Alejandro Alonso a bientôt 29 ans et il est argentin. Ce qui ne l’a pas empêché de devoir le volet français de sa carrière àun brésilien, l’ex-entraineur bordelais et monégasque Ricardo.
C’est en effet après trois saisons pleines à Bordeaux (83 matchs de championnat) qu’il a décidé en août 2008 de suivre l’ex-défenseur central parisien, en partance pour le banc de Monaco. Monaco verse une somme estimée à l’époque à 3M€ pour un joueur à qui Ricardo trouve toutes les qualités comme il l’expliquait sur le site officiel de l’AS Monaco : « C’est vrai qu’Alejandro était notre priorité depuis un bon moment. Nous avons passé ensemble deux bonnes années à Bordeaux et j’espère démarrer quelque chose de nouveau avec lui ici à Monaco. C’est un joueur très technique. Il est capable d’apporter son aide dans l’aspect défensif mais c’est surtout un créatif, c’est sa force. Il est également à l’aise devant le but, ce qui est plutôt rare. Je compte beaucoup sur ses qualités pour améliorer notre équipe. C’est un véritable spécialiste du poste de milieu côté droit. ».
Le président monégasque De Bontin confirmait alors l’attachement de Ricardo pour le joueur : «Je suis particulièrement satisfait de cet accord car cela fait maintenant deux mois que Ricardo me parle de son ancien protégé. Alejandro était effectivement notre cible prioritaire depuis le début du mois de juin.»
Malgré ces louanges, la première saison sur le Rocher d’Alonso est à l’image de celle du club, très moyenne (blessé à la cuisse puis au genou, il joue 17 matchs) et si Ricardo est écarté, Alonso reste en Principauté où débarque Guy Lacombe qui en fera la saison dernière son capitaine. 27 matchs, 2 buts et un titre de meilleur joueur du club en Septembre 2009, le bilan est plus présentable.
Sa troisième saison à Monaco démarre mal avec une blessure pendant la préparation, Alonso n’entame le championnat que début octobre mais Monaco déjoue et Alonso le vit mal. Pour son troisième match contre Valenciennes, il est remplacé par Lacombe sous les sifflets du public. il chambre alors les supporters de Louis II et se voit dans la foulée écarté du groupe et remplacé sur l’aile droite par …. Aubameyang, et ce jusqu’à sa mystérieure réapparition sur le terrain d’Auxerre le 15 Janvier dernier.
Convoqué par Laurent Banide, il s’était auparavant mis d’accord oralement avec Galette pour venir à Sainté. Il change alors d’avis et l’explique à Nice Matin : «Je pense que je vais continuer ici. Il reste encore quinze jours mais Monaco me propose un projet et j'ai envie de rester. » On parle alors d’une prolongation de contrat. Pourtant, ce dimanche il n’était pas dans le groupe destiné à affronter Marseille sans qu’on sache pourquoi Banide et Monaco ont re-changé d’avis à son propos.
Qu’importe. Si les sommes évoquées pour son arrivée à l’ASSE sont vraies (on parle de 200 000€), il semble que l’affaire est bonne. Et à l’heure où chacun s’interroge sur les modalités de ré-intégration de Payet dans le groupe, ce à quelques jours du derby, on lira avec attention la déclaration faite par Alonso il y a quelques mois après un derby Nice-Monaco : « chez nous, en Argentine, en Amérique du Sud plus généralement, un derby doit se gagner coûte que coûte ! »
Bienvenue Alejandro !