Décembre, souvenez-vous, c’était avant la Sibérie, avant Schirrheim, Zohra et Gaza.
Le classement général des RLD d’or est aussi serré qu’un budget cadeaux en période de crise. L’ASSE (16pts) reste leader mais ne devance que d’un point Lyon et Nantes.
Qui sera désigné champignon d’automne des RLD ? A vous de cons-clure !
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1. Girondins de Bordeaux
Bordeaux est agaçant, l’époque Bez étant révolue, la connerie y est devenue discrète, ouatée, bourgeoise, bordelaise quoi ! On fait pas dans la grandiloquence marseillaise, mais du côté du Haillan aussi on aime les feuilletons qui vous plombent une saison. Et c’est d’autant plus agaçant que Bordeaux semble être le seul en Ligue 1 susceptible de détrôner les vilains. Mais au château on se perd en conjectures sur l’avenir des piliers : Gourcuff reste énigmatique, Lolo Blanc n’est pas plus clair et joue même l’air de l’ambitieux contrarié (en stigmatisant le « manque de talent » de son équipe après l’élimination à Rome), et Cavenaghi contacté par Tottenham cache mal son intérêt pour les pounds. Toutes ces interrogations mises bout à bout, et trainant en longueur fragilisent les ambitions d’un club clairement à la croisée des chemins.
2. Olympique Lyonnais
Ahhh Décembre et sa traditionnelle fête des lumières entre Rhône et Saone. Profitons en pour quelques savoureux éclairages sur la bêtise devenue ordinaire de nos voisins. Celle de Govou, éternel allumé des virées nocturnes, chopé à 2,6g quelques heures après Lyon-Marseille. A ceux qui voient là un écart de conduite plus rock’n’roll que condamnable, on n’oubliera pas de préciser que Sid’niais avait pris le volant, et que Aulas pourtant d’habitude si prompt à donner des leçons de morale n’a rien trouvé à redire. Ou plutôt si, il a osé, sans rire en plus, pester contre le chambrage pourtant bon enfant du public caennais, qui, une semaine après l’affaire a scandé des « il est des nôtres » bien sentis quand Govou est rentré en jeu.
Autre éclairage sur l’épaisseur de la connerie des (bad) gones avec un retour sur le Lyon-Marseille et la banderole déployée à Gerland « Pape Diouf, tes initiales te vont si bien ! » qui, étonnamment, a moins scandalisé la France bien pensante que la banderole anti-chti des Parigots. Déçu de ne pas faire les gros titres avec leurs saillies homophobes, les sups lyonnais ont fait appel aux vieilles recettes de l’agression raciste, mais ça ils l’ont « prudemment » gardé pour les RLD de janvier, afin de s’assurer sans doute de la prise de pouvoir au classement général.
3. FC Nantes
Klasnic la France ! Je ne peux réprimer une certaine tendresse à l’endroit de celui dont les deux seuls pions ont permis de bouffer du lion, mais je doute que les supporters canaris partagent mon élan (canari, élan, lion ! faut que j’arrête les dessins animés avec mes rejetons). Le croate du FCN, ce grand (inti)fada a profité de la trève pour lancer une roquette bien placée dans Die Welt : D’abord une découverte sidérante « C’est difficile pour moi parce que les Français parlent à peine anglais », puis une tentative de cimentage de vestiaire : « Le problème c’est que Nantes possède beaucoup de joueurs qui ne sont pas assez bons pour jouer en Ligue 1 ». Enfin, une salve pour (le peuple) Elie : « on serait mieux s’il modifiait son système ». Comme quoi, Klasnic est vraiment un bon attaquant. Et la Jonelière ressemble de plus en plus à la Commanderie.
4. Olympique de Marseille
Tiens puisqu’on est à la Commanderie, restons-y. La grande lessiveuse tourne à plein régime, soldant une n-ième campagne de recrutement foireuse. Heureusement, pour cette grande lessive d’hiver, à en croire nos « amis » bad gones, Marseille a le nouvel Omo (Désolé Pape…).
Alors dans le désorde, je prends un Erbate fraîchement débarqué en juillet et je lui paye un billet pour le pays de l’or noir en décembre, non sans oser le surréaliste compliment post départum (Gerets) : « Je lui souhaite bonne chance. Il est trop bon pour être sur le banc ».
Samassa, venu en août du Mans pour une bolée d’air marin prépare déjà ses valises. Quant à au punkophile Givet ..ou givet pas (should I stay or should I go now ?), il a compris qu’il n’y a pas meilleure place que le banc du Vélodrome pour savourer les pétages de plomb de Ben Harfa. Les vacances de noël, et le feuilleton Larsson (« euh je vais lui ouvrir » dit José Gronigo ?) laissent à penser que la lessiveuse va continuer de tourner même sous 20cm de neige.
5. AS Nancy Lorraine
Si Bordeaux est à la croisée des chemins, les Lorrains semblent avoir un temps d’avance. Ils y étaient cet Eté après une saison pleine et ont clairement choisi. Choisi le chemin de la frilosité tant dans leur recrutement après avoir perdu des joueurs majeurs (Kim, Puy-girouette-grenier…) que sur leur terrain avec un jeu d’une indigence qui n’est pas sans rappeler celle du grand Auxerre (qu’on visitait toujours avec la certitude de maîtriser la partie et la douleur d’en repartir une main devant une main derrière), le talent offensif en moins. On abandonne le ballon à l’adversaire, on joue à 11 derrrière et on compte sur un contre ou un coup de pied arrêté. Ca a marché parfois. Mais parfois seulement. Et ça a aussi plombé la carrière européenne du club avec une virée ratée à La Corogne où Nancy a cru tenir le 0-0 et a fini par se faire surprendre. D’autant plus dommageable que l’impayable président Rousselot avait répété dans les semaines précédentes qu’il visait les demi-finales de la Coupe de l’UEFA. Et dire qu’ils ont failli jouer la Ligue des Champions. Grosse frayeur, rétrospectivement, non ?