Lancer un marathon de sept matchs pour l'Europe, commencé avec un handicap, par une confrontation avec l'ogre parisien, ce n'est pas toujours le plus engageant. Pourtant, le 3ème de la L1 depuis 9 journées sans la moindre défaite a quelques arguments à faire valoir pour ne pas n'en être qu'un, de faire-valoir.


1- Le parcours

 

Il va falloir faire un retour complet sur le parcours de cette petite équipe provinciale que peu de potonautes connaiss... Ah, non, attendez, il y a erreur. Bon, qu'est-ce qu'on va bien pouvoir vous apprendre sur l'équipe qui domine de la tête et des épaules le championnat de France ?

 

Comme le rédacteur de cet article n'est pas une lumière, il va se borner à ressortir des chiffres. Et plus particulièrement ceux à l'extérieur, les seuls où une nuance puisse apparaître. Cette nuance, c'est cette incapacité de plus en plus chronique des Parisiens à faire l'écart (ou les quarts, c'est selon). En 2018, sur 6 déplacements, un seul s'est soldé par plus de deux buts marqués par les leaders du championnat. De même, sur ses 8 principaux poursuivants, les joueurs de la capitale ont déjà été en visiter 7, pour une défaite, 2 nuls, 3 victoires par un but d'écart et une seule large victoire.

 

Bref, si les Parisiens restent un grand de ce championnat à l'extérieur, ils n'écrasent pas tout sur leur passage, et l'espoir est permis.

 

 

2- L’effectif

 

Le 4-3-3 parisien est immuable, même quand les joueurs pour sont laissés au repos, Emery trouve le moyen d'aligner Draxler en pointe et Nkunku ailier pour le conserver.

 

Les buts sont gardés par Areola qui a enfin perdu son concours de grosses boulettes qu'il s'était lancé avec Kevin Trapp. Dans l'axe de la défense, il existe, chose assez rare pour être soulignée, une vraie rotation entre 3 joueurs. Si Marquinhos a longtemps été le plus utilisé, c'est moins le cas désormais, et Thiago Silva et Kimpembe sont de plus en plus souvent alignés. Sur les côtés, topo similaire avec de vrais rotations. Si Dani Alves prend quand même le dessus sur Meunier, c'est quasiment impossible de déterminer un titulaire entre Kurzawa et Berchiche. Si le second semblait à un moment avoir pris le dessus, la tendance est pour le moment en train de s'inverser.

 

Au milieu, si cela a également pas mal tourné, Rabiot est quasiment incontournable. Derrière, c'est Verratti qui est le plus souvent aligné. La troisième place au sein de ce milieu se joue le plus souvent entre Draxler et Lo Celso, avec un léger avantage au premier. Depuis son arrivée, Diarra a également été pas mal aligné. Souvent blessés, Motta et Pastore ont vu leur temps de jeu bien freiné. A noter que malgré un certain nombre d'entrées en jeu, Nkunku n'a jamais été titularisé en championnat à son poste de formation.

 

Devant, en revanche, pas de doute, le titulaire s'appelle Cavani. Sa principale doublure, c'est Mbappé. D'ailleurs, si le jeune prodige français est souvent titulaire, ce n'est le joueur référence à aucun poste, puisqu'à droite comme à gauche, il se fait voler la vedette respectivement par Di Maria et Neymar. Pour le reste, le QSG est très juste en terme d'effectif à ces postes, et compte sur des missions de dépannage en cas de trop nombreuses absences.

 

L'équipe possible ? Beaucoup d'absences à prévoir (Motta, Neymar, Alves, Verratti) et quelques autres possibles (Draxler, Diarra) peut nous donner quelques espoirs d'une équipe un poil moins redoutable : Areola – Meunier, Thiago Silva, Kimpembe, Kurzawa – Lo Celso, Rabiot, Pastore – Di Maria, Cavani, Mbappé. Si Diarra et Draxler ne sont effectivement pas aptes, il est à noter que, hors défense, il n'y aurait que Nkunku de disponible parmi les joueurs ayant un temps de jeu ''conséquent''.

 

 

3– Souviens-toi la dernière fois

 

Meilleure note pour une défaite au Jelnivo cette saison avec 5,38 et critiques unanimement positives de la part des journalistes, on pourrait croire au hold-up, ou tout du moins l'avoir frôler, et pourtant le score avait été sans appel, 3-0. Mais cette saison, le PSG est quasiment injouable chez lui, rien à voir avec ce qui se fait à l'extérieur.

 

Cela dit, si l'on doit parler de la dernière fois des Parisiens à Geoffroy-Guichard, on risque de se faire encore plus mal avec un jubilé de Galette totalement raté et perdu dans l'infamie 0-5. Plus généralement, nous n'avons plus tenu le Paris chez nous depuis 2013 et deux matchs nuls 2-2. Depuis, hormis une éclaircie la saison passée au Parc, rien à signaler de positif.

 

 

4– Le joueur à suivre

 

Voulant me détourner des joueurs dont la plupart des vedettes médiatiques (donc pas nous, ndp2) nous rebattent les oreilles sans arrêts, j'ai eu énormément de mal avant enfin de trouver la perle rare : Kevin Trapp. Et puis, voilà, je me suis dit, si vous devez passer tout votre match à surveiller le banc, ce sera quand même moins sympa (quoi que, tout dépendra de la tournure du match).

 

Alors, je vais tenter une petite page géopolitico-formation et mettre en lumière le tout jeune fils du tout frais chef de l'Etat libérien George Weah, Timothy. A à peine 18 ans il a réussi à faire ses premiers pas au sein d'un des effectifs les plus coûteux de la planète et rien que ça, c'est une performance. Et les absences semblant devoir se multiplier, il n'est pas du tout à exclure de le voir fouler la pelouse ce vendredi en fin de rencontre. En espérant que le lancer demain ne s'avère pas un Paris gagnant.