Sébastien Perez fait partie des joueurs sélectionnés par Canto pour défendre les couleurs de l'équipe de France lors de la coupe du monde de beach-soccer qui débute le 17 juillet à Marseille. Le meilleur joueur couramiaud de tous les temps a accepté de répondre ÃƒÂ  un premier cocktail de questions des potonautes.

Quel est le meilleur moment de ta carrière ? (Briko)

Difficile d’en citer un seul car j’ai connu beaucoup de bons moments lors de ma carrière de joueur professionnel. Mon premier match en D1 sous le maillot vert reste évidemment un super souvenir. C’était à Lille, lors de la saison 1993-1994. Jacques Santini m’a fait entrer en fin de première mi-temps. On a gagné 2-0 [ndlr : buts de Cyprien et Mendy]. J’ai vécu aussi de grands moments à Marseille en jouant la Champion’s League. J’avais même marqué à Zagreb. Le titre de champion avec Galatasaray en 2002 est un autre moment fort de ma carrière.

Tu as connu six clubs en treize ans et marqué vingt-et-un buts, quel est le plus beau ? (cedric26)

Il y en deux en fait. J’avais marqué un joli but de la tête à Furiani contre Metz, on avait gagné 2-1 (http://fr.youtube.com/watch?v=dx1hAySoQbg) Le deuxième but est celui que j’ai marqué pour l’OM en Ligue des Champions sur le terrain du Croatia Zagreb. J’ai mis une belle reprise de volée sur un centre de Stéphane Dalmat. Là encore, on avait gagné 2-1.

Seb, avoue que le 12 décembre 1999 t'étais content ? (guinnesstime)

Le 12 décembre 1999, attends que je me souvienne… Heu, il s’est passé quoi déjà ?

Ne me dis pas que tu as oublié la déroute de l’OM à Geoffroy-Guichard ? (José)

Ah oui, ça y est ! (rires) Heu, non je n’étais pas content ce soir-là. C’est la première fois que je revenais à Geoffroy-Guichard, j’avais envie de bien figurer, mais voilà, on a tous été pathétiques. Il faut dire qu’il y avait beaucoup de problèmes à ce moment là à Marseille…

Ce soir-là, aurais-tu voulu être ailleurs que sur le terrain de G.G. avec le maillot de Marseille ? (cedric26)

Non. Dans la vie en général et dans le foot en particulier, il faut assumer les bons comme les mauvais moments.

As-tu encore des contacts avec des anciens Verts ? (Briko)

Oui, je suis resté en contact avec Grégory Coupet et Christophe Médaillon. De temps en temps j’ai des nouvelles de Patrick Moreau, avec qui j’ai joué aussi bien à Sainté qu’à Bastia. J’ai gardé des relations également avec Stéphane Santini, Lionel Potillon, Pierre Bastou. On se voit chaque année, au moment des fêtes de fin d’année en général. Il faut dire que je vis dans le sud désormais, près d’Aix-en-Provence. Je n’ai plus trop l’occasion de revenir à Sainté.

Qu'as-tu pensé de cette journée de retrouvailles pour les 30 ans de la classe foot de Terrenoire le 1er mai ? (Sorbiers)

C’était pour moi un grand plaisir de participer à cette journée. Je garde de bons souvenirs de cette classe foot. J’ai passé trois ans à Terrenoire. Je crois que j’ai fait la quatrième et… deux troisièmes là-bas (rires).

En tant qu'ancien Vert, quel regard portes-tu sur les résultats de l'ASSE en 2008 ? (Briko)

Les bons résultats des Verts ne me laissent pas insensibles. Je trouve que maintenant il y a vraiment une super équipe à Saint-Etienne. L’équipe a fait une deuxième partie de saison remarquable. Je crois qu’il y a une bonne osmose entre les jeunes et les joueurs plus chevronnés. En tout cas ça fait plaisir de revoir les Verts en coupe d’Europe, c’est mérité !

Que manque-t-il à l'ASSE pour aller encore plus haut ? (Briko)

Je pense qu’il faut être patient et laisser le temps au club de progresser petit à petit, étape par étape. J’ai l’impression que le club est en train de gagner en stabilité. L’ASSE a réussi à conserver tous ses joueurs importants et les jeunes qui se sont mis en évidence la saison passée devraient continuer de progresser. Si Saint-Etienne parvient en plus à faire un recrutement judicieux, je ne vois pas pourquoi les Verts ne pourraient pas aller encore plus haut.

Malgré la reconversion de plusieurs ex-pros de Ligue 1, le beach a du mal à se débarrasser d'une image de sport détente. A ton arrivée dans ce milieu as-tu été surpris par le sérieux de l'aspect "compétition"? (Ellestin)

En effet, c’est ce qui m’a motivé. A l’image de notre coach Eric Cantona, l’esprit de compétition est bien présent dans ce sport. A ce niveau là, ça rappelle un peu le monde du foot pro. Mais je trouve qu’il y a plus d’ambiance, plus de fraîcheur dans le beach-soccer que dans le foot. J'apprécie l'esprit du monde amateur. Il y a davantage d’humilité, l’ambiance est saine et sympa.

Quelles sont les qualités essentielles pour jouer au beach soccer ? (guinness)

Déjà il faut une certaine aisance au niveau technique car ce n’est pas évident de jouer sur du sable. Il faut également avoir du coffre car se sport est exigeant physiquement. Il y a moins de foncier que dans le foot mais les matches sont très intenses, du coup il faut être assez explosif. Il faut également avoir une bonne maîtrise du ballon en jouant sur le sable. Le beach et le foot sont vraiment différents : un bon footballeur n’est pas forcément un bon joueur de beach, un bon joueur de beach ne fera pas nécessairement un bon joueur de foot… On ne s’improvise pas joueur de beach, c’est une spécialité à part entière. Sur ce point là, le Brésil reste une référence. En tout cas, ça fait deux ans que je fais du beach soccer et je me rends compte que j’ai pas mal progressé techniquement. J’ai une meilleure maîtrise gestuelle qu’à mes débuts.

Peux-tu décrire le décalage qui existe entre les deux sports en terme de technique, de préparation, de mise en place tactique, etc. (Ellestin)

Les deux sports ont leurs spécificités mais la tactique comme la technique sont importantes en foot comme en beach. La tactique est particulièrement présente en beach soccer, comme dans tous les jeux réduits tels que le basket, le hand, etc. Techniquement le beach ressemble un peu au foot mais il y a une grosse différence : les appuis ne sont pas les mêmes. Jouer sur un terrain meuble, sur du sable, c’est vraiment pas la même chose que de jouer sur un terrain dur, sur une pelouse ou sur un synthétique. La préparation des joueurs de beach soccer est adaptée aux spécificités de ce sport : il y a moins de foncier qu’en foot et plus de travail intermittent, c’est-à-dire des accélérations sur dix, vingt et trente mètres. Compte tenu des dimensions d’un terrain de beach (36 mètres de long, 26 mètres de large), il n’y a pas de longues courses comme au foot.

Serais-tu d'accord pour participer à un tournoi sur la plage de Nissa, smarty plage de galets ? (guinnesstime)

Je ne suis pas vraiment chaud à l’idée de jouer sur les galets, je tiens trop à mes pieds ! (rires) Mais tu sais, on peut jouer au beach soccer ailleurs que sur une plage. J’ai déjà joué des matches en indoor, il suffit de faire venir du sable ! On a joué récemment à Tignes et la prochaine coupe d’Europe aura lieu à Moscou, qui n’est pas spécialement réputée pour ses plages ! (rires)

Et un tournoi à Saint-Victor sur Loire, ça aurait de la gueule non ? (guinnesstime)

C’est vrai que ça aurait de la gueule de faire un grand tournoi de beach à Sainté !

Quelles sont tes ambitions pour cette coupe du monde de beach soccer ? (Poteau gauche)

Notre ambition c’est aller le plus loin possible, si possible en finale. Le top serait de la gagner et le top du top serait de la gagner contre le Brésil ! Personnellement, j’ai envie de m’éclater, de prendre du plaisir pendant cette coupe du monde.

Quels sont les principaux favoris de cette compétition ? (Poteau droit)

Le Brésil est le favori. Le Portugal, la Russie et la France sont de sérieux clients. Mais il faut également se méfier des équipes sud-américaines telles que l’Argentine, le Mexique et l’Uruguay : ce sont des équipes difficiles à jouer.