Ancien milieu de terrain du PSG et de l'ASSE, le jeune retraité Mathieu Bodmer s'est confié à Poteaux Carrés à une semaine du match qui opposera les deux clubs en finale de Coupe de France.
Mathieu, peux-tu nous rappeler le contexte de ton arrivée à Sainté ?
Oui, je peux même te donner la minute précise ! (rires) J’ai signé le 31 janvier 2013 à 23h54. Ça s’est finalisé à l’arrache mais on était déjà en pourparlers depuis quelque temps. Au début j’hésitais à l’idée de partir de Paris et d’être prêté. Mais au final j’ai décidé de rejoindre Saint-Etienne. Christophe Galtier, que j’avais connu à Lyon, a su me convaincre. Il y avait en plus une belle équipe à l’ASSE, avec de bons résultats en championnat et une finale de Coupe de la Ligue qui se profilait. Et mon intégration a été facilitée par le fait que je connaissais déjà quelques joueurs dans l’effectif stéphanois. J’avais joué avec François Clerc à l’OL, avec Jérémy Clément au PSG. Je connaissais très bien Jean-Pascal Mignot car on est Normand tous les deux depuis tout petit. Et les autres je les connaissais pour les avoir croisés plusieurs fois sur les terrains car j’avais déjà une douzaine d’années de carrière pro à mon actif avant de débarquer à Sainté.
Que gardes-tu de tes quatre mois en Vert ?
Franchement, j’en garde un excellent souvenir. Sainté, c'est top ! J’avais joué à l’OL mais j’ai eu un très bon accueil. J’avais un peu une étiquette d’ancien Lyonnais mais les supporters ne me l’ont jamais fait ressentir donc c’est top. On a eu la chance de gagner la Coupe de la Ligue. Fêter ça à Saint-Etienne, voir l’engouement qu’il y a dans ce club, ça a été une super expérience à vivre. Je connaissais déjà l’ambiance du Chaudron pour y avoir joué plusieurs fois en tant qu’adversaire des Verts. La première fois, c’était en D2, j’avais 20 ans. J’étais le capitaine de Caen et on avait gagné 1-0, but de Frédéric Coquerel. Avec Lille, j’ai le souvenir d’une saison où on a gagné trois fois à Geoffroy, en championnat et dans les deux coupes. J’ai joué deux derbys là-bas, celui où Benzema a égalisé à la toute fin et celui où Juninho a mis le but victorieux. Avec le PSG, j’ai souvenance d’avoir égalisé sur peno dans les arrêts de jeu.
En quoi le fait de jouer sous le maillot vert a changé ta vision du club ?
C’est différent ! Tu t’entraînes parfois devant 2 000 personnes, y’a peu de clubs en France ou t’as autant de monde. La ferveur des supporters à Saint-Etienne est exceptionnelle. C’est top ! Mon passage à Saint-Etienne a été court mais je l’ai beaucoup apprécié. L’ASSE, c’est un club qui te marque et j’ai réalisé à quel point Sainté est une ville de foot. Les Verts reviennent souvent dans les conversations. J’habitais en centre-ville, à l’hôtel Adagio. Je n’ai pas eu le temps de beaucoup découvrir la région stéphanoise, j’étais centré sur le foot et je suis quelqu’un de très casanier.
Comment as-tu vécu la finale de la Coupe de la Ligue ?
C’était top. Cela faisait tellement longtemps que ce club n’avait pas gagné de trophée ! C’était un moment incroyable de partage avec les supporters. On a bien géré le match. Peu importe que je sois resté sur le banc, j’étais vraiment heureux pour l’équipe, le club et les fans. J’ai compris que le coach ne m’ait pas fait jouer, c’était logique qu’il veuille récompenser ceux qui avaient participé à l’aventure depuis le début. Il y a des joueurs qui méritaient plus que moi de jouer cette finale contre Rennes. Quelques jours plus tard, on a encore fêté ça à la maison face à Ajaccio et cette fois j'étais titulaire. Il y avait une super ambiance et j'ai mis mon second but sous le maillot vert.
Comment juges-tu tes prestations chez nous ?
Globalement je suis assez satisfait de mon apport. Bien sûr, j’aurais aimé jouer un petit peu plus. J’ai participé à 16 rencontres mais seulement à 6 en tant que titulaire. Mais il y avait de bons joueurs dans l’entrejeu, qui étaient arrivés avant moi et qui étaient appelés à rester après moi. Je suis arrivé en prêt sans option d’achat, je savais que dans tous les cas je rentrerais à Paris. J’ai mis deux buts, trois passes décisives, on a gagné une Coupe. En championnat on a fini à la 5e place et la dernière journée à Lille on pouvait encore espérer finir sur le podium. Mes quatre mois en vert ont été plus que positifs, ils m’ont fait le plus grand bien.
Ton meilleur match en vert a été le premier ?
Non mais je sais que ce match disputé sur la neige contre Montpellier est resté dans les mémoires des supporters stéphanois. Mais bon, j’avais déjà joué en Coupe d’Europe en Russie ou en Ukraine avec des températures de -20° ou -25° C, l’hiver est doux dans le Forez à côté ! (rires) J’ai la chance de marquer deux minutes après mon entrée en jeu mais je ne dirais pas que c’est ma prestation la plus aboutie à l'ASSE. Contre Lille en Coupe de France, par exemple, j’ai fait un bon match avec deux passes décisives.
Maintenant, c’est vrai que cette expérience de déneigeur avec la musique des Bronzés font du ski, ça reste un moment rare et sympathique ! (rires) Quand j’ai vu les joueurs se mobiliser pour que le match aille jusque bout, j’ai eu confirmation qu’il y avait un super état d’esprit dans cette équipe.
T’es plutôt Chaudron ou Parc des Princes ?
Le Parc, évidemment ! (rires) N’oublie pas que je reste un Parisien ! J’ai toujours été supporter du PSG, bien avant d’y jouer, donc forcément, pour moi, le Parc, ça reste à part. Maintenant, j’ai aussi eu la chance de jouer dans une superbe ambiance dans le Chaudron. Ce stade a une âme. Quand tu joues à Geoffroy, tu sens qu’il y a eu des choses. La grande histoire de ce club est palpable. Le stade est à l’image du club : mythique ! Il y a deux kops vraiment au top. En Ligue 1, peu de clubs ont la chance d'avoir ça ! Ce qui est fort à Sainté, c’est que ça chante du début à la fin : dès l’échauffement, ça encourage. Pendant tout le match ça chante. C’est un public de connaisseurs, parfois c’est un peu compliqué. Mais c’est extra de jouer dans un tel environnement.
Quels sont les coéquipiers qui t’ont le plus marqué à Sainté, humainement et sportivement ?
Franchement, sur le plan humain, quasiment tout le monde m’a marqué. J’ai eu la chance d’intégrer un groupe composé non seulement de bons joueurs mais de belles personnes. J’avais en particulier des affinités avec Jean-Pascal Mignot, Renaud Cohade et Jérémy Clément. D’un point de vue sportif, j’ai apprécié l’éclosion de très bon jeunes formés au club : Kurt Zouma, Faouzi Ghoulam, Josuha Guilavogui. Bien sûr je me souviens également de la très grosse saison d'Aubame, j’ai encore en tête notre une deux sur son but contre Lille en Coupe de France. Renaud Cohade, Yohan Mollo, Max Gradel…. Je ne vais pas tous les citer mais on avait une top équipe !
Quels souvenirs gardes-tu de Christophe Galtier ?
J’adore Galette, il le sait très bien. On a toujours plaisir à échanger quand on se revoit. Je l’aime beaucoup car c’est quelqu’un d’humain. J’ai adoré travailler avec lui, aussi bien quand il était entraîneur principal à Sainté que lorsqu’il était adjoint à Lyon. A l’OL il a fait beaucoup de travail dans l’ombre, une part du doublé qu’on a réussi là-bas lui revient. A Saint-Etienne ça a été le juste retour des choses et il confirme aujourd’hui à Lille que c’est un grand entraîneur. C’est un sacré meneur d’hommes, quelqu’un qui est juste, qui explique bien les choses. Il a un très bon relationnel avec les joueurs. Il y a une grosse complicité, il sait mettre les joueurs en confiance et ça, ça n’a pas de prix !
Dans la banlieue puis dans la capitale du football, il était l’adjoint d’Alain Perrin. Tu as donc évolué une saison sous les ordres de ce dernier chez les vilains. Est-ce vrai qu’il t’avait fait retirer « vingt fois le même corner lors d'un entraînement public sous le regard amusé des badauds », comme l’avait écrit Libération à l’époque ?
C’est exagéré ! (rires) Il me l’avait fait retirer trois fois. Mais bon, c’est comme ça, il venait d’arriver à Lyon, il voulait marquer un peu son territoire. N’empêche que ça c’est plutôt très bien passé pour moi avec lui ! C’est sous ses ordres que j’ai fait la saison avec le plus de temps de jeu dans ma carrière. Cette saison-là on a gagné trois titres : le championnat, la Coupe de France, le trophée des Champions.
L’entraîneur avec lequel tu as travaillé le plus longtemps est de très loin Claude Puel. Te remémores-tu les débuts de votre collaboration ?
Très bien ! Ce premier transfert a été le plus compliqué de ma vie ! Il me restait plusieurs années de contrat à Caen. Mais j’étais en mauvaises relations avec le coach de l’époque et le manager général pour des raisons extra-sportives. Le président était d’accord pour que je parte mais Lille avait à l’époque très peu de moyens. Leur première proposition n’est pas passée, la deuxième non plus. Ça a duré quasiment un mois. J’ai eu Claude Puel. Je lui ai dit : "baissez mon salaire, et donnez la différence à Caen dans le transfert." Il s’est rendu compte que j’étais déterminé à évoluer au LOSC, il a donc poussé son président à mettre un petit peu plus d’argent dans le transfert. C’est comme ça que notre relation a débuté.
Jean-Luc Buisine a également œuvré à ce transfert ?
Oui, Jean-Luc connaît tous les joueurs, il m’avait découvert et a joué un rôle dans ce transfert. Franck Dumas avec qui j’ai joué à Caen, connaissait bien Claude Puel, il a permis aussi que ça se fasse. Claude Puel, Jean-Luc Busine mais aussi Xavier Thuilot, qui officiait également au LOSC à l’époque, se sont retrouvés à Sainté. Franchement, c’est un bon trio. Ils se complètent bien, ils ont l’habitude de travailler ensemble. A Lille ils ont fait de grandes choses.
Jean-Luc a fait du bon boulot dans le recrutement. Que ce soit au LOSC mais aussi à Monaco ou à Rennes, partout où il est passé il a fait venir de bons joueurs. Il a tenté des paris qui ont réussi. A Lille par exemple, c’est lui qui est allé dénicher des joueurs comme Dante et Kader Keita. Jean-Luc a un bon œil, il a ses réseaux, ses habitudes de travail. Je le trouve très fort dans son domaine. En plus c’est une très bonne personne. Je l’ai recroisé plusieurs fois, notamment à Rennes, on a pas mal échangé. Xavier Thuilot, quant à lui, sait gérer un club au quotidien. J’ai le souvenir qu’avec lui à Lille c’était super carré. Si le LOSC en est là où il est aujourd’hui, c’est en bonne partie grâce à ce trio Ils ont réussi à faire franchir un palier au club, à tous les niveaux.
Au LOSC tu as côtoyé Mathieu Debuchy, qui sera très probablement le capitaine des Verts lors de la finale de Coupe de France. Tu as joué à ses côtés chez les Dogues.
Effectivement, j’ai vu commencer Debuch’ mais aussi Yo Cabaye, qui se sont retrouvés cette saison sous le maillot vert. Ils étaient tout jeunes à l’époque. Tout de suite on a décelé en eux un gros potentiel. Non seulement ce sont deux très bons joueurs mais en plus ce sont deux mecs en or. Ils ont fait une belle carrière, que ce soit en club ou en équipe nationale. 17 ans après, ils n’ont pas changé. J’ai toujours plaisir à les revoir. Ce sont à la fois de grands professionnels et des mecs humbles et très gentils. A Lille j’ai également joué avec un Christophe Landrin, qui comme Yo et moi a défendu plus tard les couleurs du PSG et de l’ASSE. C’était un gros travailleur, un joueur à mon avis sous-coté, qui avaient de réelles qualités techniques en plus de son gros volume de jeu.
Tu as quitté Lille fâché avec Claude Puel. Tu l’as retrouvé chez les vilains avant de partir de la banlieue en mauvais termes avec lui. Ce qui ne t’a pas empêché de rebosser avec lui à Nice. "Ça s’en va et ça revient" te chantait Claude ?
(Rires) C’est une histoire de couple. On a eu des hauts et des bas. En vingt ans de carrière, j’ai joué neuf ans avec lui. Claude Puel a donc été vachement important dans ma carrière. C’est quelqu’un qui ne parle pas beaucoup, moi non plus. Chacun a son caractère. Moi non plus je n’ai pas un caractère facile.
Avec lui c'est "je t'aime moi non plus" en fait !
Si on a collaboré longtemps dans trois clubs différents, c’est qu’on se respecte. Il sait comment je suis, je sais comment il est. C’est vrai qu’à Lille ça s’est mal terminé, à Lyon ça s’est mal fini. Mais ça s’est très bien achevé à Nice.
Les histoires d'amour finissent mal en général. Mais vous nous avez offert une happy end !
(Rires) On va dire que chacun a pris de l’âge. Moi j’ai pris beaucoup de maturité. Quand je suis arrivé à Nice, j’avais 31 ans, j’étais plus calme et posé qu’à Lyon et à fortiori à Lille. Avec le temps, j’ai mieux compris les choses, on s’est expliqué plusieurs fois.
Quand tu as annoncé la fin de ta carrière, tu as indiqué qu’il t’avait fait énormément progresser. Dans quels domaines ?
Il m’a fait progresser sur tout ! La chance que j’ai eue quand je suis arrivé de Caen à Lille, c’est que toutes les qualités que j’avais, il ne les avait pas. Et toutes les qualités qu’il avait - le côté physique, mental, travailleur, l’abnégation - je ne les avais pas. Il m’a apporté toutes ses qualités, m’a fait corriger tous mes défauts. Il m’a amené vers le haut niveau.
« Mathieu était un esthète, un joueur qui aimait les beaux gestes. Il fallait en faire un compétiteur. Au fil des années, il est devenu plus efficace, face au but et dans la passe » a déclaré récemment Claude Puel à ton sujet en conférence de presse. T'es d'accord avec ça ?
Complètement ! C’est la vérité. A Caen, même quand on perdait, on ne me disait jamais rien, on me disait toujours « t’es le meilleur », « t’es le plus beau ». Lui m’a mis d’autres choses en tête, notamment cet esprit de compétiteur. Avant j’étais mauvais perdant mais pas compétiteur plus que ça. Lui m’a inculqué la gagne et l’efficacité. C’est vrai qu’auparavant j’étais plutôt porté sur le beau geste juste pour le beau geste. Claude Puel est un gros travailleur. C’est un bâtisseur, c’est sa qualité première. A Lyon c’était différent car il était dans un club déjà bâti et structuré mais à Lille et à Nice, c’est lui qui a tout fait. Il développe le jeu, il développe les jeunes, il développe le centre de formation, il développe le centre d’entraînement. En post-formation, pour moi c’est le meilleur. C’est le meilleur pour les joueurs de 17 à 24 ans. Et comme l'ASSE a une belle génération de jeunes, notamment ceux qui ont gagné la Coupe Gambardella...
Sous la houlette de Claude Puel, tu as joué à Lyon et à Nice avec Timothée Kolodziejczak. Quelle image gardes-tu de lui ?
Kolo, c'est mon fils (rires). Il est arrivé à Lyon il n'avait que 16 ans, il était jeune, il avait un transfert sur le dos, ce n'était pas évident. Je l'ai aidé, protégé là-bas parce que ce n'était pas évident, il n'était pas lyonnais. Et puis après, il a gagné l'Europa League, il a joué à Séville, au Mexique, il a été dans de grands clubs. Je suis content pour lui.
Il est actuellement suspendu pour la finale mais l’ASSE a demandé à ce qu’il puisse la jouer. Il aurait dû purger sa suspension en championnat mais hélas la crise sanitaire est passée par là. T’en penses quoi ?
Franchement, je n'ai pas suivi le dossier, mais si la suspension devait tomber sur un match de championnat auparavant, je pense que Kolo devrait jouer la finale.
Penses-tu que les instances feront preuve de plus de générosité avec lui qu’avec Amiens ?
Je l'espère pour lui mais, malheureusement, en ce moment, les instances ne sont pas vraiment compatissantes….
Ça t’emmerde d’avoir terminé ta carrière sur une relégation décrétée par les instances et vainement contestée par l’Amiens SC ?
Bien sûr. C'est la seule descente de ma carrière, je termine là-dessus, c'est un regret. Après, il y a des explications à cela avec le Covid qui est passé par là et a touché le pays entier. Mais on est triste de s'arrêter comme ça.
Des voix se sont élevées pour soutenir Amiens, notamment celles des anciens Verts Laurent Blanc et Jean-Michel Larqué, mais ça n’a pas suffi. Es-tu déçu que le monde du foot n’ait pas fait pas preuve de davantage de solidarité et écarté l’hypothèse d’une L1 à 22 clubs ?
Déçu, non, parce que je m'y attendais, pour être honnête. Cela fait vingt ans que je suis dans le foot, je sais comment ça se passe. D'ailleurs, si la situation avait été inverse, est-ce qu'Amiens aurait été solidaire à 100%, on ne le saura jamais. Chacun a défendu ses intérêts, malheureusement, c'est tombé sur nous. Tant pis pour nous...
Sainté a fait un beau parcours en Coupe de France mais a vraiment galéré en championnat. De l'extérieur, comment juges-tu la saison des Verts ?
C'était une saison de transition avec des anciens. Le coach a écarté quelques joueurs, il a tâtonné un peu, il a lancé d'autres joueurs, il a essayé d'en relancer d'autres. Cela va prendre un peu de temps. Cette année, pour avoir un peu vu les matchs de préparation qu'il y a en ce moment - c’est top que l’ASSE les diffuse car en cette période on est content de revoir des matches - je reconnais davantage les idées de Claude Puel.
Quelles sont ses idées ?
Il essaie souvent d'étouffer l'adversaire, de faire un pressing haut, d'avoir un jeu rapide vers l'avant. C'est notamment ce que l'on a vu sur le quatrième but contre Nice avec un bon coup de patte et une finition pied gauche de Charles Abi sur une passe de Maxence Rivera. Claude Puel a toujours aimé lancer des jeunes joueurs. Il aime bien découvrir de nouveaux talents et les faire jouer et progresser.
De ton époque à Sainté, il ne reste plus que quelques joueurs, dont un joueur passé par le Stade Malherbe comme toi.
Je garde un très bon souvenir de Romain Hamouma. On était souvent ensemble. Il était passé par Caen donc on avait des amis en commun. Il reste aussi le capitaine. Loïc, c'est un exemple, c'est l'emblème du club, il est là depuis 17 ou 18 ans, fidèle au poste. Il a fait toute sa carrière dans un seul club, c'est beau !
Tu as également joué avec Stéphane Ruffier. Que t’inspire sa mise à pied ?
Il a été au très haut niveau pendant de longues années, il a sauvé beaucoup de points, beaucoup de matchs. Si Saint-Étienne est en haut de l'affiche, il en est pour une grande partie aussi. Je trouve ça dommage que ça se termine comme ça. Même si demain, ça doit se terminer, c'est le foot, il y a peut-être des façons de faire un peu plus classes.
C'est donc Jessy Moulin qui devrait être titularisé le 24 juillet au Stade de France.
Jessy est un top gardien et un super mec.
Pour la finale de Coupe de France, est-ce que ton cœur sera vert ou restes-tu un indécrottable parisien ?
Mon cœur sera parisien ! (rires)
Sans l'ombre d'un doute ? Tu es prêt à voir les Verts soulever la Coupe de France si tu as l'assurance que Paris brandira la Ligue des Champions ?
C'est une bonne question ! (rires) Si on nous donne la Champions League, je veux bien donner la Coupe de France à Sainté. Mais comme la Champions League est après, je préfère d'abord qu'on prenne la Coupe de France (rires)
Ton prono pour cette finale ?
J'espère que ce sera un match de grand niveau, même si ce sera un match de reprise. Paris vient de reprendre les matchs amicaux et a l'air plutôt en forme, Saint-Étienne aussi. Cela peut donner lieu à un bon match, qui servira en même temps pour le PSG de préparation à la Champions League. Je vois un 3-1 pour le PSG avec des buts d’Icardi, Mbappé, Neymar, pour ne pas changer et, côté stéphanois, je vais dire Debuch' sur corner.
Une équipe de Claude Puel a déjà gagné au Stade de France avec Mathieu Debuchy contre une attaque de top niveau international. Tu t’en souviens forcément car tu étais de la partie, c'était contre le Manchester United de Ruud Van Nistelrooy, Wayne Rooney et Cristiano Ronaldo. Qui verrais-tu délivrer le peuple vert et mettre fin à 43 ans d'attente en Coupe de France ? Qui sera notre Acimovic ?
Un jeune. Charles Abi, pourquoi pas ?
Merci à Mathieu pour sa disponibilité