Battu au Parc, éliminé de Coupe de la Ligue… les qataris doivent encore se demander quels sont ces Verts qui empêchent leur joujou de rayonner.


Autant le dire : on n’ajoutera pas ici au concert de la paridolâtrie, de la beck-connerie ou de la Zlatan-Mania. Poteaux carrés ne se prend pas pour de la presse people : laissons strass à Bourg et Payet à Lille. Ici, on parle faits et foot.

1- Le parcours

Défaites contre Sochaux, contre Reims, victoire difficile contre Nancy… L'argent ne ferait-il pas le bonheur ? Que sert d'aligner des joueurs dont le salaire représente le budget cumulé des deux tiers des clubs de L1, pour ne pas enchaîner les scores fleuves ?

Chambrons, chambrons. Mais le PSG, ça reste du solide. En 41 matches joués toutes compétitions confondues, les franciliens ne se sont inclinés que 6 fois dans le jeu – défaites auxquelles s’ajoute une élimination aux pénos en coupe Moustache (hi hi). On reformule : le PSG ne perd qu’une fois sur 7. C’est peu, n’est-ce pas.

Cependant, depuis qu’il a été véritablement lancé en septembre, le rouleau compresseur d’Ancelotti a connu deux débuts de coup de mou. En novembre d’abord (où les Verts ont réalisé deux beaux résultats), et ensuite…en ce moment, où les parisiens se motivent pour les matches à enjeux (Valence, Sardines) mais se la jouent cool contre les petits du championnat.

Malheureusement (?), ce déplacement à GG a tout du match à enjeux.


2- L’effectif

Le mercato d’hiver a certes été l’occasion pour le PSG de frapper deux coups médiatiques, avec l’arrivée d’un Lucas Moura présenté comme un prodige et celle d’un Beckham présenté comme une voiture de luxe. Mais il a surtout été l’occasion de nettoyer un vestiaire qui commençait à devenir pléthorique. Lugano en défense ; Rabiot, Sissoko et Bodmer au milieu ; Néné, Hoarau et Luyindula en attaque sont allés voir ailleurs si l’herbe y est plus verte.

Dans les buts, il n’y a donc eu aucun changement. Sirigu joue, Douchez se gèle les miches sur le banc. Le Crom, le plus chanceux, ajoutera peinard des lignes à son palmarès.

En défense centrale, Thiago Silva – lorsqu’il est disponible - est accompagné ou de Sakho, ou d’Alex. Armand peut dépanner, voire Papus Camara. Chez les latéraux, Maxwell enchaîne, laissant Armand le relayer de temps à autres. Tiéné doit trouver le temps long. A droite, Van der Wiel n’arrive pas encore à déloger Jallet ; mais la rotation imposée par Ancelotti lui permet de jouer régulièrement.

Au milieu, les absences répétées de Thiago Motta font la part belle à la doublette Verrati-Matuidi, le plus souvent accompagnée dans l’entrejeu par un Pastore plus libre de ses mouvements. Chantôme occupe parfois ce rôle de troisième homme du milieu. Cependant, Beckham finira bien par être titulaire un jour, et troubler cette hiérarchie.

La ligne offensive préférée de Ancelotti en ce moment, c’est un trio Ibrahimovic / Lavezzi / Lucas Moura. Quand l’un d’entre eux vient à manquer, Pastore monte d’un cran. Ménez et Gameiro sont désormais le plus souvent remplaçants – certes, quasi systématiquement lancés en cours de match.

L’équipe possible : on peut affirmer que l’équipe-type d’Ancelotti sur ces dernières semaines est la suivante :
Sirigu – Jallet (ou van der Wiel), Sakho (ou Alex), Thiago Silva, Maxwell – Verrati, Matuidi, Pastore – Lavezzi, Lucas Moura, Ibrahimovic.

Pour ce qui est du match de dimanche, on ne sait pas trop quel sera l’état de forme de Lucas Moura, ni celui de Jallet – alors que Thiago Motta sera encore sur le flanc. Et puis, il y a la question Beckham, qui pour faire vendre des maillots devra bien montrer le sien dès le coup d'envoi.


3– Souviens-toi la dernière fois

Qui a oublié la victoire au Parc ? Paris jusqu'alors invaincu sinon invincible, Aubame super sub, Alonso décisif (et Bodmer à l’envers…), Bayal ressuscité, Ruffier d’acier. Les Verts frappaient un gros coup, confirmé à peine un mois plus tard, en coupe de la Ligue. Ce fut certes bien plus laborieux, et dans le jeu et dans le score, mais en coupe, seule la qualif compte. N’oubliez pas les gars : jamais deux sans trois !