Avant chaque match àl'extérieur de notre belle saison, découvrons ces étranges chants tribaux qui rythment les tribunes des stades adverses. Classiques, Remix ou Oubliés, ces hymnes ont tous connu l'honneur d'une tête de gondole àla Boutique ou d'une News sur le site Officiel de leur club. Pour le meilleur et souvent pour le pire...
Il est de ces clubs qui font partie des meubles de la Ligue 1. Ils n'y jouent jamais les premiers rôles ou alors occasionnellement le temps d'une coupe de la Ligue mais autrement, ils sont voués au rôle de faire-valoir ou de contrariété du samedi soir...
L'AS Nancy-Lorraine est de ces clubs: club formateur reconnu de Platini et Rouyer dans les seventies, anonyme régulier et abonné à l'ascenseur dans les années 90, le club de la Lorraine cultive sa science du béton et des grands gabarits comme d'autre cultivent le jeu en une touche de balle, question de philosophie.
Mais avec autant de présence au plus haut niveau au fil du temps, de nombreux hymnes musicaux devraient alors célébrer le club du Chardon ? C'est peu de le dire ! Des années 60 aux années 2000, on trouve de tous les genres à l'AS Nancy Lorraine...
Découvrons-les ensemble !
Nancy - Nancy va gagner
(Par avance désolé pour les tags sonores B&M audibles dans la chanson)
Quoi de mieux pour découvrir les chansons à la gloire d'un club de football qu'un petit air guilleret, à la mélodie entraînante et aux paroles ridiculement niaises ?
C'est exactement ce qu'est ce "Nancy va gagner" de 1977, période Platini et interprété par Jean-Paul Noël, morceau planant tout au synthétiseur et aux paroles énigmatiques ("Nos avants sont diligents, Nos demis sont dans le vent" ou encore "Qu'on perde ou joue sur le banc, pour marquer on est partant").
L'idéal pour remonter le temps avec entrain et se perdre dans le Nancy des années 60...
Nancy - Hymne de l'ASNL
Ah, une bonne fanfare! On revient aux grands classiques !
Dans ce morceau tout droit sorti du style musical de l'entre-deux-guerres (et pourtant daté de 1977, comme son compère "Nancy va gagner"), le chanteur Pedro Gonzalez nous clame sans rire que dans "Le football de Nancy, On n'est pas tous d'ici mais on se bat pour la Lorraine".
Écoutez cet hymne périmé pour vous rappeler les vieilles actualités diffusées dans les cinémas par l'INA.. C'est cà , c'est d'époque ! L'époque bénie où la Lorraine faisait partie d'un autre pays...
Nancy - Allez Nancy
Retour aux années 90 avec ce morceau résolument rock, généralement parent pauvre des chansons de supporters. Les riffs de guitare électrique de Cataline, l'artiste nancéen, sont plutôt efficace et même les paroles ne souffrent pas du ridicule même si on peut parfois douter de leur véracité ("Quand j'y pense, on a de la chance, d'être ici dans ce petit bout de France") mais de toute façon, cette chanson ne s'adresse qu'aux amateurs de l'ASNL: quelques anciens joueurs y sont cités (Platini bien sûr et Philippe Schuth), les noms des tribunes de Marcel Picot y sont égrenés par le speaker (Tribunes Jacquet, Hazotte, Schuth et Piantoni) et enfin, la mascotte "Renardo ne tend jamais le dos".
J'imagine que seul un Meurthe-et-Mosellans pur souche peut comprendre...
Nancy - Qui s'y frotte s'y pique
Et bien entendu, l'ASNL a son petit rap maison, pathétique comme de bien entendu.
On ne peut que saluer avec respect l'abnégation des artistes des années 2000 qui cherchent à rendre hommage à leur club avec du rap mais malheureusement, très rares sont les initiatives qui y parviennent sans faire rire. Ici c'est donc raté: selon le chanteur, l'AS Nancy serait aussi fort que le Barça, que "Picot est une forteresse imprenable" "l'autre équipe on va la tuer" mais gentiment car le "foot doit rester un spectacle familial" car après tout, les nancéiens avaient subi quelques désagréments avec la venue de supporters de Feyenoord il y a quelques temps, aussi le titre est un appel à la tolérance et la non-violence. Avec des rimes pourries certes ("Si vous voulez marquer, à l'avenir faudra venir chercher la balle, pour l'instant c'est la mi-temps, ca tombe bien j'ai la dalle") mais hymne à la tolérance quand même...
Cependant, logiquement, cela devrait vous passer au dessus de la tête, consterné que vous serez par le refrain à mourir de rire et le solo de rap final: "J'terminerai par un big up à Pablo, Paulo, Cocard et Cédric et bien sûr à tout le public !"