Une victoire en poche, cela remonte le moral. Et met la zone rouge à distance. Malgré tout, c'est toujours elle qui reste à proximité, avec seulement 5 points d'écart. Autant dire qu'une rechute trop rapide doucherait bien vite la réjouissance actuelle. Plus encore si cela a lieu contre une équipe de Nîmes a priori abordable.


1- Le parcours

Le meilleur moyen pour un supporter stéphanois de ne pas être dépressif face au parcours des Verts ces derniers temps, c'est de regarder celui de Nîmes. Sur les 11 dernières rencontres, c'est l'avant-dernière équipe, devant les Verts. Et avec seulement 4 points pris avant les 7 de cette période, c'est également une avant-dernière position au classement, devant Dijon. Surtout, sur cette période, c'est certes 2 victoires mais surtout 8 défaites, le plus haut total du championnat. Et la donne n'est pas vraiment en train de changer puisque les Crocos sont derniers sur les 6 derniers matchs avec seulement une victoire. Et une série de 4 défaites consécutives en cours.

Surtout, les Nîmois sont particulièrement inquiétant en ce qu'ils sont la pire défense avec 29 buts encaissés et l'avant-dernière attaque avec seulement 11 buts inscrits. Au cours des 6 derniers matchs, c'est même seulement 2 buts que les Gardois ont inscrit, soit le pire bilan de L1. Toutefois, les hommes d'Arpinon sont un peu plus imprévisibles à l'extérieur. S'ils restent sur deux revers 3-0 à Monaco et Lorient (un revers particulièrement inquiétant face à une équipe qui restait sur 6 matchs sans victoire et sans but), ils avaient remporté 2 de leurs 3 déplacements précédents, à Montpellier puis à Reims.

 

2- L’effectif

Généralement articulé en 4-3-3 ou en 4-2-3-1, le onze d'Arpinon est, point commun avec les Verts, très mouvant, notamment à cause de nombreuses absences.

Dans les buts, le pauvre Reynet troque une saison difficile pour une nouvelle saison compliquée. Sur le banc, c'est habituellement Dias mais le banc est envahi depuis quelque semaine par Nazih. Dans l'axe, Landre, qui avait perdu sa place la saison dernière, la récupère à la faveur d'un secteur souvent décimé. Ainsi, si Briançon est le premier choix, puis derrière Martinez, ces dernières semaines, c'est même Miguel que l'on retrouve aux côtés du joueur formé au PSG. Cette période difficile a même permis à Guessoum d'obtenir sa première titularisation en L1. Sur les côtés, la donne est plus claire avec Burner à droite et, faute de Meling, le titulaire en début de saison, blessé, et de Miguel replacé dans l'axe, Paquiez à gauche. Tant et si bien qu'Alakouch, pourtant plutôt titulaire lors des deux dernières saisons, n'a qu'une seule titularisation à son actif, à gauche au lieu de son côté droit préférentiel, où il est également devancé dans la hiérarchie par le polyvalent Paquiez et même Ripart.

Au milieu, là encore, difficile de déceler quel serait le trio titulaire si toute l'équipe était régulièrement sur le pont, mais il semblerait tout de même que Cubas et Fomba partent avec une longueur d'avance. L'expérimenté et solide Deaux a été le troisième larron en début de saison, mais il est depuis souvent écarté des terrains et c'est le jeune Ahlinvi qui en a le mieux profité, aux dépens de Sarr et du plus offensif Benrahou.

Devant, les ailes proposent un schéma plu clair que l'axe : Fehrat est indiscutable à droite et Ripart et Eliasson se partagent le côté gauche. Seul Benrahou, aligné une fois sur un côté, vient se poser en alternative possible. En revanche, en pointe, il est quasiment impossible de désigner un titulaire tant Denkey, Roux et Koné se sont partagé le poste. Ils l'ont tellement partagé que Duljevic y semble également une solution crédible, alors même qu'il n'a en revanche pas encore été aligné à son poste préférentiel, sur un côté. Et même le jeune Aribi et Ripart, à l'aise partout ont été essayés à ce poste. Contrairement à Dépres, toujours pas revenu de blessure depuis janvier 2019... Notons les apparitions, anecdotiques jusqu'ici, des jeunes Majouga et Buadés.

 

La compo probable : Sûrement la principale hécatombe de ce début de saison, avec les 9 absents des Verts à Metz, puisque Landre, Burner, Briançon, Martinez et Meling sont absents en défense, en plus de Cubas, Deaux et Benrahou au milieu. En revanche, le secteur offensif offre toujours un choix aussi pléthorique :

Reynet – Alakouch, Miguel, Guessoum, Paquiez – Fomba, Ahlinvi, Sarr – Fehrat, Denkey, Ripart

 

3– Souviens-toi la dernière fois

Autant on a eu ici le loisir de se plaindre de revers pas toujours mérités la saison dernière, autant il s'agit là d'une victoire, bienvenue, qui n'a pas pour autant été un long fleuve tranquille. Tout avait pourtant bien débuté avec un doublé de Khazri sur une ouverture de Trauco puis sur péno, récompense d'une entame de match parfaitement maîtrisée et nettement dominée. Mais la machine se grippait vers la 40è et les Nîmois réduisaient rapidement la marque, avant la pause par Fehrat. C'est alors une second période suffocante que l'on vivait, mais dont on sortait soulagés reprenant un peu le large par rapport à une zone rouge de plus en plus proche.

De manière générale, les affrontements avec les Gardois se passent plutôt bien puisque sur les 7 confrontations depuis 2018 (et donc depuis 2005), aucune défaite n'est à constater, la moins bonne performance étant une élimination aux tirs au but en Coupe de la Ligue, aux Costières. Depuis, les Verts restent sur 4 victoires, à chaque fois par un but d'écart, dont trois 2-1.

 

4- Les joueurs à suivre

Dans un effectif composé de beaucoup de jeunes ou de joueurs peu utilisés, difficile de trouver un joueur à mettre en avant pour quelqu'un qui ne voit pas tous les matchs des Crocos. Forcément, le côté positif de cette rubrique concerne peu de joueurs, mais l'on peut tout même citer Zinou Fehrat, vif, plutôt précis à la passe, qui avait fait très mal aux Verts il y a un peu moins d'un an et qui est impliqué sur plus de la moitié des buts nîmois (3 buts, 3 passes décisives).

Pour le reste, on conseillera surtout aux supporters stéphanois de regarder un cran derrière. Le joueur aligné y sera soit Ripart, dont, malgré la polyvalence, ce n'est pas le poste, soit Alakouch. Ce dernier, capé en Espoirs en 2018, semblait être le futur de cette équipe nîmoise. Ou plutôt même son futur gros transferts sortants. Oui, mais le virevoltant latéral était en instance de départ cet été et est désormais en dehors des plans du coach des Crocos, ne compte que 2' de jeu depuis 5 matchs, et seulement 125' depuis le début de saison. Attention au manque de rythme.

Enfin, si l'auteur de ces lignes ne le voit pas titulaire, préférant Alakouch en défense et Ripart à son vrai poste, il a noté contre Nice la prestation indigente d'Eliasson, pas encore décisif cette saison bien qu'il soit le 3ème joueur offensif le plus aligné par Arpinon. Et notamment un manque de vivacité flagrant, compliqué, il est vrai par des faiblesses techniques criantes. Si la vérité d'un match ne peut être généralisée, il faudra s'attarder sur le Suèdois pour voir le NO tient son flop de l'année avec sa recrue la plus chère de l'été.