Après un premier test manqué, les Verts doivent se relancer pour ne pas boucler le premier mois de compétition avec un bilan moyen. Mais face à eux se place une autre grosse équipe du championnat en quête de confiance : l'Olympique de Marseille. Si la saison est loin d'être finie, une mini-crise début septembre n'est jamais bonne à prendre, le mot d'ordre de ce match sera donc, malheur au vaincu.
1- Le parcours
En effet, les Marseillais affichent un parcours de début de saison semblable à celui des Verts. Tout d'abord une préparation mitigée, marquée par des victoires contre des L1 mais aussi plusieurs défaites, dont une contre Accrington (D3 anglaise) et un lourd revers contre les Rangers (4-0).
D'un point de vu comptable au championnat, la similitude se renforce. En effet, les deux équipes disposent du même nombre de points et d'une différence de but variant seulement d'un but à la faveur des Bucco-Rhodaniens. En revanche, on notera qu'ils apprécient moins les buts que nous. Ainsi, s'ils disposent d'une meilleure défense avec seulement 3 buts encaissés, ils n'en ont également marqué que 2, lors de leur dernière rencontre.
Reste enfin le calendrier pour analyser le début de saison des sardines. Et là non plus, la donne n'est pas forcément bien plus rassurante pour eux que pour nous. Si leur victoire a été acquise contre un plus gros nom que la nôtre, c'était face à un Nice plutôt bancal pas encore officiellement racheté par Ratcliffe. Quant à la défaite, elle semble encore plus inquiétante que la nôtre : au moins également méritée, elle avait été subie sur la pelouse du Vélodrome face à un Reims certes séduisant mais moins ambitieux que le LOSC. Bref, il s'agit d'un adversaire assez proche, qui doit se rassurer après un début de saison laissant planer le doute.
2- L’effectif
Faute de bourses bien pleines, l'OM fait avec les moyens du bord et le mercato se sera surtout limité à conserver les joueurs déjà présents. Pour un effectif assez proche de celui de la saison dernière, en plus restreint.
Dans les buts, la paire âgée formée de Mandanda en n°1 et de Pelé en n°2 a donc été reconduite. Et la défense titulaire pourrait tout à fait être celle qui a terminé la saison dernière, Sakai, Kamara, Caleta-Car et Amavi n'ayant pas bougé. Seule l'arrivée d'Alvaro (Gomez ou Gonzalez, c'est vous qui choisissez) vient rebattre les cartes dans l'axe, mettant peut-être bien l'international croate sur le banc. Sur les côtés de la défense, en revanche, on ne retrouve quasiment que Sarr, Sakai étant capable de coulisser à gauche. Pour le reste, les Marseillais se serrant la ceinture, il faudra faire confiance aux jeunes, à commencer par Rocchia, revenu de Sochaux, côté gauche.
Le milieu non plus n'a pas changé et il est difficile de déterminer qui y évoluera durablement entre Strootman, Luiz Gustavo, Lopez et Sanson. Tant est si bien qu'aucune combinaison n'a été utilisée deux fois depuis le début de la saison, seul le dernier cité débutant tous les matchs. Derrière eux, le choix est en revanche très mince. Seuls les ex-bannis Sertic et Khaoui et le jeune Chabrolle qui vient de faire ses débuts en pro (les deux derniers évoluant dans des positions un peu plus offensives) pointent le bout de leur nez. A moins que Payet n'ait l'occasion de repasser au milieu, ce qui semble peu probable.
En effet, devant, pas plus de profondeur de banc. Et Payet devra donc probablement occuper le flanc gauche de l'attaque tandis que Thauvin gardera sa place à droite. Le seul moyen de libérer Payet pour un autre poste étant de titulariser Radonjic. En pointe Benedetto, sauf syndrome Mitroglou, devrait reléguer logiquement Germain, inadapté au système de jeu olympien, sur le banc. Et derrière, encore rien ou presque. C'est-à-dire un Sarr revenant à son poste originel (et laissant peu de solutions derrière) ou bien, encore et toujours des jeunes.
La compo probable : Thauvin sera de retour, mais la grande question reste de savoir s'il pourra débuter. Nous partirons du principe que ce ne sera pas le cas, tout en sachant que si ça l'est, il prendra bien sur la place de celui qui le supplée. Pour le reste, pas d'absences côté marseillais. Et sûrement, là où le choix est le plus dur, un Luiz Gustavo, toujours dans le doute quant à son avenir, sur le banc.
Mandanda – Sakai, Kamara, Gonzalez, Amavi – Strootman, Lopez – Sarr, Sanson, Payet – Benedetto
3– Souviens-toi la dernière fois
C'était alors une nouvelle défaite sur la pelouse maudite du Vélodrome. Les Marseillais avaient rapidement plié le match d'abord sur un but de Balotelli, laissé beaucoup trop seul au point de penalty puis sur un péno de Thauvin, obtenu après une des trop nombreuses mains (qui ne serait pas sifflée selon la règle actuelle qui veut qu'il n'y ait pas/plus faute si le ballon rebondit d'abord sur une autre partie du corps) de Debuchy. Et ce juste après une énorme opportunité d'égaliser. Mais la défaite, malgré quelques belles occasions, était une nouvelle fois méritée.
Si nous rappelons ce match, la dernière rencontre était en fait lors de la compétition en bois de juillet dernier, dont tout le monde a déjà oublié le nom et qui a plombé la préparation des 4 équipes présentes (bravo la LFP pour ce magnifique événement qui ne ressemble à rien). Une défaite alors anecdotique et un match surtout marqué par le plus beau geste technique de Diony en Vert : un ippon ou un plaquage, c'est selon, sur l'insupportable Strootman.
Par contre, pour ce qui est de se souvenir de la dernière victoire au Vélodrome, ce sera sans l'auteur de ses lignes qui n'était pas né. Comme probablement pas mal de lecteurs et comme l'ensemble des effectifs actuels puisque c'était en 1979 grâce à Platini, Rep, Zimako et Rocheteau. Depuis, seuls quelques rares matchs nuls, notamment concédés cruellement tout à la fin du match en 2016 et en 2004, viennent parsemer un chemin surtout fait de défaites, rarement très lourdes, sauf en 2017, mais toujours plus nombreuses.
4- Le joueur à suivre
Un joueur un peu âgé, qui a fait énormément de saison dans son club, qu'on sent sur le déclin mais qui peut encore rendre des services. Oui, oui, ça pourrait ressembler à des joueurs de l'ASSE, mais c'est bien un joueur de l'OM dont nous parlons actuellement : Steve Mandanda.
Si son talent, son agilité ne sont plus a démontrer, si tous les lecteurs de cette chronique le connaissent et n'ont pas besoin de nous pour leur en apprendre sur ce joueur, la saison dernière pose de nombreuses questions qui peuvent expliquer l'intérêt qu'on peut porter à la prestation qu'il rendra ce dimanche.
En effet, la saison dernière fut pénible pour le dernier rempart olympien. Au-delà d'un physique plus en délicatesse à certains moments, il ne fut que rarement décisif et aura même parfois, plombé son équipe. Reste à savoir si, à 34 ans, cela est annonciateur de la fin en pente douce de sa carrière ou si ce n'est qu'un mauvais creux et si celui-ci nous dégoûtera, une fois de plus par toutes ses qualités qu'il a remontrées en ce début de saison.