Ce qu'il y a de bien avec l'ACA, c'est qu'on ne s'ennuie jamais à le présenter : il y a un entraîneur différent à chaque fois qu'on joue contre eux.


Ce fut Pantaloni l'avant-dernière fois ; c'était Dupont la dernière ; ce sera Albert Emon ce soir. Et comme souvent, si les résultats ne sont pas forcéments meilleurs, l'effectif est utilisé différemment.


1- Le parcours

Handicapé de deux points à l'orée de la saison, l'ACA pouvait capitaliser sur sa très bonne deuxième partie de championnat 2011/12 pour mieux entamer celle-ci. C'est raté. En gros, Ajaccio a gagné toutes compétitions confondues 8 rencontres, séparées par 2 à 4 matches plus ou moins ratés. Deux exceptions notables à cette règle : une série de 6 matches sans victoire autour Noël, suivie de deux victoires consécutives contre Lyon et Bordeaux.

D'ailleurs, Ajaccio est un peu spécialiste des résultats honorables contre candidats à l'Europe déclarés en début de saison : 3 pts/3 contre Nice, 2/6 contre le PSG, 3/6 contre Lyon, 4/6 contre Bordeaux, 4/6 contre Lorient, 3/6 contre Toulouse...C'est moins bon pour le moment face à Marseille (1/6), Lille (0/6), Rennes (0/3) et Montpellier (0/3). On espère voir l'ASSE s'ajouter à cette dernière liste (1/3 pour le moment). Ca fait donc, tout confondu, 21 points pris sur les 37 effectivement gagnés par le club.

Enfin, Ajaccio aime les nuls : 13 fois déjà en championnat, ce qui avant cette trente-troisième journée les place en tête du classement des partageux, avec Troyes et Bordeaux.


2- L'effectif

Ce n'est pas le même Ajaccio qu'à l'aller qui se présentera à Geoffroy Guichard. Déjà, parce qu'avec les départs de Medjani et d'Eduardo ainsi que les arrivées de Zubar, Chalmé et Oliech, le groupe des potentiels titulaires a bien été chamboulé ; ensuite parce qu'Albert Emon ne fait pas forcément les mêmes choix que son prédécesseur Alex Dupont.

Dans les buts, cependant, Ochoa est le seul choix. Oberhauser, blessé, a laissé sa place sur le banc à Oumar Sissoko.

En défense, Zubar remplace Medjani poste pour poste et forme avec Poulard une charnière très stable. A gauche, Bouhours a été confirmé comme titulaire indéboulonnable. A droite en revanche, Chalmé est devenu l'habitué du poste. Lippini et Fouss Diawara ne jouent quasiment plus (3' en 2013 pour ce dernier).

Au milieu, là où Dupont mettait deux purs récupérateurs (Mostepha et Faty), Emon n'en met plus qu'un : c'est Mostepha qui tire son épingle du jeu. Pierrazi est numéro 3. Aux côtés du n°6 proche de la défense, le nouvel entraîneur préfère mettre un profil plus à l'aise pour faire le liant avec l'attaque : Paul Lasne a ainsi refait surface après avoir été largement écarté des terrains par Dupont. André voire Cavalli peuvent le suppléer.

Trois places sont plus particulièrement consacrées à l'animation offensive : Cavalli, Belghazouani, Sigamary Diarra et Sammaritano se partagent la quasi totalité du temps de jeu. André, Oliech et Tibéri bouchent les trous éventuels.

Devant, Mutu est titulaire et veut voler son record à notre "soupaire" Sako (déjà 6 poteaux cette saison). Le jeune Andy Delort gagne du temps de jeu en rentrant régulièrement en cours de match.

L'équipe possible : Privé de Faty, Albert Emon peut cependant compter sur tous ses titulaires potentiels...hormis Belghazouani suspendu, ainsi que Sammaritano, écarté du groupe. On peut donc imaginer voir un onze :
Ochoa - Chalmé, Zubar, Poulard, Bouhours - Mostepha, Lasne - Cavalli, Sigamary Diarra, André (ou Oliech) - Mutu

A noter enfin qu'Emon aime le bétonnage de fin de match - si Ajaccio mène ou tient le nul, on verra forcément un profil défensif rentrer à la place d'un attaquant ; Begeorgi ou Diawara pourraient ainsi fouler la pelouse.


3- Souviens-toi la dernière fois

Coincé entre le quart de finale de coupe de la Ligue contre Paris et le derby, ce match contre Ajaccio semblait un peu de trop. Ce ne fut pas l'avis de Galtier et de ses hommes : bien que Jérémy Clément ne joua pas le match entier pour la première fois de la saison, les Verts vont largement dominer une équipe positionnée très bas sur le terrain et pariant sur un contre. Manquant de réalisme dans la zone de vérité, les stéphanois ont même failli perdre à la dernière minute, sur la seule occasion valable des ajacciens - Sammaritano rate un but tout fait.

Le principal fait de ce match reste la blessure de Brandao, pas étrangère au catastrophique mois de décembre 2012 - les Verts ne marqueront même pas un but. Pas de blague, Evaeverson.