AR73 ASSE 1-1 Monaco
Troisième match de suite caractérisé par un retour au score après la pause pour obtenir un nul, cependant assez différent des sorties à Lille et contre l'Inter.


Privé de Perrin, Christophe Galtier choisit d'assurer ses arrières, de relancer le 4141 et d'organiser son équipe autour du trident Clément/Diomandé/Lemoine qui a bien terminé le match contre l'Inter. C'est sur le papier plutôt pas mal vu : en s'adaptant ainsi au 4231 monégasque, il paraît tout-à-fait possible de le maîtriser.

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Dès l'entame, les deux équipes montrent qu'on assistera à un match propre : on ne compte que trois arrêts de jeu dans les cinq premières minutes. Les Monégasques pressent très haut et s'assurent de la possession du ballon durant de longues phases. Les Verts les contiennent cependant assez aisément, et tentent de passer par dessus la défense en flirtant avec le hors-jeu (7', KMP trouvé dans le dos de la charnière n'arrive pas à enchaîner).


Premier round : ça se joue sur des détails

Pourtant, des déséquilibres apparaissent vite au milieu. Deux situations notables :


- la configuration "coup de pied de but" : Ruffier diminué, c'est Pogba qui tire les six-mètres. Cela oblige Clément à couvrir en défense centrale, et crée de l'espace entre les lignes en cas de duel aérien perdu à la retombée. On peut même parler de boulevard pour Moutinho, qui après une belle ouverture contraint Pogba à une tête hasardeuse pas loin de terminer en CSC (9').

- la configuration "pressing foireux" : si Ricky fait une bonne entame dans un registre de pivot, il pèse peu sur la relance adverse. Lemoine sort donc régulièrement pour apporter du renfort, obligeant Clément à remonter d'un cran, ce qui favorise à nouveau les courants d'air entre les lignes. Sauf qu'en phase offensive, deux joueurs de Monaco sont particulièrement libres et imprévisibles : Dirar et Moutinho. Personne ne sera d'ailleurs capable de gérer leurs déplacements décisifs sur l'ouverture du score pleine de réussite de Traoré (16').



Deuxième round : réaction, domination, égalisation, expulsion

La réaction des Verts est immédiate - certes, bien aidée par le recul monégasque, qui déclenche ensuite le pressing beaucoup plus bas. Piqués au vif, les Stéphanois mettent la pression sur le but de Subasic : Ricky est trouvé deux fois de suite dans la surface (frappe contrée puis tête trop molle, 18'), tandis qu'Hamouma voit son égalisation refusée pour un hors-jeu limite (20').

Au fil du match, et sans que la pause ne casse la dynamique, le milieu stéphanois prend nettement le dessus sur celui du Rocher et va permettre d'asseoir une grosse domination verte. Hamouma aimante les ballons, provoque, et obtient nombre de coups de pieds arrêtés. Cependant, c'est Monaco qui est à quelques centimètres de doubler la mise (35' et 51').

Au retour des vestiaires, l'animation stéphanoise a légèrement changé : Hamouma joue pour ainsi dire deuxième attaquant axial, et le côté gauche est totalement délaissé. Ce n'est pas plus mal : Tabanou, très fatigué et auteur de deux bêtises spectaculaires en première période, peut souffler. Et c'est sur une action purement axiale (une fois n'est pas coutume !) que les Ligériens égalisent (58').

Les cartes sont alors rebattues, les deux techniciens effectuent le même changement (remplacement d'un ailier poste pour poste) en même temps à la 63', et la fin de match s'annonce très ouverte. Jusqu'à l'expulsion de Bakayoko (71').


Troisième round : stérilité et impuissance

A onze contre dix, on se prend à espérer une furia verte. Ce ne sera pas le cas. La faute à la fatigue, déjà, qui empêche d’accélérer le rythme et prive de la lucidité nécessaire dans la zone de vérité (qui n'est déjà pas notre point de fort en temps normal). Et puis la faute à Monaco, aussi, qui va bien défendre et ne concèdera que deux petites occasions : une frappe lourde et lointaine de Lemoine non cadrée (80'), et une reprise de volée de Mollo à l'entrée de la surface plein axe, que l'ancien rouge et blanc malheureusement rate (90+1).

Enfin, bien défendre... Pas totalement. La défense de Jardim ne s'aligne pas très bien sur les hors-jeu et les Verts raffolent des petites balles par dessus la charnière. Une seule fois l'arbitre assistant laisse jouer : ce fut l'égalisation stéphanoise. Les autres ouvertures ont toutes donné lieu à un lever de drapeau. Or, la situation est systématiquement peu claire, même au ralenti, et l'arbitre aurait pu laisser jouer une ou deux fois supplémentaires sans qu'il y ait scandale. Quand la réussite fuit...