Les trois dernières éditions de la Coupe de la Ligue ont été l'occasion d'une belle épopée pour les Verts. En attendant la sortie du 4ème épisode, qui débute le 26 face à Lille, retour sur le volet 2003-2004 : "Sochaux contre-attaque". 

Houri, nouvelle étoile de la République ?

A l’orée d’une nouvelle campagne en Coupe de la Ligue, la situation des Stéphanois avait bien changé : en cet automne 2003, les Verts occupaient en effet une place dans le premier tiers de la L2, chose qu’ils n’avaient plus connue depuis belle lurette. La réception de Rouen au tour préliminaire apparaissait donc d’un intérêt secondaire, et l’affiche ne rassemblait d’ailleurs que 5 800 spectateurs dans le Chaudron !

     Antonetti choisissait de laisser au repos Bridonneau, Jau et Hognon, légèrement touché face à Amiens quelques jours plus tôt. Hernandez était donc aligné dans l’axe aux côtés de Morestin, et le mythique Patrice Carteron prenait le poste de latéral. Au milieu de terrain, Loic Perrin fêtait sa première titularisation. Malgré la présence du redoutable trio offensif Marin-Mendy-Compan, l’ASSE avait du mal à se montrer dangereuse. En fait, il faudra attendre les rentrées de Jau, et surtout du jeune Samy Houri, pour faire basculer la rencontre. A sept minutes de la fin, Mendy déposait son centre sur Compan, qui envoyait les locaux en seizièmes de finale (1-0).

Dogbé dégaine son sabre laser

Un mois plus tard, le club est monté sur le podium virtuel du Championnat, et l’excitation grandit de jour en jour dans le Forez. Le coach corse décidait de profiter du tirage au sort a priori clément (réception de Beauvais, club évoluant en National) pour faire tourner l’effectif. Debec, Carteron, Quaye et Dogbé remplaçaient ainsi Janot, Bridonneau, Hellebuyck et Compan. Les automatismes de l’équipe en patissaient, mais un but de Dogbé en début de rencontre permettait de passer le tour (1-0).

La Force est avec les Verts

Jusqu’à présent, il faut bien avouer que l’ASSE avait été plutôt chanceuse avec le tirage au sort. Mais après six réceptions consécutives, il était proposé aux Stéphanois un déplacement à l’occasion des huitièmes de finale. Et pas n’importe où : à Lille, un des gros bras de la L1. Le dernier LOSC-ASSE disputé au Stade Grimonprez-Jooris était programmé un mercredi après-midi de décembre, et les visiteurs, au grand complet, allaient frapper un grand coup devant les caméras. A l’heure de jeu, les Dogues répliquaient à l’ouverture précoce du score signée Hellebuyck, mais cette égalisation ne faisait que décupler les forces des Verts, qui marquaient encore par Marin, puis Compan ! Dans les arrêts de jeu, Lille réduisait l’écart, mais l’exploit était stéphanois (3-2) !

Maître Jauda

Janvier 2004. Il fait de plus en plus chaud à Geoffroy-Guichard. Pour la seconde année consécutive, le Chaudron accueille un quart de finale de Coupe de la Ligue, et cette fois-çi, les invités se nomment OGC Nice. La seule absence à signaler côté stéphanois est celle de Mendy, parti à la CAN, et suppléé par Citony. Pas du tout impressionnés par les Azuréens, les Stéphanois prennent le match en mains, et Fabrice Jau allume une splendide frappe de 25 mètres (et du pied gauche !) qui finit sa course en pleine lucarne. Après la pause, Marin obtient un penalty (le premier de la saison obtenu par les Verts !) transformé sans broncher par Compan (2-0). Incroyable, l’ASSE est en demi-finale !

    

Sochaux contre-attaque

Nous sommes le 4 février 2004. Les Verts, sont toujours en course pour la montée, grâce notamment à un beau succès arraché quelques jours auparavant devant Créteil. Face à Sochaux, le club joue sa première demi-finale de coupe depuis onze ans, et 35 700 spectateurs sont présents pour fêter ça. La veille du match, la Ligue a décidé de suspendre Bridonneau et Hognon ( ! ), et Antonetti aligne du coup Hernandez et Carteron. La brave Cartoche ne joue plus beaucoup, mais ne se pose aucune question en ce début de partie. Il sollicite un une-deux avec Jau et ouvre le score d’une frappe en bout de course. Quelques instants plus tard, Compan est à la réception d’un centre de Citony. On joue depuis vingt-deux minutes, et, dans une ambiance apocalyptique, l’ASSE mène deux-zéro. 

     Les Sochaliens, à un moment complètement KO debouts, revenaient dans la partie juste avant la mi-temps, sur un coup-franc de Mathieu. Et le destin de cette demi-finale basculait. Oruma remettait son équipe à égalité, et inscrivait le but décisif dans la prolongation. Les Verts pouvaient nourrir de nombreux regrets, d’autant qu’à la dernière seconde, Sablé était tout près d’envoyer tout le monde aux tirs aux buts (2-3).

 

     Geoffroy-Guichard avait vibré, et que le Stade de France était passé près…Heureusement, trois mois plus tard, la fête sera cette fois totale, avec ce ciseau acrobatique de Damien Bridonneau offrant à l’ASSE le titre de Champion de L2…