AR86/ Milsami 1 - 1 ASSE
Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?
Ce résumé aurait pu commencer comme suit : "A l'image du tour précédent, l'ASSE assure quasiment sa qualification dès l'aller en réalisant un match de bon niveau face à un adversaire qui n'a pas su ou pas pu la mettre en difficulté".
C'était sans compter la 54'.
Sur un ballon anodin dans une zone de jeu sans intérêt, Hamouma lève le pied beaucoup trop haut : son adversaire le reçoit en plein visage. L'arbitre, un peu sévère, voit rouge. Sur le coup-franc, la défense stéphanoise oublie de faire son marquage et Milsami marque sur sa seule occasion. Les trente-cinq minutes restantes sont sans grand intérêt du point de vue du spectacle - les deux équipes se neutralisent. Seul, Corgnet se retrouve en bonne position à l'entrée de la surface, mais sa demi-volée s'envole (79'). A dix, les stéphanois sont restés très solides et bons dans la conservation, mais n'ont plus été capables d'aller porter le danger. Cerise pourrie sur le gâteau empoisonné : la sortie prématurée de Bahebeck à cause d'une douleur musculaire (61').
C'est rageant. D'autant que jusqu'à l'expulsion d'Hamouma, l'ASSE avait maîtrisé son sujet.
A onze contre onze
On comprend dès vite, au coup d'envoi, que Milsami joue à la tortue. 541, à peine un joueur en dehors de son propre camp : le coach moldave espère une victoire sur un malentendu. En face, Galtier réintroduit le 4231.
Deux armes seront utilisées par les stéphanois : d'abord l'ouverture longue, pour tenter d'attraper le rebond ou récupérer très haut grâce au pressing. Ensuite, et surtout, passé cinq minutes de mise en route, Benjamin Corgnet. L'ancien dijonnais, dont l'inconstance est désormais proverbiale, est dans un bon jour : intelligent dans son placement entre les lignes, rapide dans la transmission, il éclaire le jeu stéphanois.
Ajoutez à cela la mobilité de Bahebeck et de Roux, ainsi que la qualité de remise de ce dernier et le gros travail abattu par la paire Lemoine/Diomandé dans l'entrejeu, et vous obtenez une équipe stéphanoise qui tire 4 fois au but en un quart d'heure, sans compter le pénalty vendangé par Hamouma (15'). Quand on se souvient des difficultés rencontrées en championnat pour approcher des buts adverses, cela rassure !
Suivent dix minutes de temps faible bien géré, et un quart d'heure de domination collective indiscutable, ponctuée d'un beau but qui implique les quatre attaquants (40') et d'une autre occasion très franche : servi en retrait à l'entrée de la surface de réparation, Lemoine décoche une frappe à peine détournée, qui frôle le but d'un gardien complètement battu.
Au retour des vestiaires, Milsami tente bien de jouer plus haut et de mettre plus de rythme : c'est pour mieux s'exposer. Deux actions stéphanoises sont particulièrement incisives (47' et 53') ; le 2-0 n'est pas loin. Et puis...
Au final : un résultat très décevant au vu du contenu, la poisse qui n'arrête pas de frapper, un risque réel d'accident industriel jeudi. Il faut vraiment casser ce cycle à l'envers qui semble s'installer !