Grâce à un coup-franc de Feindouno dans les dernières minutes, l'ASSE a remporté son deuxième match de préparation.

La feuille du match

Match amical. Chambon-sur-Lignon (Haute-Loire)

 

ASSE 1-0 Pacy-sur-Eure

But : Feindouno (87')

 

Composition 1ère mi-temps : Janot - Diawara, Hognon, Ilunga, Tiéné - Landrin, Sarr, Vincent, Bilos - Sakho, Piquionne

 

Composition 2ème mi-temps : Viviani - Perrin, Camara, Crosa, Dabo - Perquis, Sarr, Piatti, Houri - Feindouno, Gomis

Une première période décevante

     La magie verte en Haute-Loire : 3000 spectateurs avaient pris place autour de la main-courante du champêtre stade du Chambon-sur-Lignon (Haute-Loire), pour assister au second match de préparation de l’ASSE. Après Croix-de-Savoie, battu 4-0 vendredi, c’est une autre équipe de CFA, Pacy-sur-Eure, qui allait servir de sparring-partner.

 

     Sparring-partner plutôt qu’adversaire, car Ivan Hasek choisissait une nouvelle fois d’aligner une équipe par mi-temps, en mélangeant allègrement les cadres et les jeunes. Ainsi, au coup d’envoi, Janot dirigeait une défense composé de Diawara à droite, Tiéné à gauche, et Hognon-Ilunga dans l’axe. Au milieu, en l’absence de Sablé et Dernis, blessés, Landrin et Sarr étaient chargés de la récupération, Bilos et Vincent de l’animation offensive, derrière un inhabituel duo Piquionne-Sakho. 

 

     Sans réelle surprise, l’ensemble manquait un peu de liant, et la première occasion fût pour Pacy, avec un coup-franc repoussé par Janot (16’). Mais enfin, les Verts réussissaient quelques enchaînements. Piquionne reprenait au-dessus un centre de Sakho (22’), avant de voir son tir trop écrasé arrêté sans problème par le gardien (28’). Mais sur un mauvais contrôle de Tiéné, l’avant-centre de Pacy expédiait un missile de 30 mètres qui s’écrasait sur la barre (33’).

 

     L’orage qui menaçait depuis quelques minutes éclata finalement, et sous le déluge, le jeu stéphanois se…liquéfia. Juste avant la pause, un attaquant de Pacy profita d’un boulevard pour se présenter devant les buts, et Janot remporta héroiquement son face-à-face (41’). La mi-temps était atteinte sur un score de 0-0 flatteur pour les hommes d’Hognon, promu capitaine ! Pacy-sur-Eure, avec une formation typique de CFA, c’est-à-dire solide physiquement et bien organisée, aurait en effet sans doute mérité de mener.

Une deuxième période spectaculaire

Tout changeait à la reprise, avec dix nouveaux joueurs (seul Sarr gardait sa place) : Viviani dans les buts devant une défense expérimentale articulée autour de Camara : Perrin à droite, Dabo à gauche, et l’Argentin Crosa, à l’essai, dans l’axe. Perquis jouerait milieu défensif, avec Piatti à sa droite et Houri à sa gauche. Feindouno et Gomis allaient animer le secteur offensif.

 

     Sous l’impulsion du duo Dabo-Houri, l’ASSE mettait enfin du rythme dans la partie. Gomis voyait sa tête passer juste au-dessus ; Perquis tirait de peu à côté, avant qu’Houri, en bonne position mais sur son mauvais pied, manque sa frappe. Bien décalé, Piatti croisait trop la sienne, et Perrin smashait trop sa tête à la réception d’un corner de Feindouno. Il n’y avait eu qu’une équipe sur le terrain en seconde période, et elle allait finalement être récompensée : sur un dernier pressing rageur de Piatti, Gomis obtenait un coup-franc dans l’axe, à l’entrée de la surface. Tranquillement, Feindouno expédiait le ballon dans la lucarne droite (1-0, 87’).

 

     Crosa était tout près de marquer un but sur corner dans les arrêts de jeu, et les Verts recevaient les applaudissements nourris de leur peuple : une ovation certes méritée, mais uniquement pour la deuxième mi-temps. Les joueurs sont sans doute un peu émoussés par la préparation physique ; et si elle n’est pas spectaculaire, cette victoire est au moins positive pour le moral.

 

     Prochain rendez-vous : samedi face au RC Lens.

Le jeu et les joueurs

Première période : L’homme de la première période fût JANOT, impeccable dans ses interventions. HOGNON, solide comme au premier jour, dût colmater les quelques brèches laissées par ILUNGA, qui ne jouait pas à son poste, et surtout de TIENE, clairement en-dessous. DIAWARA réussît quelques bonnes combinaisons à droite avec VINCENT, mais tous les deux manquèrent souvent le dernier geste. LANDRIN tira plutôt bien ses coups-de-pied arrêtés, mais ne pesa pas beaucoup dans le jeu, tout comme SARR ou BILOS. L’Argentin est une véritable masse, doté d’une jolie technique (il gratifia le public de deux talonnades dans le premier quart d’heure), mais il eût un peu de mal à se situer. SAKHO fût un des joueurs offensifs les plus remuants de cette période, et PIQUIONNE eût bien trop peu de ballons négociables pour être jugé.

 

Seconde période : Ce fût le jour et la nuit sur le plan offensif. Côté gauche, DABO et HOURI ont mis le feu pendant 45 minutes, et s’il fallait ressortir un joueur de cette partie, ce serait le petit meneur de jeu gaucher. A droite, PERRIN et PIATTI ne fûrent pas en reste, bien qu’un peu plus maladroits. Comme à chaque fois que je l’ai vu jouer à ce poste de milieu défensif, j’ai trouvé PERQUIS utile et volontaire. GOMIS a beaucoup tenté mais peu réussi, et FEINDOUNO, en donnant l’impression d’en garder sous la semelle, a scellé le sort du match sur coup-franc. La défense est beaucoup plus difficile à évaluer, VIVIANI n’ayant eu aucun arrêt à faire. CAMARA est toujours aussi à l’aise, et CROSA est un défenseur rugueux. Pour l’anecdote, il fût rappelé à l’ordre par l’arbitre après un gros tackle, bien que Perquis expliquait à celui-çi que « Ã§a ne servait à rien, il ne comprend pas le français Â» ! A noter enfin, touche Hasek, que Landrin en première mi-temps, et Feindouno en seconde, on tité TOUS les coup-de-pieds arrêtés offensifs.

 

Merci à G.G. Boy pour la photo