Les ex, c'est toujours des complications. Ce week-end en est l'exemple parfait, nous devons compter sur la réussite de nos ex pour faire fructifier un éventuel échec de nos ex. Pour faire simple, si l'on souhaite la réussite de Roux, Cohade et Rivière, il ne sera pas question d'espérer quoi que ce soit pour Malcuit, Galette et Oleksiak. Alors allez nos futurs ex !


1- Le parcours

 

Deux mots pour décrire le parcours lillois cette saison : galère et miracle. Equipe ayant figuré le plus longtemps dans les trois derniers derrière le FC Metz (23 journées sur l'ensemble de la saison). 7 en points en 12 journées au milieu de la phase retour semblaient notamment devoir condamner les Nordistes avant la découverte du Lille de Pâques. En effet, une fois le week end pascal passé, les Dogues ont retrouvé les crocs pour se sauver en étant 7ème sur les 6 derniers matchs, ont pu assurer leur maintien contre toute attente.

 

On retiendra que c'est tout particulièrement la défense qui pêche, ce qui a plombé une équipe dont l'attaque, bien que médiocre, aurait tout à fait pu permettre un maintien plus paisible. On remarquera également que, malgré un regain de forme, on ne peut pas dire que le LOSC brille hors de ses bases ne devant sa seule victoire à l'extérieur depuis le premier déplacement de 2018 qu'au coaching improbable, sinon comique de l’entraîneur toulousain Mickaël Debève leur offrant un match pourtant bien mal engagé.

 

2- L’effectif

 

Galtier a troqué les compos mouvantes et parfois farfelues de Bielsa contre une habitude qu'on lui connait bien, un évolutif 4-3-3, le plus souvent avec une pointe haute et s'apparentant à un 4-2-3-1, en l'occurrence.

 

Longtemps intouchable, Maignan avait fini par payer ses erreurs il y a peu en laissant sa place à Koffi. Las, l'étalon ne fit pas mieux et tourna les talons pour s'en aller vers le banc. Quasiment à tous les coups composée de Junior Alonso et d'Edgar Ié sous Bielsa (à l’exception d'absences de Malcuit obligeant à décaler Ié sur la droite et à faire descendre Amadou d'un cran), la charnière centrale a changé de visage depuis l'arrivée de Galtier. Tout d'abord, Soumaoro est toujours perturbé par des blessures mais il a pu enchaîner quelques matchs, ensuite, Dabila est même préféré à Alonso. Don bais allô gois ! De même, si à droite Galtier n'a pas fait de révolution en conservant Malcuit en n°1, la faiblesse de Ballo Touré a fini par lui coûter sa place au profit de l'international marocain Hamza Mendyl. Souvent blessé, Kouamé n'est plus réapparu depuis bien longtemps, pour sa part.

 

Au milieu, là encore, le temps et Galtier ont eu raison de joueurs alignés en début de saison. On pensera tout particulièrement à Thiago Mendes. Pointé du doigt pour des problèmes de comportement, le capitaine Amadou n'est également plus trop en odeur de sainteté. Cela a permis à Thiago Maia deconserver son poste malgré des difficultés, à Bissouma de s'imposer et à Benzia de se fixer dans l'axe, derrière l'attaquant. Quant à Soumaré, il n'a pas vraiment convaincu et reste de nouveau scotché sur le banc la plupart du temps.

 

Devant, malgré son manque de talent (ou de volonté) flagrant, Galtier n'a pas trouvé de quoi mettre Luiz Araujo au frigo et c'est bien lui le titulaire. Depuis son retour, Mothiba a pris le rôle de Pépé dans l'axe et ce dernier occupe le côté droit, auparavant dévolu à El Ghazi, désormais sur le banc aux côtés de l'avant-centre Ponce. Le banc, Bahlouli a même du mal à l'atteindre, en revanche, presque autant qu'Imad Faraj.

 

L'équipe possible ? C'est la défense, privée de Souamaoro et peut-être de Mendyl et Ié qui risque de poser problème à Galette dans la composition de son 11 de départ : Maignan – Malcuit, Dabila, Alonso, Ballo Touré – Thiago Maia, Bissouma – Pépé, Benzia, Luiz Araujo – Mothiba.

 

 

3– Souviens-toi la dernière fois

 

Pajot cet anti-héros. Cette description lui va malheureusement bien mais est surtout particulièrement adaptée au match aller. Dans un match d'un faible niveau mais très disputé entre deux équipes la tête au fond du seau, les Verts auraient non seulement mérité d'égaliser mais sont surtout passé à deux doigts d'y parvenir, dans les dix dernières minutes, par ce fameux Vincent. Mais voilà, une reprise ratée, des espoirs qui s'envolent et un score lourd au final à la vue du match, Lille plantant le 3ème en tout fin de partie.

 

Généralement, les matchs à GG contre les Lillois se passent pourtant plutôt bien depuis ce fameux tir au but de Balmont en demi-finale de Coupe de la Ligue. Depuis, nous avons en effet connu 3 victoire pour une seule défaite... en mai, alors que nous jouions les places pour l'Europe, à la suite d'un festival de partialité de Clément Turpin.

 

4– Le joueur à suivre

 

Le joueur qu'il faut suivre est non seulement individuellement dangereux mais également représentatif du danger collectif qui guette les Verts. En effet, Yves Bissouma représente à lui seul l'impact qui peut être mis au milieu de terrain. Contrairement à son possible (mais pas nécessairement probable) compère Ibrahim Amadou, il ne se contente pas d'être un golgoth faisant plutôt correctement le taf devant la défense, une sorte d'Alou Diarra du pauvre, il est également capable de remontés de balles précieuse de par sa puissance balle au pied. Disposant également d'une technique tout à fait correct, cela en fait un box to box redoutable. Une sorte d'Abou Diaby valide (mais du pauvre aussi, pour le moment, pas touche à Diaby (sinon il risque d'encore plus se briser)).

 

Cerise sur le gâteau, Bissouma a plutôt la qualité (ou le défaut, en l'occurrence) de savoir se montrer décisif. S'il a mis du temps à y parvenir cette saison, la faute, aussi, à un temps de jeu limité, parfois en dépannant au poste de latéral droit, il est, depuis un mois, auteur de 2 buts et 1 passe décisive. Il a notamment démontré sa qualité de frappe en décochant un coup-franc surpuissant permettant l’égalisation contre le Téfécé.