Couramiaud né sous Pompidou (quelques mois avant sa mort toutefois), il a immigré aux antipodes de son lieu de naissance, dans les lointaines contrées de… la proche Haute-Loire. Père comblé par ses 3 enfants et coach-éducateur de basket pour U9, il est passionné par la photo, le ciné, la montagne, le sport en général et par Sainté, son foot, sa ville et ses alentours… Place au héros du jour !!


Pseudo : ex Dude de chez online, grand fan du duo PicVert/Vertetblanc, de Goom etc., j’ai  ensuite longtemps traversé le désert du web stéphanois avant de redécouvrir les mastres de Online chez Poteaux-Carres où je suis devenu « Malmont », nom emprunté à mon nouveau lieu d’habitat du 43, et qui donne un petit côté « personnage de roman libertin » (la liaison à une lettre près).


Localisation :
A 30 min de GG de chez moi, à 5 min à pied de GG du bureau (vue directe sur le stade).



Premier match à Geoffroy - Guichard ? Depuis tout petit, dans la famille on ne parlait que des Verts. Normal pour des Couramiauds. Le foot ça a toujours été Sainté et ça l’est encore. Mais personne ne jouait au foot en club dans mon entourage proche (moi-même ayant préféré le basket). Donc mes premières émotions de Stéphanois ont été comme pour beaucoup, télévisuelles. Mes souvenirs remontent à la fin de la grande aventure stéphanoise (début 80, période Platoche) où l’on rejouait les matchs dans la cours d’école et où l’on s’échangeait les vignettes Panini. Ensuite, la fierté était toujours présente mais les déconvenues administratives et sportives du club n’avaient pas poussé les membres de ma famille à m’emmener à Geoffroy-Guichard, le pays de la gloire. A ce moment, il me semblait que la misère, c’était de ne pas y faire sa prière.

C’est donc assez tardivement que je suis entré pour la première fois dans le Chaudron. J’avais déjà 16 ans lorsque j’ai pu voir le premier match de la saison 1990-1991 contre le Stade Rennais. C’était un match de début de saison, assez ennuyeux. Je me souviens plus de l’excitation d’aller au match, de voir les écharpes accrochées aux voitures, l’arrivée sur le Technopole pour se garer, l’attente devant le stade… plus que de la rencontre (sauf du raté monumental d’Etienne Mendy devant la cage). La connexion était définitivement scellée. L’équipe de Sarramagna était sympathique : Sivebaek, Cyprien, Kastendeuch, Moravcik, Tibeuf, Witschge… mais malgré cela, elle avait fait toute une saison dans la seconde partie de tableau pour finir 13e. Une saison à l’image de ce match inaugural en quelque sorte.



Premier souvenir de supporter ? Beaucoup me reviennent comme cela à l’esprit. Mais je me demande si ce n’est pas parce que nous revoyons régulièrement des images de l’Epopée. En tout cas, je me revois vivre la saison 80-81 à travers… les journaux, la joie dans les rues de Sainté et de Saint-Chamond pour le 10e titre, la dernière victoire contre Bordeaux à la maison grâce au doublé de Platini… Quelle année, 1981 !!!

 

Qui t'a fait découvrir ce club ?
La famille du côté de mon père, notamment mon oncle qui m’a, par la suite, emmené pour la première fois à GG.

 

Joueurs Verts préférés (toutes époques confondues) ?
Platini, Rep, Battiston, Janvion au commencement , Moravcik, Kastendeuch , Passi …Puis l’équipe du Nouz qui m’a fait à nouveau rêver, en particulier Aloisio, Alex, Pédron, Alonzo, Janot et Sablé …La doublette Ilan/Piquionne additionnée de Paski et Dernis … Perrin (Loïc hein, pas Alain), Matuidi et Aubame/Brandao  (en qui je ne croyais pas une seule seconde et qui sont rentrés par la grande porte dans mon cœur).

De tous, s’il fallait en ressortir un seul, ce serait Juju. J’aimais son côté poumon de l’équipe, son abnégation, son envie sur le terrain, ses sacrifices, les valeurs stéphanoises qui lui collaient vraiment à la peau, les difficultés qu’il a rencontré dans la vie… Un peu déçu de son départ de Sainté, en particulier de sa première interview de lensois (du genre « sans faire injure à mes anciens coéquipiers, pas un n’a le bagage technique des joueurs du racing » (alors qu’il jouait avec Ilan, Feindouno !!!). Mais aujourd’hui, quand je lis ses interviews, je me dis qu’il est redevenu lui-même, plus mûr (intelligent ?) que les autres, plus lucide, le Juju que je kiffe. Sa dernière interview potonale en est un parfait exemple. Cap’tain Juju fort et Vert.

 

Autres clubs ou joueurs favoris ?
Only Sainté. Donc ses joueurs en général (même Damien Déom). Mais si l’on doit parler d’autres sports, il va y en avoir un paquet…

 

Ton plus grand souvenir avec l'ASSE ?
Le dernier match de préparation de la saison 1999-2000 à GG contre Arsenal. J’avais obtenu (gratuitement) au dernier moment une place dans le bloc 32 d’Henri Point pour ce match de gala. Viera, Henry, Seaman, Bergkamp… sur la pelouse d’un côté, un groupe qui restera à jamais dans mon esprit côté Vert. Un taureau venu de Goias enflamma pour la première fois le stade qui était comble, par un tir sous la barre de l’international anglais dès le début de la rencontre ! La légende Aloisio naissait ce jour-là ! Le match, très agréable, se terminant par le score de 3-3.

Sinon, tout bon supporter stéphanois a tendance à ne retenir que les déceptions. Je ne fais pas exception à la règle. La saison suivante, 2000-2001, nous jouons à Auxerre un match pour la première place il me semble. Le match est diffusé par C+ et je le regarde dans mon canap’. Guel ouvre le score rapidement, Aloisio se fait sanctionner dès qu’il touche le ballon, même quand il se fait arracher le short dans la surface Auxerroise (Boumsong ?). José sort sur blessure avant la fin de la première mi-temps… et nous perdons le match 4-3 avec un pénalty imaginaire pour Cissé. Nous sommes 7 e à la fin de la journée… puis le groupe s’écroule pour finir en fin de tableau. Le match clé de la saison pour moi.

 

Ton match des Verts le plus marquant.
Il est très récent : le match aller à GG contre le FC Milsami cette saison. Pas pour la beauté du match mais parce que c’est le premier match à Sainté pour mon fils de 7 ans ! Son sourire quand je lui offre son écharpe (qu’il porte avec fierté), ses yeux qui scintillent pour son entrée dans le stade, les buts de Brandao, son idole (il chante sous la douche une adaptation de « allez, allez, allez oh », qui donne « allez, allez, allez Brandao ») et le bruit du Kop (qui l’a impressionné mais aussi un peu gêné). Bref, vivre une rencontre dans le reflet des yeux de son enfant, ça n’a pas de prix.

Je remercie encore sa mère d’avoir accepté qu’il aille au stade, elle qui ne s’y est rendu qu’une seule fois pour un match de D2 (je ne me souviens plus de l’affiche), dans le KN, alors qu’elle était enceinte de notre fille ainée et dans lequel il a fallu que l’on « fasse le mur » pour accéder à l’étage supérieur à cause des pots à fumée qui nous empêchaient de respirer. Les stadiers nous avaient laissés faire. Une époque où beaucoup de choses étaient encore possible…

 

Enfiles-tu un maillot de Saint-Etienne quand tu vas au stade ou quand tu regardes le match à la télé ? Si oui, quel maillot ?
Le seul maillot qu’il y ait à la maison c’est le Dreamcast-Géant 2000-2001 qu’un cousin avait offert à mon filleul qui devait avoir 6-7 ans à l’époque et qui, aujourd’hui, l’a donné à mon fils. Ce maillot est floqué « Panov », ça doit-être un collector ! Donc, il est un peu « juste » pour moi. Pas de maillot, pas d’écharpe spécifique non plus, seulement de la passion, partout, toujours !

 

Connais-tu par cœur les paroles de la chanson mythique ?
Comme tous les français, non ?



Carte blanche (quelque chose qui te tient à cœur ? une anecdote ? un coup de gueule ?....).
La chose qui me tient à cœur aujourd’hui, c’est ma famille ! Il n’y a rien de plus important. C’est pourquoi je ne comprends pas notre société où tout tourne autour de l’argent roi, où l’on nous fait croire que c’est le seul chemin, que l’on idolâtre ceux qui en gagnent plein (comme les footeux). Le fait de tout ramener à cela, d’en amasser toujours plus, quitte à ce que cela fasse crever son voisin...

Peut-être ai-je la chance d’en gagner suffisamment pour que mes enfants vivent simplement mais correctement ? Peut-être que je manque d’ambition ? Que je suis naïf ? C’est possible. Mais je sais qu’un jour on se rendra compte que l’argent ne se mange pas et que, comme il est dit dans la chanson « Le même train » d’Eiffel, Fils de moins que rien, Ou d’un royaume argenté, En peau de vison, peau de chagrin, On prend tous le même train.