Hell monte à la Capitale pour achever sa mue. Qui peut croire qu'il ne s'y brûlera pas les Hell ?


Go straight to Hell’ boy

 

 

David Hellebuyck nous était sympathique. Malgré son passé lyonnais, on avait fini par tomber sous le charme de ce joueur au physique et à la voix d’ado pré-pubère. Un physique à jouer dans un film de Ken Loach, une tronche d’enfant de la rue incarnant la misère sociale d’une banlieue ouvrière.

Le mental du (petit) bonhomme est à l’avenant : sa fragilité a failli le perdre à plusieurs reprises lors de ses premières années à l’ASSE, où à l’époque des dures joutes de D2, Anto le rudoyait un peu trop à son goût.

 

Le costume de milieu offensif gauche était trop grand pour lui, Anto finit donc par le replacer dans un rôle de milieu relayeur plus axial dans lequel Hell accomplira deux très belles saisons : celle de la remontée en 2004, puis l’an dernier en 2005 où son trio avec Sablé et Zokora rayonnait et sécurisait toute l’équipe.

 

On évoquait alors les portes de l’Equipe de France pour le petit David timide et mal assuré soudain devenu maître du milieu.

 

Et puis vint le temps de sa prolongation de contrat au Printemps 2005, une prolongation qui portait bien son nom tant elle s’est éternisée, la courbe de ses performances s’en ressentait alors et la théorie de la fragilité du petit Hell en sortait renforcée.

 

La saison 2006 fut pénible pour les Verts et pour Hell qui sombrait en même temps que l’équipe, démontrant au passage qu’il n’a pas le statut de pilier sur lequel on s’appuie dans la tourmente au contraire d’un Janot, d’un Hognon, voire d’un Camara ou d’un Sablé.

 

Pire, contrairement à Sablé, il semble plafonner, en particulier sur ses éternels points faibles (ah on s’en souviendra longtemps de ses corners à ras de terre).

 

Ces 5 années en Vert dessinent donc le portrait d’un joueur travailleur, attachant, très utile dans l’équipe mais à la fois fragile mentalement et limité techniquement, un joueur qui ne s’épanouit que lorsqu’il évolue dans un environnement familial, avec un entraineur qui lui fait confiance…

 

Bref en signant, au PSG, Hell est sans doute le seul à ignorer qu’il entre en son enfer.

 

Et à travers son discours rempli d’ingratitude il n’y emportera même pas nos regrets. Le clash est entériné.