Face à un concurrent direct, les Verts peuvent profiter d'un calendrier favorable pour valider la bonne période actuelle et prendre presque autant d'avance sur le barragiste qu'il ne reste de journées à jouer. Méfiance tout de même, face à Reims, tous les voyants ne sont pas forcément au vert.
1- Le parcours
Nous retrouvons une équipe rencontrée récemment puisque seuls 6 matchs ont eu lieu depuis la rencontre aller. Depuis, Reims garde un rythme correct, le 9ème de L1, à 2 unités des Verts sur la même période. Il faut dire que cette période est synonyme de valeurs qui faisaient le succès des Champenois retrouvées. En effet, seul Lille a été plus imperméable que les hommes de David Guion depuis lors avec seulement 4 buts concédés pour ces derniers. Et 3 clean-sheets.
Le revers de la médaille, c'est une attaque aux abonnées absents. Déjà à la peine contre les Verts malgré les 3 buts marqués (sur les 3 seules frappes cadrées des Rémois), ils sont l'avant-dernière attaque depuis avec seulement 4 buts inscrits, soit moins que pour des Verts pourtant pas impériaux dans ce domaine. Surtout, les Champenois n'ont pas marqué plus d'un but lors d'un match durant cette période.
En revanche, méfiance, cette équipe sait mordre à l'extérieur. En atteste la victoire à Strasbourg ou celle, juste avant que l'on se déplace chez elle, à Bordeaux. Soit 2 victoires lors des 4 derniers déplacements.
2- L’effectif
Peu de changements à décrire, forcément, d'autant que le mercato a peu modifié la donne en Champagne, avec seulement 2 départs. Pas même un changement de système.
Dans les buts, on retrouve toujours, donc, Rajkovic qui fait beaucoup moins l'unanimité cette saison, devant Diouf. Devant lui, ce sont toujours Faes et Abdelhamid qui composent la charnière, encadrés par Foket à droite et Konan à gauche. Doucouré n'a pas eu de nouveau sa chance à droite, pas plus que Maresic dans l'axe, tandis que De Smet, à gauche, a tout de même mis Konan sur le banc à une reprise, sans véritablement s'imposer comme une alternative crédible. Notons que contrairement à Maresic, le milieu Munetsi a fait une pige dans l'axe.
Au milieu, justement, Munetsi ne se fait toujours pas sa place dans un secteur très concurrentiel. Malgré tout, une hiérarchie se dessine, Chavalerin enchaînant plus qu'en début de saison et Cafaro étant tout le temps sur le terrain et le plus souvent dans ce secteur. Quant au poste de sentinelle, Guion a préféré à l'international zimbabwéen le Bissau-guinéen Cassama au format bien moins athlétique (1m87 contre 1m65 !). Quand Cafaro déserte sur un côté, c'est celui qui était sensé être la star de cette équipe, Berisha, qui sort toutefois du banc. Et quand Cassama a trop mangé de biscotte et que Munetsi est absent, c'est le jeune Drammeh qui peut saisir sa chance. Notons qu'à l'inverse, le jeune Sakava évoqué il y a un peu plus d'un mois est désormais en prêt à Differdange, au Luxembourg.
Devant, on avait évoqué la profondeur de banc, celle-ci s'est réduite, logiquement, avec les départs en prêt de Donis et Hornby qui voyaient leur fin de saison bouchée au poste d'avant-centre. Bouchée par un système à une seule pointe, désormais figé, où Dia avait forcément la primeur, même s'il n'a plus marqué depuis la rencontre aller, justement. Sur les côtés, en revanche, il y a toujours du choix. Si Mbuku ne manque quasiment jamais à l'appel, Zeneli, Cafaro, Doumbia de retour dans les plans du coach champenois et même Kutesa se partagent le temps de jeu, les trois premiers comptant chacun 2 titularisations. Mais seul Zeneli comptant plus d'un but, soit la moitié des buts sur ces 6 matchs derniers. En pointe, Touré continue d'entré systématiquement tandis que Sierhuis est de plus en plus souvent cloué sur le banc (11' de jeu et 2 entrées depuis l'aller, 17' de jeu et 3 entrées sur les 10 dernières rencontres). Notons que, comme Sakava, Ekitike qui avait fait ses premiers pas en première partie de saison est désormais en prêt, à Vejle, pour sa part, au Danemark.
La compo probable : Peu d'absents, mais de notables, avec Chavalerin et Abdelhamid. Peu de doutes, toutefois, sur leurs doublures, d'autant plus avec l'absence de Maresic :
Rajkovic – Foket, Munetsi, Faes, Konan – Cassama, Berisha, Cafaro – Mbuku, Dia, Doumbia
3– Souviens-toi la dernière fois
Le nom qui avait marqué ce match aller était celui de M. Batta. Auteur d'un match complètement raté et pas aidé par ce putain de camion, il avait plombé des Verts pas forcément impériaux, mais supérieurs à leurs adversaires du jour en accordant un penalty litigieux dès le premier quart d'heure aux locaux avant d'oublier deux pénos Verts beaucoup plus évidents sur Bouanga en première période puis sur Debuchy en seconde, juste avant de donner un coup-franc à Reims, fatal puisque celui du 3-0, suite à une faute de... Cafaro sur Debuchy. Bref, hormis sur le deuxième but, indiscutable, cette fois, pour Dia, une équipe de Reims inoffensive mais bien aidée et en face, des Verts à 14 tirs (dont un énorme raté de Debuchy à 1-0), en plus des pénos oubliés, mais en manque de réussite, malgré la réduction de l'écart tardive d'Abi pour son premier but en L1.
Même punition lors de la dernière réception, on vous l'avait rappelé avant le match aller, avec un penalty grotesque pour Reims en toute fin du temps additionnel pour faire perdre 2 points aux Verts... Cela fait donc 3 matchs sans victoire d'affilée contre Reims. Une série arrivée une seule fois au XXIème siècle, entre 2002 et... 2013, mais avec 3 nuls et 1 seule défaite dans le lot. Et à GG, le bilan reste globalement positif puisque malgré ce récent match nul, les Verts restaient alors sur 4 victoires nettes, avec 12 buts marqués (et 9 buteurs différents, et même 10 en comptant un csc) et n'y ont plus perdu contre Reims depuis 1959 sur un triplé de Just Fontaine !
4- Les hommesà suivre
A priori, cette fois, pas besoin de surveiller Just Fontaine. Si le respect pour ce grand Monsieur du football français est là, du haut de ses 87 ans, il ne devrait plus représenter un grand danger pour une défense verte retrouvée (la 7ème sur les 14 derniers matchs, mine de rien, malgré la déculotté du derby). On pourrait toujours penser à Dia, qui décidément aime à nous faire du mal, lui qui était double buteur à l'aller mais également sur les deux confrontations précédentes. Toutefois, on peut également espérer faire perdura sa disette en cours.
On peut donc penser au meilleur buteur depuis le match aller, Arbër Zeneli, un bon joueur qui semble retrouver petit à petit du ballon après sa grave blessure de la saison dernière, vif et technique à son meilleur et qui reste, mine de rien sur 2 buts lors de ses 2 dernières apparitions et plus généralement sur 5 gestes décisifs (3 buts, 2 assist) lors des 8 derniers matchs qu'il a disputé.
Mais nous aurons aussi, forcément, un œil sur M. Gautier. Non que l'on ait quelque chose particulièrement contre lui (même si le supporter un peu chauvin qui écrit ces lignes se souvient bien de la charge d'Ajorque sur l'unique but de la récente victoire Strasbourgeoise face à ses protégés), mais les points perdus lors des deux dernières rencontres face à Reims sur des erreurs d'arbitrage, soit en farandole, soit ridicule au pire des moments, font craindre à la mauvaise blague. D'autant que les Rémois ne semblent pas en réussite dans ce domaine que contre les Verts. En témoigne cet incroyable oubli sur le fauchage en règle du Lensois Fofana par Rajkovic aux derniers instants de la dernière rencontre des hommes de David Guion. A moins que ce ne soit que contre les villes minières. Un énième pieds de nez par les tenants du Champagne à ceux de la houille, ça fait mal.