelles perdent peu. Mieux, et c’est un crève-cœur, elles gagnent régulièrement. Depuis la reprise hivernale et malgré d’innombrables blessures, elles continuent leur remarquable parcours dans toutes les compétitions et restent, en L1, sur 20 points pris lors des 10 derniers matchs.

Seule ombre à ce tableau, signé Vilain, la coupe de France, où les Lyonnais furent éliminés par Lens à la mi-février. Ce qui n’a pas manqué, bien sûr, de nous arracher, à tous, un sourire de satisfaction. On a les plaisirs qu’on peut. Et puis, comme une friandise s’accompagne toujours d’une autre, Monaco s’est chargé de leur en passer 3 – tous hors-jeux ? – il y a 15 jours. Les bâtards ont enchaîné derrière une autre défaite, contre le Viktoria Plzen, sans être passé loin de la désillusion. Il a fallu un Anthony Lopes en feu et une maladresse qui relevait de l’improbable – sauf contre l’OL – pour que les Tchèques ne rattrapent leur retard. Puis, dernier match : Guingamp. Là encore, Lyon n’aurait jamais dû gagner. Et pourtant !… Cette équipe est insupportable, littéralement.


2- L’effectif

Le moins que l'on puisse dire c'est que Rémy Garde utilise toutes les forces qu'il a à sa disposition ! En effet, depuis le début de saison, l'entraineur lyonnais a utilisé pas moins de 28 joueurs différents, à cause notamment de nombreuses blessures mais aussi des différentes tactiques qu'il a mises en place.
Ainsi, même s'il semble plutôt adepte du 4-1-2-1-2 (ou 4-4-2 avec milieu en losange), Garde n'hésite pas à passer en 4-3-3 (souvent en cours de match, comme contre Monaco, Bordeaux ou Montpellier), ou même en 5-3-2 (contre Bordeaux ou contre Ajaccio en cours de match).

Dans les cages, la hiérarchie est assez claire : Anthony Lopes est le gardien numéro 1, respectivement devant Vercoutre et Gorgelin. On peut aussi noter que ces 3 gardiens ont tous disputé au moins un match de Ligue 1 cette saison !

Derrière, Miguel Lopes (qui s'est blessé le week-end dernier) est le latéral droit attitré. Henri Bédimo (qui a repris l'entraînement normal) joue son pendant à gauche. Mouhamadou Dabo et Mehdi Zeffane servent de remplaçants aussi bien à droite qu'à gauche en fonction des indisponibilités des titulaires aux postes. Ferri, Fofana, Tolisso et Koné ont aussi dépanné sur le côté droit.
La charnière centrale est assurée par Bisevac à droite et Umtiti à gauche (tous deux incertains), auxquels vient s'ajouter Bakary Koné pour la rotation. Fofana et Gonalons dépannent occasionnellement à ce poste. Le jeune Sarr (20 ans - 4 matches toutes compétitions confondues cette saison) risque lui aussi de gagner du temps de jeu rapidement.

Dans l'entrejeu, Maxime Gonalons est le milieu défensif attitré. Ferri, Fofana ou Mvuemba peuvent eux-aussi remplir ce rôle.
En ce qui concerne le milieu central, une tendance Fofana (blessé) et Ferri semble sortir du lot actuellement. Malbranque, Gourcuff, Tolisso et Mvuemba rentrent aussi dans la rotation pour ces 2 postes.
Pour le poste de milieu offensif central, il est essentiellement occupé par Clément Grenier. Avec la blessure de ce dernier et les méformes physiques de Yohann Gourcuff, Mvuemba et Steed Malbranque ont dépanné respectivement contre Monaco et Guingamp ces derniers temps.

En attaque, c'est le binôme Lacazette à gauche et Gomis à droite qui occupe les avants-postes. Briand est le troisième larron, et opère parfois en lieu et place de Bafé. En fonction du système mis en place par Garde (par exemple dans un 4-3-3), Danic et Fékir peuvent occuper le flanc gauche de l'attaque, Briand et Bahlouli le flanc droit. Yassine Benzia, qui avait bien débuté la saison avec 2 titularisations d'entrée, marque le pas et joue maintenant avec la CFA (notamment à cause de son comportement - il vient d'ailleurs d'écoper de 5 matchs de suspension pour un tacle trop appuyé face à Villefranche-sur-Saône). Le jeune Clinton Njie grappille du temps de jeu ces derniers temps (rentrées contre Bordeaux et Montpellier) et pourrait apparaître lors du derby.

L'équipe possible : Vu les blessés que l'équipe lyonnaise affiche désormais, Rémy Garde sera sans doute contraint d'aligner une équipe inédite, notamment en défense ! Dabo, M. Lopes, Fofana et Grenier sont "out" pour la réception des verts ce week-end. Umtiti, Bisevac, et Bedimo sont incertains (mais on sait qu'à Lyon, on a la technique pour remettre les incertains sur pied...). Puisse-t-on en profiter !

A. Lopes - Bédimo (ou Tolisso), les deux plus valides parmi Bisevac, Umtiti, Sarr et Koné, Zeffane (ou Tolisso) - Gonalons - Mvuemba, Ferri - Gourcuff - Lacazette, Gomis (ou Briand)


3- Souviens-toi la dernière fois

Si vous avez le courage, bien sûr. Un scénario typique de cinéma populaire : on connaît dès le début, la fin, mais on veut croire au miracle. Qui n’a bien sûr jamais lieu. C’est Hollywood à l’envers, ne vous méprenez pas, puisqu’à la fin ce sont les vilains qui gagnent.

Pourtant, en ce derby de mois de novembre, les Verts avaient bien agi, et même été proactifs comme on dit maintenant. Le losange lyonnais ne donnait rien, nous gérions le match mais pêchions dans la finition, avec pourtant le 3e gardien, Gorgelin, dans les bois banlieusards. Réorganisation tactique lyonnais en seconde mi-temps, Lyon va mieux et marque dès la 48e minute par Lacazette. 20 minutes plus tard, Hamouma s’illustre et Perrin manque, dans la foulée, le K-O en touchant la barre – saleté de transversale, toujours trop basse.

Dès lors, l’issue de la rencontre ne fait plus aucun doute. Gradel rate deux face-à-face. Les Vilains marquent sur le dernier corner par le super-sub lyonnais, Briand le mal-nommé. Sauf ce soir-là. Évidemment.


Naar, Olaf et Philim