Sur les 55 matchs officiels de la dernière saison, les Verts ont marqué 68 buts et ont encaissé 58. Même s'ils ne reflètent pas toute la vérité, ces buts peuvent nous donner une idée des points forts de l'attaque stéphanoise, mais aussi des points faibles de la défense.


Types de buts

 

Si on essaie de classifier les buts, on peut identifier plusieurs types : des buts inscrits dans le jeu et des buts suite à un coup de pied arrêté (CPA) - soit direct, soit indirect, soit sur l'action qui suit, par exemple ballon dégagé par la défense en première phase et renvoyé dans la surface de nouveau. Mais aussi des buts sur penalty ou contre son-camp

 

De plus, on peut diviser les buts inscrits dans le jeu dans deux sous-catégories: jeu construit, posé, donc à partir d'une remise en jeu (touche, 6 mètres, etc.) ou jeu basé sur une récupération de balle de l'adversaire et projection vers l'avant (transition défense - attaque). Dans une phase de transition, la défense n'est pas bien en place et il est plus facile pour l'attaque d'aller au but. Une fois le ballon récupéré, même si ça reste subjectif, on peut différencier entre une projection rapide (2-3 passes max, quelques secondes entre la récupération de la balle et le tir) et une plus lente, mais suffisamment rapide pour profiter du déséquilibre et de l'absence de bloc défensif.

 

Si on prend les 68 buts marqués :

 

36 buts (53%) ont été inscrits dans le jeu

18 (26,5%) sur du jeu construit

18 (26,5%) suite à une perte de balle adverse

11 (16%) en profitant du déséquilibre défensif de l'adversaire

  7 (10%) en profitant très vite

22 buts (32%) ont été inscrits suite à un coup de pied arrêté (1 direct, 13 indirects et 8 à la suite du CPA)

10 buts (15%) entrent dans une autre catégorie, 6 buts sur penalty et 4 buts contre son-camp

 

 

Si on prend les 58 buts encaissés :

39 buts (67%) ont été inscrits dans le jeu

23 (40%) sur du jeu construit

16 (27%) suite à une perte de balle adverse

11 (19%) en profitant du déséquilibre défensif de l'adversaire

  5 (8%) en profitant très vite

16 buts (28%) ont été inscrits suite à un coup de pied arrêté (5 directs, 9 indirects et 2 à la suite du CPA)

3 buts (5%) entrent dans une autre catégorie, tous sur penalty, aucun contre son camp

 

Points forts et points faibles

 
Plusieurs conclusions peuvent être tirées à partir de ces chiffres. On inscrit plus des buts suite à des CPA que ce qu'on encaisse. Surtout, on est plus forts que les adversaires sur les CPA indirects et la suite des actions (en marquant pas mal des buts en n'encaissant pas beaucoup). On n'est pas bons sur les CPA directs, par contre. En on pousse plus l'adversaire à la faute (but csc ou penalty) que l'inverse.
 
Par contre, et ce n'est pas une surprise, on est plutôt friables dans le jeu, en prenant deux tiers des buts comme ça et en ne marquant que la moitié de nos buts dans le jeu. Sur l'exploitation des phases des transitions, on est plutôt pareil que nos adversaires, 27% des buts marqués suite à une perte de balle adverse. 
 
Donc non seulement on a encaissé en moyenne plus d'un but par match, mais en plus 40% de ces buts ont été suite à du jeu construit, avec le bloc défensif en place. C'est énorme et c'était encore pire sur la première partie de la saison : 45% des buts encaissés étaient sur du jeu construit avant la trêve hivernale, pour 32% après...
 
Mais regardons la moitié pleine du vert (!) et quelques buts inscrits par nos joueurs.
 

Les "contres" verts

 
Les supporters stéphanois ont souvent été frustrés de voir des occasions de contre gâchées par nos joueurs, souvent suite à un dernier geste raté. Pour autant, même si ce ne sont pas des contres très académiques, quelques jolis buts ont été marqués suite à une récupération du ballon et une projection très rapide vers l'avant. Voici quelques exemples:

A Montpellier
Interception par Perrin (P) d'une passe en profondeur :
Comme le ballon est récupéré bas et le milieu adverse n'est pas en position pour le bloquer, Perrin remonte une vingtaine de mètres avant de lancer Roux (R) en profondeur pour un face-à-face avec le gardien :

A Bordeaux
Cette fois-ci, le ballon est récupéré haut par Corgnet (C), donc la passe en profondeur dans la course de Tannane (T) est immédiate, face-à-face avec le gardien : 

Ballon récupéré bas par Brison (B), passe immédiate à Söderlund (S) pour remonter 30m, jeu en pivot puis une autre passe pour l'appel en profondeur de Roux, face-à-face avec le gardien :

Les trois exemples sont similaires, une fois le ballon récupéré, il faut l'amener à la hauteur de la ligne médiane (en montant avec ou par une passe). L'appel en profondeur de l'attaquant déclenche la passe qui l'envoi défier le gardien adverse.

Mais on pourrait aussi citer des attaques rapides suite à des CPA adverses, comme par exemple le but de Bahebeck contre Basel (ballon dégagé par Ruffier pour envoyer Bahebeck tout seul contre les deux centraux) ou au Velodrome (ballon passé à Hamouma qui remonte tout le terrain en profitant de l'absence d'un bloc défensif avant de servir KMP).

Cependant, le meilleur souvenir d'un but marqué rapidement suite à un ballon perdu par l'adversaire reste sans doute celui-ci.