La phrase a été balancée brutalement, servie on the rocks par Jérémie Janot àl’issue du match grégory couperet contre Valenciennes. Quand notre expert en sorties aériennes s’essaye àune sortie médiatique, le résultat est tout aussi fracassant
JJ considère donc qu’il n’avait jamais vu un vestiaire aussi divisé que celui de cette saison (cf. son interview d’après match sur RTL).
Nous voila bien. Cela fait huit mois, que selon le courant auquel chacun adhère (pro-Roussey, anti-Bafé, pro-Tavla, anti-Caïazzo, pro Matsui -rigolez pas, il y en a-, anti-Varrault….), nous fourmillons tous d’explications à notre saison placée sous le signe du serrage de fesses : une dose de recrutement raté, un zeste de fautes d’arbitrage, une pincée de blessures, le tout saupoudré du départ de Féfé le maestro. Il y avait là déjà largement de quoi nourrir en débats et rancoeurs le début de l’intersaison. On s’apprêtait tous presque sereinement à prendre quelques jours pour digérer cette saison qui aura battu des records en matière de coups du sort (version politiquement correcte) et de coups du sombre zéro (version recherche de bouc-émissaire à choisir parmi Roussey – Heckle – Jeckle – Gomis….), et on se serait ensuite plongé avec délice au cœur de cette si particulière période d’intersaison.
On aurait fantasmé sur les états de service du premier tâcheron que la rumeur envoie à Sainté, on aurait pesté contre ces dirigeants qui nous font le coup de « la pointure dans le viseur », on aurait décortiqué avec un intérêt non feint le moindre mouvement collectif réussi du premier match amical. Bref on aurait goûté la saveur si spécifique de ce moment où notre passion est là mais en sommeil, à l’écart des soubresauts tragiques ou magnifiques d’une saison, ce moment de répit seulement baigné d’espoirs, ce moment où notre naïveté nous porte à parier sur une saison du renouveau, parce qu’on finira bien par grandir hein ?
Mais là non. Le vestiaire serait divisé. Comme jamais… à en croire JJ qui le vit de l’intérieur depuis une douzaine d’années. Et là , on se dit qu’il est sympa Spiderman, qu’on était presque tous d’accord pour pardonner ses toiles ….d’araignée au nom de son exemplaire fidélité, mais là on fait quoi de ses révélations ?
C’est quoi la solution miracle pour assainir un vestiaire ? Il manque la bonne humeur feindounesque ? De la cohérence dans les émoluments historiques de certains et microscopiques d’autres (microscopiques pour un footballeur pro hein…) ? Y a des primes non versées ? Faut que le Nouz vienne remettre de la zic ? Que Dernis revienne avec ses blagues de Toto ?
Merde quoi ! Faudrait voir à nous ménager. Après six mois à trembler comme un parkinsonien à chaque fin de match dès qu’un ballon approchait de Bayal ou Tavlaridis menaçant notre petit but d’avance, on serait pas contre quelques semaines de sérénité. Quelques bonnes nouvelles, des décisions cohérentes, de la gestion à la papa, pas de déclaration foireuse, du contrat prolongé, de la recrue voulue par l’entraîneur, et qui nous claque pas entre les doigts juste au moment de signer, des pointures sur le terrain et pas que dans les déclas au bon peuple vert, des stages sans départ précipité, bref, cet ensemble de choses qui aide à bien démarrer la saison, à oublier le cauchemar. A profiter du miracle bordelais. A nous convaincre que la parenthèse coquillages et crustacés permettra d’assainir le vestiaire. A profiter de ce calendar aux p’tis vincent oignons pour rentrer de vacances bronzés et accessoirement en tête du championnat en sifflotant sur l’air de « nous serons champions de France car nous sommes stéphanois ! »