C'est un assenaute Bressan que nous vous proposons de découvrir pour ce vingtième numéro. C'est en effet Teddy qui a accepté de se frotter à notre questionnaire....

Pseudo :

 

Teddy (à gauche sur la photo).

 

Localisation :

 

Lyon pour bosser , mais mon cÅ“ur est bressan : un vrai ventre jaune

 

Premier match à Geoffroy-Guichard :

 

Ce fut ce fameux match en 1991 contre l’Olympique de Marseille où Jean-Pierre Papin a pris sa cannette sur l’épaule. J’avais 13 ans et c’était ma première à GG. Des potes de mes parents étaient abonnés et n’avaient pas admis que j’aille voir un match à Lyon (OL-Metz il me semble), invité en loge par Cegid (l’entreprise où travaillait ma mère, était leur comptable à l’époque).

Malgré des autographes de Fernandez-Leal, Torben Frank et Gilles Rousset, je m’étais assez ennuyé puisque je fus le premier gamin à refuser d’y retourner le reste de la saison, malgré les invitations.

Donc pour la première fois, je faisais partie du grand Renault Espace pour partir dans le Forez, et malgré mes lectures sur le Chaudron, les supporters et l’histoire du club , quand je suis sorti de la voiture sur le parking à 2 kms du stade, la chair de poule et les frissons m’ont emporté jusqu’à l’entrée du temple en entendant ce bruit sourd et puissant du public, une heure et demie avant le match.

Et on peut dire que j’ai vraiment pris une grosse claque dans ma gueule, quand je descendis les marches de la tribune Henri-Point, j’ai su tout de suite que mon bonheur, mon hobby, ma passion étaient là.

Puis vint le but de Tholot et un stade qui explose, et depuis j’ai ce club gravé dans le cœur.

 

 

Premier souvenir de supporter :

 

Ce fut mon premier déplacement à Gerland dans le parcage visiteur en 1992 et la victoire 2-0 sur des buts de Gérald Passi et Sylvain Kastendeuch sur pénalty. Suite à ce match et les incidents, j’ai compris la différence entre spectateurs et supporters. De ce match a découlé ma période ultra et ma fascination pour ce club et ses supporters, à un point que les Verts passaient en premier, bien avant l’école et le reste.

Le fameux « feu d’artifice Â» en fin de match, et la barrière de séparation entre supporters m’avaient marqué à vie.

 

 

Qui t'a fait découvrir ce club ?

 

Mon père et mon grand – père qui étaient à l’époque des « mordus Â» de cette équipe jusqu’au départ de Platoche à Turin et les diverses crises, où ils sont devenus très critiques envers leur amour de jeunesse.

 

 

Joueurs Verts préférés (toutes époques confondues) :

 

Kastendeuch, Lubo, Blanc, Feindouno mais surtout Despeyroux. Ce mec avait une telle détermination, un tel cÅ“ur dans les efforts fournis que j’en oubliais sa technique aléatoire. C’était le seul joueur qui après 2 minutes de jeu, avait un short entièrement recouvert de terre. Il représentait admirablement le club et ma vision du football, à savoir le dépassement de soi pour le collectif et ses coéquipiers : un vrai symbole

Aujourd’hui j’ai un gros faible pour Loïc Perrin qui m’impressionne à chaque sortie. Je le vois très, très haut à l’avenir, en espérant que le club grandisse avec lui, bien sûr.

 

 

Autres clubs ou joueurs favoris :

 

Pour les joueurs, Le roi Eric Cantona  était sans aucun doute l'un des meilleurs joueurs de son époque. Cantona était un attaquant talentueux et inspiré, mais aussi un Homme avec ses humeurs, ses frasques et ses colères, un mec droit, franc et non langue de bois, la classe tout simplement.

J’apprécie aussi Maradona, Van Basten et Ronaldinho qui va devenir le meilleur joueur de foot de tous les temps .

 

Pour le club, j’ai une affection particulière pour Bordeaux, non pas dû au rapprochement MF –UB ; mais plutôt au match retour de coupe d’Europe des clubs champions contre la Juve de Platoche. La merveilleuse frappe de Battiston et la rage de Giresse sur ce match m’avaient ému. En dépit de leur élimination injuste à mes yeux , j’ai toujours gardé une tendresse pour cette équipe.

A l’étranger, je sais pas pourquoi mais j’aime bien l’Atletico Madrid, la Fiorentina et le Celtic

 

Ton plus grand souvenir avec l'ASSE :

 

Comme beaucoup de personnes, je suppose, le 5-1 contre l’OM restera un moment fort. J’avais regardé ce match à la télé à Lyon, avec des potes supporters lyonnais, et le niveau de jeu m’avait fait espérer et dire que l’avenir allait être du pur bonheur, et que les grandes heures du club étaient reparties comme en 1970.

Hélas, on connaît la suite.

 

Ton match des Verts le plus marquant ?

 

Ca va paraître paradoxal, mais ce fut un match en semaine où le Temple fût garni par moins de 20 000 âmes pour un derby en 1993.

On avait été dominés tout le match mais on avait tout de même gagné par 3 buts à zéro sur trois occasions en seconde mi-temps avec des réalisations de Despeyroux et un doublé de Mendy.

Il n’y avait que peu de monde lors de ce match mais une ambiance indescriptible dans les tribunes. Du jamais vu depuis, pour ma part, avec pour finir un tour d’honneur de Bell pour son dernier match en Vert. Belle émotion finale pour clore ce match qui fut malheureusement notre dernière victoire contre les voisins.

 

 

Enfiles-tu un maillot de Saint-Etienne quand tu vas au stade ou quand tu regardes le match à la télé ? Si oui, quel maillot ?

 

Non plus maintenant, avant je mettais mon vieux maillot sans sponsor Puma, mais depuis un léger embonpoint, je ne le mets plus.

J’ai du mal à mettre un maillot avec plein de sponsors, je ne les trouve pas très beaux. Je me rappelle qu’à l’époque où Umbro était notre équipementier, la boutique avait sorti une version vierge de toute publicité mais il ne restait plus que des tailles S. D’ailleurs dommage qu’Adidas ne le fasse pas, mais l’ère moderne est celle de la pub, malheureusement.

 

 

Connais-tu par coeur les paroles de la chanson mythique ?

 

Oui bien sur, la seule équipe française possédant une chanson, un hymne…

Le Celtic et Liverpool ont leur hymne, le Barça aussi,

Pour moi, ça veut tout dire de l’impact qu’a St Etienne

 

 

Carte blanche (quelque chose qui te tient à coeur ? une anecdote ? un coup de gueule ?....).

 

Un coup de gueule, oui, c’est l’effet coupe du monde 1998 et donc l’arrivée de magnifiques « Footix Â» dans les tribunes françaises. Celles-ci se remplissent, mais hélas par des gens qui se découvrent une attirance pour tel ou tel club (c’est la mode !).

Rien qu’à Lyon, au travail, c’est hallucinant le nombre de gens qui se disent passionnés par le football et qui ont un avis sur tout mais qui ne connaissent pas la règle du hors jeu où celle du nombre d’extra-communautaires dans une équipe, et pour qui, le foot n’existait pas avant que Lyon gagne, car c’était un sport pour les bœufs sans cervelle.

Ces merveilleux nouveaux supporters n’y connaissent pas grand chose mais se permettent souvent de tirer à boulets rouges sur les joueurs et notamment les plus jeunes comme Kamara ou Gomis cette année, chez nous.

 

Rien que les sifflets à l’encontre de Barthez au stade de France montrent bien que la France ne sera jamais une nation de football tel l’Espagne, l’Italie et l’Angleterre…

 

Bref c’était mieux avant, ou alors je suis dépassé (c’est sûrement vrai, aussi).