L’ASSE mène encore la danse des nazes, avec un aussi fragile que symbolique total de … 42 pts. Lyon, avec 41 pts n’a jamais été aussi menaçant. Nice (25 pts), Le PSG (23 pts) ou Grenoble (18 pts) malgré un talent certain pour cumuler les dérapages ne semblent désormais pouvoir -sauf festival printanier de boulettes- viser que la troisième place.

1. US Boulogne CO

On ne peut décemment pas laisser ce club quitter l’élite sans lui donner un accessit aux Kita d’or. La fessée infligée par Quevilly justifie à elle seule cette nomination. Mais la gestion de l’effectif et du recrutement mérite aussi d’être évoquée. Boulogne, cet été avait fait le choix de la confiance à l’ensemble du groupe promu. Risqué mais parfois payant (à Montpellier cette saison, à Grenoble l’an dernier). A la trève, les dirigeants boulonnais ont additionné frénétiquement les recrues pour un résultat identique, oubliant qu’en désavouant ainsi les historiques, ils perdaient en cohésion de groupe ce qu’ils gagnaient en talent (très relatif) individuel.

2. Grenoble Foot

Le cancre de la L1, qui aura traversé la saison comme un mort-vivant, est également sur la corde raide côté finances (malgré les cessions gracieuses par nos soins de Sauget, Viviani et Matsui, allez rendre service à un voisin après ça !). On cherche encore à comprendre ce qui amena des investisseurs japonais à la tête du club. On devine en revanche sans peine ce qui les motive à tenter de le vendre. La DNCG fait désormais peser la menace d’une rétrogradation aministrative du club. Ce qui s’appelle se faire Hara Kiri.

3. Le Mans

Alors que leur situation était déjà désespérée, les mans sots ont cru pertinent d’ajouter au camouflet sportif le déshonneur de la nomination du toujours si classieux Michel Moulin. Auparavant passé par Istres, le Red Star et le PSG, Moulin, plus vendu que par(venu)u (à ses fins) sortira, malgré son proéminent bourrichon, par la petite porte de cette énième aventure. Et Le Mans aura au passage écorné son image de club sans histoire.

4. Olympique Lyonnais

Nouvelle mention pour nos voisins et leur taulier. Pour son éternel et usant couplet paranoïaque à l’occasion du pourtant moralement incontestable décalage du match contre Grenoble trois jours avant le quart de finale de la Ligue des champignons. Comme à son habitude, Aulas évoquera l'intérêt du "football français" auquel cette décision n’aurait selon lui "pas rendu service". Euh, Jean-Michel, si vraiment tu veux rendre service au foot français, nous on aurait bien une suggestion : barre toi !

5. Paris St Germain

Les transferts douteux du PSG ennuient tout le monde et sont masqués par la dramatique actu des tribunes parisiennes. N’empêche quand Perpère et Graille mettent en avant leur seule naïveté pour expliquer les innombrables mouvements financiers à l’occasion du transfert de Heinze, on comprend que le club ne se soit pas précipité pour faire re-signer l’Argentin cet été. Forcément ça aurait fait jazzer. Au-delà on s’interroge aussi sur la facilité du club, comme d’ailleurs son pire ennemi sudiste, à passer entre les gouttes malgré la collection de casseroles qu’il trimbale.