6 matchs sans défaite, c'est bien, mais lorsqu'il y a 3 matchs nuls dans le tas, forcément, la remontée n'est pas très rapide. Bref, l'espoir de retrouver l'Europe passe par une victoire contre un concurrent direct situé 6 points au-dessus de nous. Le tout, histoire d'assurer, ou presque, le maintien, par la même occasion.
1- Le parcours
L'éternel loser de la Ligue 1, qui a terminé les 5 dernières saisons entre la 8ème et la 12ème place, aurait-il enfin pris le chemin de la réussite en se positionnant ainsi à la 5ème place du championnat ? Pas si sur, puisque l'écroulement en fin de parcours est l'une des deux spécialités rennaises, avec la galette saucisse.
Pour en arriver là, les Brétiliens ont eu un cheminement chaotique. 16ème après 9 journées, puis 3ème sur les 8 journées suivantes, 16ème sur 4 journées vers la mi-saison et désormais 3ème sur les 7 dernières journées, on peut dire que c'est une équipe de dynamiques. Et que celle traversée actuellement est extrêmement positive.
On pourrait se rassurer en regardant le classement à domicile, où le SRFC ne pointe qu'à la 16ème place avec 6 défaites. Attention toutefois, ce classement est principalement dû au début de saison catastrophique du club. Depuis la 10ème journée, ce sont les deux tiers de leurs rencontres à domicile qu'ils ont remportés. Bref, il va falloir avoir de la moule pour l'emporter.
2- L’effectif
Après avoir commencer la saison en 4-4-2 malgré un effectif absolument pas fait pour, la donne a rapidement changé au profit d'un 4-2-3-1 ou, plus récemment, d'un 4-3-3.
Dans les buts, Koubek n'a plus cédé sa place à son remplaçant, Abdoulaye Diallo, depuis son arrivée. Dans l'axe de la défense, si Gnagnon a rarement manqué à l'appel, la deuxième place a en revanche fait l'objet d'une important rotation. Si Mexer a pendant longtemps été le titulaire au poste, ces dernière semaines, c'est Gelin qui l'a relégué sur le banc. Bensebaini a également dépanné à ce poste. Mais pas uniquement, puisque c'est également le remplaçant n°1 de Ludovic Baal, actuellement blessé, au poste de latéral gauche. Aligné de la fin novembre à la mi-janvier, Zeffane, lui, a de nouveau disparu des radars. A droite, la donne est encore plus claire puisque Traoré n'a manqué qu'un seul match, suppléé par le capitaine emblématique et donc désormais relégué au banc, Romain Danzé.
Dans le cœur du jeu, Benjamin André est incontournable. Il est accompagné alternativement de Léa-Siliki ou de Prcic. Bourigeaud avait commencé la saison à ce poste, mais il a depuis migré sur un côté et c'est plutôt Gelin qui dépanne en cas de besoin. La pointe haute du milieu a, elle, beaucoup tourné puisque pas moins de 8 joueurs y ont évolué. C'est toutefois Khazri qui y a le plus opéré, suivi de près par Gourcuff et Amalfitano qui n'apparaissent toutefois plus beaucoup dans le onze de départ de Lamouchi ces dernières semaines. Derrière, citons Hunou ou le jeune Nicolas Janvier qui ont pu dépanner très épisodiquement.
Devant, c'est encore moins clair. Si le côté droit est le plus souvent occupé, maintenant, par Bourigeaud, dont le principal remplaçant, Hunou, n'y est apparu qu'à 6 reprises, c'est beaucoup plus flou aux autres postes de l'attaque. C'est principalement le cas du fait de la grande polyvalence des joueurs majeurs. Ainsi, Khazri, déjà joueur le plus utilisé au poste de milieu offensif, est également le joueur ayant le plus occupé la pointe derrière Mubele, aujourd'hui en prêt au Téfécé. Puis vient Sarr, longtemps blessé (sans qu'on ait besoin de rappeler pourquoi), qui est également le deuxième homme le plus utilisé sur l'aile droite. Le joueur le plus utilisé à ce poste Maouassa, n'étant lui plus apparu dans le onze depuis 3 mois. Ces derniers temps, c'est surtout l'apparition du nouvel arrivant Diafra Sakho, en pointe, qui est à noter. Le jeune espagnol Brandon, ne se contentant que des miettes.
L'équipe possible : La principale question qui se pose, c'est celle de la composition du milieu, où la présence d'une point haute n'est pas assurée. Baal étant blessé, on pourrait retrouver ce type de composition : Koubek – Traoré, Gnagnon, Gelin, Bensebaini – André, Prcic – Bourigeaud, Khazri, Sarr – Sakho. Lamouchi est un spécialiste des entrées de joueurs au profil défensif. Ainsi, 5 de ses 13 derniers entrants ont été des défenseurs. C'est tout de même, Amalfitano qu'on a le plus de chance de voir entrer (et le mot chance ne serait pas galvaudé puisque Rennes ne compte que 2 victoire sur les 13 matchs auxquels il a participé).
3– Souviens-toi la dernière fois
Le match aller avait déçu les potonautes puisqu'ils lui avaient accordé, à l'époque, la plus mauvaise moyenne au Jelnivo de ce début de saison (avant d'être allègrement supplanté par 11 autres matchs...). Il faut dire que ce match avait été difficile puisque marqué par 2 retours au score par Silva puis par Bamba sur un pénalty obtenu par Loïs Diony, par une exclusion évitée on ne sait comment après la semelle de KTC ayant blessé Sarr, par un but offert par une erreur de Selnæs et finalement par une exclusion, sévère, de Gabriel Silva.
Plus généralement, le bilan récent contre Rennes est particulièrement partagé. Avec 1 victoire chacun sur les 8 dernières confrontations, et 6 matchs nuls. Le dernier déplacement au Roazhon Park est néanmoins un mauvais souvenir puisqu'il s'agit justement de cette unique défaite, méritée, lors d'un match à sens unique conclu, seulement, par un score de 2-0.
4– Le joueur à suivre
J'aurais pu, comme la semaine dernière, choisir la facilité et m'arrêter sur Khazri, meilleur buteur du club. Pourtant, celui qui guide son équipe, le phare breton, c'est bien Benjamin Bourigeaud qui sera à surveiller comme le lait sur le feu. Tout d'abord parce qu'avec 5 buts et 6 passes décisives, il n'est pas en reste du côté des gestes décisifs, mais également parce qu'il excelle dans tous les registres, du débordement à la passe en passant par les retours intérieurs et les frappes de loin, il peut être dangereux quelque soit la situation. Y compris en cas de coup de pied arrêté, il compte déjà un but sur coup-franc direct cette saison, contre nos vilains voisins, et 3 passes décisives dans cet exercice.