Opération C1, nouvel épisode : vider le Bordeaux.
Bordeaux n'a plus rien à espérer ou craindre en championnat, Bordeaux est concentré sur sa demi-finale de coupe de France, Bordeaux est privé de plusieurs titulaires. Les trois points semblent déjà acquis...mais faut pas se leurrer, ce serait trop beau pour être vrai.
1- Le parcours
Bordeaux a fait une première moitié de saison honorable, grâce à son extraordinaire capacité à ne pas perdre. 4 défaites seulement sur les 28 matches disputés toutes compétitions confondues, c'est une belle performance. Mais ne pas perdre n'est pas gagner : pour preuve, cette série de 5 matches nuls consécutifs en L1 avant la trêve.
L'inconvénient, c'est que Bordeaux n'a pas un effectif pléthorique, n'a pas été épargné par les blessures et doit se séparer de son meilleur joueur offensif à la trêve. Résultat début 2013 : une équipe qui obtient des résultats honorables en coupe (demi en coupe de France à jouer, élimination du Dynamo Kiev en C3 avant d'être sorti par Benfica en 1/8è), mais qui stagne en championnat. Encore 4è début février, les Bordelais ont fini par s'enfoncer dans le ventre mou, et rejoindre les Rennes, Toulouse et Montpellier dans le groupe des ambitieux déçus. Une victoire par mois, ce n'est pas suffisant pour jouer le haut du tableau.
2- L’effectif
Rapport de cause à effet ou simple coïncidence ? Gillot n'a plus eu recours au 5-3-2 à l'extérieur (qui lui a permis de réaliser une année 2012 de bonne facture) depuis le départ au mercato hivernal de Gouffran, l'homme en vue du début de saison. Chalmé et Jussiê, deux piliers du titre de 2009, sont sortis par la petite porte. Rayon arrivées, l'inconnu (mais prometteur, si si) uruguayen Rolan et l'enfant prodigue Faubert (qui a quand même porté le maillot du Real Madrid) ont débarqué. Le technicien aquitain alignera donc sans doute un 4-3-3 à Geoffroy Guichard.
Dans les buts, Carrasso est incontesté. Olimpa continue son apprentissage du banc.
La défense-type reste, de droite à gauche, Mariano - Henrique, Planus - Trémoulinas. Les absences des uns et des autres l'ont obligé à faire des expérimentations : Sané est clairement le n'°3 en défense centrale devant Marange ; lequel Marange semble être l'alternative la plus crédible quand Trémoulinas manque (devant Poundjé) ; tandis qu'à droite Faubert remplace Chalmé parti en Corse dans le rôle de la doublure intermittente.
Au milieu, c'est un peu le même topo : les titulaires sont clairement identifiés, les remplaçants un peu moins. Si Sané est le n°6 titulaire suppléé par Sertic quand il est absent ou repositionné en défense (tandis que N'Guémo est sur le flanc depuis janvier), Gillot peine à trouver une alternative à la paire de pistons Plasil / Obraniak (le plus mobile des deux). Biyogo-Poko peut être appelé en 6 pour permettre à Sertic de jouer plus haut ; Faubert le polyvalent peut faire fonction de - mais ça reste du dépannage.
Devant, avec le départ de Gouffran, Diabaté a gagné ses galons de titulaire. Bellion continue sa petite vie tranquille d'espoir déçu. Pour encadrer cette pointe, Maurice-Belay est titulaire à gauche, tandis que Saivet et Faubert se partagent la droite. Rolan gagne en temps de jeu. Ben Khalfallah ou Abdou Traoré jouent de temps à autres ; Obraniak peut dépanner.
L’équipe possible : Pas épargné par les absences depuis le début de saison, Gillot a pris l'habitude de bricoler et de faire rentrer en cours de match des joueurs qui ne sont pas à leur poste. Ce déplacement à Sainté pourrait ne pas déroger à la règle : Trémoulinas, N'Guémo, Sertic, Maurice-Belay et Diabaté ne joueront pas. On pourrait donc voir un onze :
Carrasso - Mariano, Henrique, Planus, Marange - Sané, Plasil, Obraniak - Faubert (ou Rolan), Bellion, Saivet.
Sauf que l'entraîneur bordelais sera tenté de faire tourner encore plus en prévision de la demi-finale de coupe de France. On verra peut-être la jeune garde aquitaine (Poundjé, Biyogo-Poko, Sacko) ou des offensifs en manque de temps de jeu (Abdou Traoré, Ben Khalfallah) mobilisés pour protéger les titulaires.
3– Souviens-toi la dernière fois
Les Verts viennent de perdre le derby. Après un nul contre Ajaccio, le coup d'arrêt est patent, d'autant que ce match à Bordeaux va accoucher d'un 0-0. Très actifs en première mi-temps, les stéphanois ne trouvent pas la faille : Aubame ne cadre pas, Carrasso fait ce qu'il faut devant Hamouma. Pire : Ghoulam, titularisé en milieu gauche, trouve la barre en fin de période. Après la pause, le match deviendra quelconque.
Pas un match référence, donc. Mais un autre souvenir devait motiver les joueurs de Galtier : c'est en s'imposant à Geoffroy Guichard lors de la dernière journée que les aquitains ont définitivement brisé les rêves d'Europe la saison passée. Il y a une revanche à prendre !