En février, la connerie fut tour àtour revenante, rebondissante, surprenante, et hélas affligeante. Dans ce grand bazar, pêle mêle on y trouve des cadavres qu’on déterre, des ambiances délétères, un président pervers et des entraîneurs trop fiers. Tous aux urnes !
Bordeaux
Un adjoint (Pavon) qui « cesse sa collaboration avec Jean Tigana », un entraîneur qui multiplie les vrais-faux départs, des joueurs branchés sur courant alternatif… Il flotte dans l’air bordelais une tenace odeur de soufre en ces lieux habituellement si calmes. Et l’idée que le club n’a pas su capitaliser sur sa formidable réussite de 2009 et va sportivement durablement rentrer dans le rang, fait son chemin.
Lens
Si le feuilleton bordelais tourne autour des multiples rebondissements concernant le destin de Tigana, la connerie lensoise se construit sur la base des échanges de mots doux et bourre-pifs au sein de l’équipe. Dernier coup de sang, celui entre Akalé et Runje, qui ont dû être séparés par leurs coéquipiers le matin de Lens-Sochaux (2-3). Si Bölöni chercher à rassurer en rappelant que « des trucs pareils, ça arrive dans d'autres clubs », c’est sans doute que sa modestie l’empêche de souligner qu’en la matière Lens est leader du championnat les poings… euh les doigts dans l’nez.
Lorient
A force de s’entendre dire qu’il est un fin tacticien, qu’il fait des miracles et qu’il entraine le Barça français, il était fatal que Gourcuff chope le bourrichon. Jadis discret et posé, il se lâche de plus en plus souvent, et « courageusement », décide d’aboyer avec la meute qui veut se faire la peau des arbitres. Ainsi après le dernier Valenciennes-Lorient (0-0) il a étalé toute sa condescendance à l’égard de la profession : «Tant que les arbitres n'auront pas d'intelligence dans le discernement, on sera toutes les semaines confronté à ce type de situation. (…) C'est une insulte au jeu (…) Les arbitres ont des consignes. On a souvent souffert de décisions de ce type, mais il n'y a plus cet esprit du jeu». Voila c’est désormais clair car auto-décrété, la science que dis-je l’intelligence du jeu est une marque déposée par Gourcuff.
Lyon
En toute impunité, Aulas multiplie les provocations. Comme ces prétendus humoristes qui détestent qu’on se moque d’eux, il n’a, aveuglé par son délire paranoïaque, pas su voir le simple clin d’œil ironique qui se cachait derrière la PlayStation enrubannée que lui tendait le supporter stéphanois lors du dernier derby. Le triste sire a cru à un attentat et porté par la haine ou la peur, ou plus ordinairement la connerie, a conclu son spectacle par quelques doigts vengeurs à l’encontre des supporters stéphanois. Pas de doute, il va reprendre un peu de carottes, et il osera s’en offusquer encore…
Marseille
L’info est dramatiquement passée inaperçue. A croire que médias et instances du foot se sont arrangés pour éviter d’évoquer tout ce qui touche au dopage ou à la corruption. Mark Hateley, ex-buteur des Rangers vient de révéler qu’on lui avait proposé « une grosse somme » pour qu’il ne joue pas au Vélodrome en Avril 1993. Le joueur déclare qu’il s’est « senti floué à 100% », que Marseille devrait être « déchu » de son titre remporté en Mai contre Milan (1-0). Après l’affaire des jus d’orange de Lech Poznan, et les seringues évoquées par Cascarino ou Eydelie, qui peut croire aujourd’hui que la Coupe aux grandes oreilles qui fait la fierté de l’OM a été honnêtement décrochée ? Et à lire le commentaire de l’UEFA qui vient de déclarer « plus de dix ans après il y a prescription », comme Véronique Sanson on ne peut que considérer que le temps est assassin sur c’t’action.