Déplacement chez le dernier, qui défend à 5, sur une pelouse synthétique, une température qui ne devrait pas être au dessus du 0, avec un risque de neige...Qui a dit que ça puait le match piège ?
On ne va pas faire les faux modestes : Saint-Etienne est favori, et a les moyens de gagner à Nancy. Mais c'est souvent dans ces cas-là qu'on souffre plus qu'on ne le devrait. Ce n'est pas Lorient où Marseille qui diront le contraire.
1- Le parcours
Ca partait pourtant pas mal : victoire contre Brest puis nul à Lille, soit 4 points en deux journées, là où Sainté pointait à zéro. Et patatras. Les Nancéiens ne regagneront pas un match de l'année 2012. Oui, vous avez bien lu. En chiffres : 19 matches d'affilée sans victoire, toutes compétitions confondues. Ca la fout mal.
Dans le détail, Nancy ne prendra qu'un seul point sur 30 entre la 3è et la 12è journées inclues, tout en se faisant sortir de la Coupe de la Ligue. Y a de quoi déprimer. Heureusement, à cette série de défaites succèdera une "belle" série de 6 nuls, dont cinq 1-1 consécutifs ! Est-ce un record dans l'histoire de la L1 ? Peut-être ; en tout cas, les supporters nancéiens devront subir une nouvelle défaite à Bastia avant de fourrer la dinde.
Alors, de vraies quiches, ces lorrains ? En tout cas, pour commencer 2013, ils assument leur statut de favori en éliminant largement Dreux de coupe de France et obtiennent à nouveau un point contre Lille. Entretemps, Jean Fernandez jette l'éponge et trois joueurs phares quittent le navire - l'écueil financier est au moins aussi dangereux que le récif sportif. S'ils repartent ensuite de Toulouse défaits, les joueurs de Patrick Gabriel vont enchaîner deux victoire de rang, et pas contre n'importe qui : Lorient et Marseille. L'embellie est de courte durée, puisque depuis Nancy s'est à nouveau incliné deux fois - et pointe à déjà 6 points du premier non relégable, avec la pire différence de buts du championnat.
2- L’effectif
Nancy a perdu 3 de ses joueurs de base cet hiver : deux défenseurs (André Luiz et Haidara), et un certain Mollo qui, même s'il n'était plus en odeur de sainteté, reste un atout offensif non négligeable. Jean Fernandez a également quitté le navire, et son remplaçant Patrick Gabriel semble avoir choisi de bâtir son équipe autour d'une sorte de 5-2-3 - c'est du moins la configuration retenue lors des quatre dernières sorties du 11 au Chardon en L1.
Dans les buts, le panda Gregorini a retrouvé une place de titulaire. Ndy Assembé, à peine de retour de blessure, laissera sa place sur sur le banc au jeune Paul Nardi (18 ans).
La défense, donc, s'organise autour de trois centraux. Puygrenier est l'homme de base ; il est accompagné, par ordre de préférence, de Sané, Sami et Jeanvier. Sur les ailes, Jebbour (venu cet hiver) à droite et Muratori à gauche tiennent la corde ; mais Sami est capable de jouer à droite (Jebbour passant alors à gauche) et même le polyvalent Karaboué a été essayé. Ces latéraux ont, comme souvent dans les équipes qui défendent à 3 dans l'axe, une grosse responsabilité dans l'animation des ailes.
A la récupération, avec le recul de Sané en défense, Mangani a gagné ses galons de titulaire. Il est très souvent accompagné de Ayasse, mais Grange et Loties ont pu le côtoyer en tant que deuxième récupérateur.
Enfin, la ligne offensive est composée de 3 joueurs, dont l'un peut être considéré comme un milieu supplémentaire. Il s'agit de Grange ; mais, blessé pour 6 semaines, il a été suppléé la semaine dernière par Karaboué. A voir si Gabriel a été satisfait. Les deux autres joueurs titularisés le plus souvent sont Bakar et Alo'o, alors que Moukandjo entre systématiquement en jeu. Pourtant, en plus des cinq noms déjà cités (pour trois postes, rappelons-le), quatre autres joueurs ont foulé la pelouse sur les 5 derniers matches : Hammar, Louis, Joachim et Bassilekin !
L'équipe possible : Comme Jean Fernandez, Patrick Gabriel semble avoir une idée claire de son assise défensive à 5+2, mais est encore tâtonnant pour ce qui est de la ligne offensive, d'autant que Alo'o est forfait. De plus, avec un mal classé, on n'est jamais à l'abri de surprises : il faut bien innover, quand ça ne gagne pas ! Enfin, les blessures et les absences de ces dernières semaines ne facilitent pas la tâche de prédiction.
On peut néanmoins tabler sur la présence certaine d'une colonne vertébrale Grégorini - Jebbour, Sané, Puygrenier - Mangani - Bakar. Les deux places restant en défense se joueront entre Sami, Jeanvier et Muratori, alors qu'Ayasse (favori) et Loties se disputeront l'honneur d'épauler Mangani à la récupération. Devant, Alo'o et Grange étant absents, on peut raisonnablement imaginer les titularisations de Moukandjo et Karaboué.
3- Souviens-toi, la dernière fois
Des matches comme l'aller, on en redemande. Nancy vient pour défendre en bloc dans ses 40 mètres : mauvais calcul. 4-0 après 25 minutes de jeu, puis gestion tranquille le reste du temps. Pour sa première titularisation en L1 sous le maillot Vert, Brandao plante deux fois. Galette se paiera même le luxe de faire rentrer Bayal en cours de jeu, lui qui n'avait plus joué à ce niveau depuis 1 an et demi.
En revanche, on aimerait bien ne pas revoir un match comme celui qui s'est tenu l'année dernière à Picot. Nancy marque 3 fois en première mi-temps (dont une belle boulette de Ruffier sur une frappe de Yohan Mollo), et s'impose finalement 3-2. Nous sommes à la 37è journée : Sainté passe à côté de son sprint final et échouera dans sa course à l'Europe.
Sylvain 92 et Olaf