C’est le projet de nos dirigeants semble-t-il. Dans un élan souchonesque, ils ont décidé de voir si le Vert éclatant entraperçu l’an dernier (si si, souvenez vous, l’automne 2006…) pouvait revenir. Mais pas question, même àl’eau de javel de tenter de ravoir les sentiments…
La grande lessive verte tourne sur un programme auquel rien ne résiste, pas même l’affection et la fidélité, qui font définitivement tâche dans le foot d’aujourd’hui.
Alors disparus Sablé, Ilunga, Hognon, et très bientôt Camara et Gomis. « Que sont devenues toutes nos idoles » s’inquiète le Peuple Vert « Et s’il ne reste plus que nous » pourraient en écho leur répondre Perrin et Janot, désormais en voie de mohicanisation.
Bien sûr, sans trop se forcer, en les prenant un par un, on peut comprendre chaque départ. En se forçant à peine plus on peut admettre l’idée de fin de cycle et la nécessité pour créer un nouvel élan de partir au combat avec des hommes frais dans leur tête.
N’empêche… L’effet volume est saisissant, et ne peut laisser insensible même le moins romantique des sups. Car certains laisseront un plus grand vide que d’autres. Sablé bien entendu mais aussi Hognon, classieux chef de défense pendant 5 saisons pleines…
Hognon, c’était une certaine idée du foot. Un foot désuet, celui des libéros, race aussi sûrement en voie d’extinction que les meneurs de jeu. Ces libéros élégants, qui brillent plus par leur coup d’œil, leur anticipation et leur intelligence de jeu que par leur physique. Hognon en cela était dans la lignée d’un Sylvain Kastendeuch.
Et puis Hognon, c’était un sens du but rare dans notre équipe. La faculté de se placer au bon endroit au bon moment. Cette merveille de tête décroisée sur corner entrevue tant de fois, à commencer par ce dimanche pluvieux au Mans, en d2. Ces buts de la délivrance contre Niort ou à Nantes…Un talent pour forcer la décision qui rappelait Laurent Blanc (l’exceptionnelle aisance technique en moins).
Enfin, Hognon, c’était notre Gnon-gnon, avec son côté éternel insatisfait, toujours ronchon. Ce caractère bien trempé, cette exigence toujours présente, cette lucidité sur ses performances, bref un esprit saint, comme là encore, hélas, on en fait plus.
Alors forcément à l’heure où certains boudent et refusent de s’entrainer alors que le club compte sur eux (la soupaloignonycrouton attitude, LA tendance de l’été dans le foot français en général, le foot vert en particulier), voir le club abandonner Hognon comme un chien laissé en bordure d’autoroute à la veille des vacances, ça remue un peu et pas que les ultra-sensibles du palpitant.
Mais s’il se délecte à se retourner sur son glorieux (ou pas) passé, par réflexe le sup’ se tourne toujours vers l’avenir comme un chat retombe sur ses pattes, spécialement à l’intersaison, à l’heure où tous les rêves sont autorisés, où tous les sups de tous les clubs sont convaincus que cette année, ça y est c’est sûr, c’est la bonne.
Au-delà du simple réflexe, plusieurs éléments objectifs peuvent nous inciter à envisager goulûment l’avenir.
Le premier, en forme de raisonnement par l’absurde, tient au fait qu’après 3 ans d’ultra-stabilité de l’équipe type (janot, ilunga, hognon, camara, sablé, feindouno et piquionne ont été d’indiscutables titulaires pendant 3 saisons, on peut ajouter hellebuyck, zokora, diawara et mendy pendant 2 saisons et on arrive à un onze type), l’absence de progression justifie le changement et la remise en cause de ceux qui, malgré tout le talent qu’on leur prête, n’ont pas su aller plus haut.
Le second tient au profil des recrues. Matuidi, Payet, Gigliotti sont jeunes et sortent d’une saison accomplie. La rentabilité de l’investissement (puisqu’il faut bien aussi raisonner en ces termes) semble assurée.
Tavlaridis et Varrault, offrent eux des garanties en terme de défi physique, domaine dans lequel les Verts ont trop souvent pêché par excès de bonne éducation dans les moments où la performance passe aussi par l’intimidation de l’adversaire.
Le troisième tient à l’entraineur, dont le discours est ferme et clair, dont la méthode semble cohérente, et qui a l’avantage (relativement à son prédécesseur) de connaître son groupe et d’avoir choisi toutes ses recrues.
Alors au moment où la larme est tentée de venir à l’œil qui s’attarde trop dans le (vade) rétro, presque simultanément, l’eau vient à la bouche et l’excitation monte.
Pour définitivement y croire, pour que dans la balance les promesses l’emportent sur les regrets il ne manque pas grand-chose.
Simplement nettoyer les dernières tâches (Zoum, Bafe…) qui salissent notre intersaison, puis dissiper le flou qui entoure l’animation offensive de l’équipe et les hommes qui en auront la charge. Avec ou sans Féfé ? Avec ou sans pivot remiseur ? Comment arriver à jouer avec Ilan ?
Alors, une fois propre et sec, même fluo, on n’aura qu’une envie : vibrer pour cet éternel maillot étoilé.
Passer notre équipe à la machine
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