Ben ouais quoi, c'est nous qu'on mérite le titre de tombeurs favoris des Qataris.


Cessons-là les futilités qui n'ont d'intérêt que pour provoquer du clic sur les sites spécialisés.

Mine de rien, les Croix de Savoie à la sauce Danone en sont à leur troisième saison en Ligue 1. Et ça se structure : le tout nouveau tout beau centre d'entraînement et de formation vient en effet d'être inauguré. Au passage, cela déséquilibre la sainte trinité géographique qui caractérise le club de la Yaute : Annecy (le stade) et l'agglomération Annemasse/Gaillard (une des origines historiques du club, et celle de l'entraîneur) se voient dépassées fortement par Thonon (l'autre origine historique, siège du club et maintenant siège de l'Etrat local).

Et surtout, sur le terrain, ça va pas mal : 19 points en 16 journées, c'est le rythme pour un bon maintien.


1- Le parcours

Evian Thonon Gaillard, paradoxalement, c'est un peu comme la marée. Ca commence bas (1 point sur les trois premières journées), puis ça monte d'un coup (7 points sur les 3 suivantes). C'est alors le temps du reflux, long et violent (2 points sur 15, avec deux défaites 3-0). Mais, sans doute une question de lune, la marée remonte de façon spectaculaire lors d'une semaine faste entre octobre et novembre : 2 victoires en autant de matches en championnat, et une qualification dans le temps règlementaire en Coupe de la Ligue. Mais déjà, un nouveau cycle commence, avec deux défaites et un nul.

Avec tout ça, ETG arrive à rester suffisamment au dessus de la ligne de flottaison pour ne pas craindre un danger immédiat. D'autant que lors du dernier match, les savoyards ont acquis le titre honorifique de premier tombeur du QSG cette saison. Pas de chance pour nous : en ce moment, la marée est haute en Savoie.

NDLR : A la place de la métaphore maritime (on notera au passage, qu'il n'existe pas d'adjectif officiel pour le substantif "marée"), on aurait pu parler de montagnes (russes, bien sûr), mais c'eût été verser dans la facilité.


2- L’effectif

Le nouveau venu Hansen a fini par déloger le vétéran Laquait des bois : le danois reste sur 7 titularisations consécutives.

En défense, la charnière s'organise autour de Mongongu, qui est accompagné soit d'Angoula, soit de Mensah. Sabaly, prêté par le PSG, est indéboulonnable à gauche ; à droite, Mensah tient jusqu'à présent la corde (lorsqu'il n'est pas dans l'axe) devant Djadjédjé.

La récupération est habituellement confiée à Sorlin et Tié Bi. Cambon et Koné se contentent le plus souvent d'entrer en cours de jeu.

Devant, avec la perte de Khalifa et Sagbo au mercato, tout était à refaire. Dupraz a bien entendu choisi de construire sa ligne offensive autour de Bérigaud, avec un appui axial régulièrement confié à Barbosa (qui dispute sa 17è saison en pro). La blessure du meilleur buteur savoyard permet à Sougou de gagner en temps de jeu. Sur les côtés, Wass est indiscutable à droite, tandis qu'Ehret est en train de souffler sa place à Benezet. Pour ce qui est du reste de l'effectif offensif, Ruben joue régulièrement ces temps-ci, plus que Nistor, NSikulu, Bertoglio, Escobar et Baouia, confinés à des rôles de joker.

L'équipe possible :
Si l'on considère que trois titulaires potentiels étaient blessés lors du dernier match (Barbosa, Bérigaud, Benezet, plus Bertoglio comme chauffeur de banc) et qu'on arrive au bout d'une semaine à trois matches, difficile de prévoir une équipe. Il est cependant fort probable que Hansen, Mongongu, Sabaly, Mensah, Sorlin, Wass et Ehret (suspendu contre Paris, et donc frais) soient alignés d'entrée de jeu.


3– Souviens-toi la dernière fois

C'était il y a huit mois, jour pour jour. Saint-Etienne est dans une phase difficile, comparée à son début 2013 flamboyant (3 nuls consécutifs) ; ETG, au contraire, va mieux, avec cinq matches de suite sans défaite (dont une victoire en 1/8 de Coupe de France, qui continue le beau parcours des futurs finalistes).

Sainté domine. Mollo et Cohade régalent, Aubame et Hamouma tentent : Laquait est en fusion, et sort tout. Match piège dans le Chaudron, les savoyards fond de la résistance. En contre, Ruffier est décisif. Et puis arrive cette action improbable, à la 77è : François Clerc, dans la surface de réparation adverse, tente et réussit un grand pont, et trouve Hamouma en tête plongeante au second poteau. C'est à bout portant, mais c'est raté : barre, rebond hors du but. Laquait, jusqu'alors impeccable, ne maîtrise pas ses gestes : il pousse lui-même la balle au fond des filets.

1-0, petite victoire, avec de la réussite. Plus que treize jours, treize ! avant la finale.