Remonter un handicap de trois buts est rarissime, toutes équipes de l'ASSE confondues ! Razik Nedder est donc revenu pour nous sur l'exploit réussi par sa jeune équipe réserve ce samedi en N3 sur le terrain du FC Bougoin-Jallieu de Jérémy Clément.
Le premier sentiment qu'on a après un tel match, c'est la fierté. Avec une équipe aussi jeune au coup d'envoi - 18,2 ans de moyenne d'âge - remonter trois buts chez le leader à l'extérieur, sur un terrain mine de rien pas très simple à pratiquer, c'est énorme ! Les garçons ont fait honneur au maillot, aux valeurs qui vont avec. Aujourd'hui il faut les féliciter. On a concédé des buts très évitables. Leur deuxième vient sur un corner qu'on leur donne, et sur le troisième on concède un péno sur une grossière erreur dans la technique défensive, on a du mal à l'accepter.
On a réduit le score sur ce penalty de Victor Petit juste avant la mi-temps. A la mi-temps, mon discours a été simple : on a fait deux cadeaux à l'adversaire et on manque d'agressivité sur le premier et ensuite on a offert les buts à l'adversaire. On a le ballon, on arrive à aller chez eux, à se créer des situations. Je ne suis pas inquiet à la mi-temps car je sens qu'on est capable de revenir. On met en place un plan, on explique que déjà avec ce maillot quel que soit le score on n'a pas le droit de lâcher, on doit faire preuve de beaucoup de caractère. C'est dans nos gènes.
On veut réduire le score avant les dix dernières minutes avant de pousser pour aller chercher l'égalisation. Le discours c'était de ne pas s'affoler, on avait 30 à 40 minutes pour réduire le score avant de leur mettre le feu. Bon, on a réduit le score un peu plus tard que prévu (sourires). J'ai trouvé les garçons appliqués, ils ont eu la volonté de faire les choses. Ce qui m'embête c'est qu'il y a encore eu en deuxième mi-temps de grossières erreurs techniques. Il y a un ou deux joueurs qui doivent passer un cap dans l'utilisation du ballon sinon ça ne va pas être possible...
A contrario j'ai bien aimé certains joueurs dans le coeur du jeu qui faisaient leur premier match comme Louis Mouton, le petit Darling Bladi, Baptiste Gabard et Louka Aymar. Ils ont montré des choses intéressantes dans l'utilisation du ballon. Quand tu forces ton destin, que tu mets de l'énergie et de l'envie, t'arrives à aller chercher les choses. On a mis un peu de temps à réduire le score, j'ai reproché un peu à mes latéraux de ne pas assez participer, j'aurais aimé qu'ils y aillent plus. On a manqué de poids devant, on a joué avec un 2004, Darling Bladi, et un 2003, Yanis Lhery. Franchement ils ont fait un super match les garçons, ce qu'a fait Bladi pour un 2004 est tout simplement énorme et nous annonce de belles choses.
On a loupé un face à face, on a obtenu pas mal de corners. On a fait preuve de patience, de persévérance. on était dans ce que l'on voulait faire : sortir le ballon dans le coeur du jeu, trouver la vitesse de nos joueurs de côté pour après finir dans l'axe. On a su trouver la faille à deux reprises en fin de match mais on aurait même pur l'emporter à la 95e suite à un super mouvement entre Lucas Calodat, Darling Bladi et Abdoulaye Bakayoko qui se retrouve là, qui doit la laisser au sol et qui met sa frappe au-dessus. Cela aurait été le coup parfait mais on est satisfait, ce n'est jamais facile de se déplacer avec un effectif tel que celui qu'on a eu aujourd'hui. Les garçons ont fait honneur à la chance qu'on leur a donnée. Ils ont su se montrer, je suis fier d'eux, de l'esprit qu'ils ont mis face à une belle équipe de Bourgoin, emmenée par un Cyril Martin-Pichon qui a été très bon aujourd'hui, et qui sera pas loin de monter cette saison.