Gagner au Parc des Emirs est le principal fait d’armes des Verts depuis le début de saison. Eliminer le QSG en quart de finale de Coupe Moustache en serait un autre assez savoureux…mais surtout nécessaire pour rêver de Stade de France.

Qui n’entend pas parler du QSG cette année ? A croire que les Qataris investissent dans les médias tous supports confondus, et pas que dans la télé. Nous irons donc à l’essentiel.

1- Le parcours

Malgré un tout petit retard à l’allumage (les 3 nuls inauguraux du mois d’août), le QSG a réussi son début de saison : sur les 11 matches disputés toutes compétitions confondues en septembre et octobre, les joueurs du Qatar ont remporté 9 succès, ne concédant qu’un nul face à un OM alors en pleine bourre et une courte défaite à Porto. A la Toussaint, le QSG est leader du championnat, bien parti en Ligue des Champions et toujours qualifié en Coupe Moustache. Et puis…

Et puis est arrivée la réception de Saint-Etienne, et cette première défaite de l’ère Ancelotti du côté de Boulogne. Depuis, ça va nettement moins bien : malgré deux victoires européennes, le QSG n’a pas réussi à s’imposer à la Mosson et s’est à nouveau incliné à domicile, contre Rennes à 11 contre 9. L’absence d’Ibrahimovic suffit-elle à expliquer ce passage à vide en L1 ? Peut-être : buteur (deux fois) et passeur décisif (deux fois aussi), le suédois a sonné le réveil de l'armada qatarie contre Troyes.

Pour ce qui est de la Coupe de la Ligue en particulier, on peut difficilement parler de parcours. Exemptés de 1/16è, les nouveaux riches ont tapé 2-0 un OM en début de crise en 1/8è, le 30/10 dernier, en se payant le luxe de faire largement tourner l'effectif.


2- L’effectif

L’analyse qui suit s’appuie uniquement sur les matches disputés par le QSG en championnat, pas de ceux disputés en coupe, qu’elle porte une moustache ou des grandes oreilles.

Dans les buts, Sirigu ne fait pas relâche ; espérons pour Douchez qu’il a prévu de bonnes couvertures pour cet hiver.

Dans l’axe de la défense, Thiago Silva, Alex et Sakho tournent, quasiment à égalité de temps de jeu. Sur les côtés, à gauche, Maxwell s’est imposé comme le titulaire, Armand jouant la doublure. A droite, Jallet, pénalisé par les blessures, n’a plus été titulaire en championnat depuis le 7/10. Van der Wiel accumule donc les matches…Enfin presque. Lui aussi absent face à Rennes, c’est Zoum’ Camara qui a joué ses 62 premières minutes en L1 cette saison.

Le milieu s’organise autour d’un anchor man qui est le plus souvent Verrati. Thiago Silva, Chantôme, Sissoko et Bodmer peuvent dépanner.

Ce point d’ancrage est entouré de deux milieux chargés du liant de l’équipe. Si Matuidi est maintenant aligné quasi systématiquement, son compagnon n’est pas bien défini : Thiago Motta étant régulièrement blessé, Chantôme pourrait se faire une place au soleil, mais fréquente lui aussi l’infirmerie assez assidûment. Pastore, Sissoko, Bodmer et même Maxwell ont déjà été alignés à ce poste ; le jeune Rabiot a lui déjà participé à 5 matches, dont 1 titularisation…

Contre Sainté en championnat, la ligne offensive se présentait comme un duo d’attaquants soutenu par un 10, le tout très remuant. Ibrahimovic est – ô surprise ! – le pivot autour duquel s’articulent, par ordre de temps de jeu décroissant, Ménez, Pastore, Nenê, Lavezzi (qui reste sur 3 titularisations consécutives en L1) et Gameiro. Hoarau n’a été titularisé qu’une fois : pour le premier match de suspension du titulaire suédois à Montpellier ; Ancelotti l’a sorti à la 11è minute après l’expulsion de Sakho. Le match suivant, contre Rennes, le technicien italien a titularisé un trio Nenê-Lavezzi-Ménez.

Enfin, pour les plus curieux d’entre vous, Ronan le Crom et Siaka Tiéné n’ont pas joué en championnat depuis le début de cette saison.

L’équipe possible : l’effectif du QSG est tellement riche qu’il est difficile d’anticiper à coup sûr les joueurs qui seront alignés, d’autant qu’il s’agit d’un match de coupe. Par exemple, lors du 1/8è, Douchez, Camara, Bodmer, Sissoko et Hoarau, habitués du banc, étaient titularisés ; Tiéné et Luyindula sont même entrés en cours de jeu.

Cette fois pourtant, alors que la qualification en coupe d’Europe est acquise et que ce match s’intercale entre une réception de Troyes largement gagnée et un déplacement à Nice, il est possible qu’Ancelotti se donne plus de moyens. Mais il composera sans Alex, Bodmer, Gameiro, Motta, Pastore et Verratti, qui ne sont pas dans le groupe.


3- Souviens-toi, la dernière fois

Mais quelle dernière fois ? Celle où l’on a joué le QSG ? Tout le monde s’en souvient. Celle où l’on a reçu les parisiens en Coupe ? Ca n’est jamais arrivé. Quant au seul PSG-ASSE disputé en Coupe de France, Rocheteau doit encore se rappeler de son égalisation pour les franciliens au bout du bout de la prolongation de la finale. Celle où l’on a joué un quart de Coupe Moustache ? C’était il n’y a pas si longtemps, à l’Abbé Deschamps, le 9 novembre 2010. L’AJA s’était imposé 2-0, 2 buts sur pénalty.

Quant au dernier quart de Coupe Moustache à domicile, c’était face à Nice, en 2003/04. Les hommes de Fred Antonetti, en course pour la montée, avaient battu sans trembler l’équipe de L1 grâce à des buts de Jau et de Compan.

Olaf