Premiers frimas, premiers tracas de l’année. Si seul Alexandre Ruiz ose s’emballer pour le spectacle sportif de notre bon championnat, vous avez sans doute été nombreux à apprécier les gaffes, bévues et boulettes de nos prétendants au premier RLD d’or de l’année. Quelques rappels sur mes favoris de Janvier

1. Olympique Lyonnais

Un mois comme on aimerait en voir plus souvent –sportivement parlant- chez nos honnis voisins. Côté coulisses, il faut admettre qu’ils ne lâchent rien sur le terrain de la bêtise.
Mais attention pas la bêtise naïve, non la crasse, la mesquine, l’aigrie. Entendre Aulas mettre la défaite face à Bordeaux sur le compte de la violence girondine et des fautes d’arbitrage est déjà lamentable (mais tellement prévisible). Mais Janvier aura également permis à Aulas de faire sa grosse commission boursière, l’OL Etron entre en bourse et vise le Caque 40.
Pour cela rien de tel qu’une entreprise acharnée de déstabilisation à peine déguisée de la concurrence. Les victimes du mois furent le PSG (Clément), Valenciennes (Savidan) et bien entendu Saint-Etienne (Piquionne).

2. AS Nancy Lorraine

Et ses rumeurs éternelles de transferts : Voila un exemple de bêtise naïve. Ça fait moins vendre, ça agace moins, ça ferait plutôt sourire. A Nancy, le président Rousselot adore les blagues. Certains lui soupçonnent un lien de parenté avec notre Superjet à nous qu’on a. Sa dernière : l’arrivée certaine, j’vous jure on l’a c’est comme si c’était fait, du Paraguayen Cardozo, révélation à 23 ans du championnat argentin.
Vu ses stats ça paraissait étonnant qu’il aille dans un club aux moyens si contraints. Dans le même temps, le club annonçait le départ du nigérian Dosunmu, recrue estivale et meilleur buteur 2006 du championnat de Belgique, mais ratage total en Lorraine.
Si on élisait la pire politique de transferts, Nancy serait sans doute titré.

3. OGC Nice

Quelques centaines de kilomètres plus à l’ouest, on dirait du Pagnol tant le psychodrame qui se joue à Nice doit fendre le cÅ“ur à nos « amis » supporters niçois. Le président Cohen avait déjà chargé le J9 pour partir loin de ce club où il était le seul à soutenir encore le staff technique. José Cobos, taulier cartochesque de l’OGC Nice avait déjà essayé son costume d’entraîneur. Mais, ultime coup de théâtre après une belle perf à Lyon, tout ce (pas très) joli monde s’est (provisoirement, n’en doutons pas) rabiboché, et Anto attendra donc encore un peu pour aller voler au secours de son sporting de Bastia, qui, de l’autre côté de la Méditerranée  fait également grise mine.

4. Paris St Germain

Avec Paris il faut toujours bien réfléchir avant d’affirmer que le club vit la pire crise de son histoire. N’empêche… Quant on y regarde de près… Ce club a au moins le mérite de nous aider à relativiser nos vertes errances, c’est déjà ça. Janvier c’est le mois des soldes, changement de garde robe, alors exit Guy Lacombe et bonjours les indemnités de départ et Paul Le Guen, l’homme providentiel. Le Guen, attendu comme le Messie devant lequel, pas de doute la mer d’emmerdes qui engloutit le club va s’ouvrir.
Mouais… Le Guen est probablement un bon entraineur, mais est-il un homme de coups ? Un type fait pour les missions commando ?
L’arrivée de Gallardo, mais également celle d’hommes qu’il a déjà coachés (Luyindula, Clément), au delà de la valeur des joueurs en question (qu’il faut vite relativiser une fois le maillot parisien enfilé), va-t-elle assainir le vestiaire ??

5. AS St-Etienne

Le sup stéphanois est pourtant vacciné. Il sait que, même quand tout est calme et semble pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles, la crise, sournoise, attend le moment opportun pour le faire retomber de son petit nuage où il venait à peine de s’installer. N’empêche, on ne s’habituera jamais à ces lendemains qui déchantent.
Le coupable est connu : il trône à 60 kilomètres de chez nous. Mais son entreprise de déstabilisation, aussi puante fut-elle, n’aurait pas aussi bien fonctionné si l’ASSE était plus solide. Chacun s’est fait son idée sur la question du partage des responsabilités sur la triste affaire Piquionne.
Cela reste avant tout un gâchis que les dirigeants n’ont pas su éviter. Car à défaut d’en sortir humilié (ce qui aurait été le cas si le joueur avait rejoint Lyon), l’ASSE en sort affaiblie sportivement. Et dans le même temps, assez inexplicablement et contrairement à ce qui avait été annoncé, le club a laissé partir 4 autres joueurs. Si on ne discutera pas le prêt de Piatti ou le licenciement de Sakho, les départs de Diawara et Bilos sont dommageables.
Le premier méritait plus d’égard et permettait d’avoir des solutions de rechange en défense, le deuxième, malgré ses lacunes tactiques, avait affiché des promesses techniques et physiques qui auraient justifié qu’on prolonge l’expérience.

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