Hellebuyck : "Geoffroy-Guichard, c'est magique !"

David Hellebuyck a répondu aux questions des potonautes à trois jours du match qui opposera ses deux anciens clubs préférés.

Que deviens-tu depuis que tu as mis un terme à ta carrière en mai 2012 suite à ta blessure au genou ? (Parasar)

Je fais de la location saisonnière sur Nice. J’ai commencé il y a peu de temps. Je loue un appartement sur Nice. Je travaille en quelque sorte dans l’immobilier.

 

Qu’est-ce qui t’a amené à te reconvertir dans ce domaine ?  (Poteau droit)

J’ai fait attention durant ma carrière et j’ai pu investir dans un appartement. Le fait que ma femme ait un métier un peu compliqué nécessite que j’aie des horaires assez faciles et pratiques pour m’occuper de mes enfants.  En effet, ma femme est hôtesse de l’air. Elle prend en quelque sorte les horaires que j’avais quand j’étais joueur. Moi, je suis un peu plus à la maison. Je travaille pour moi-même, je suis à mon compte. Je loue un appartement T2 sur Nice, sur le bord de mer. Je n’ai pas vraiment de patrimoine immobilier, on verra par la suite.

 

Comment va ton genou désormais ? Joues-tu encore au foot pour le plaisir ? (Matrick)

Je ne peux plus jouer au foot. C’est pour cela que je suis sorti du milieu. J’ai arrêté ma carrière d’un coup et ça a été un peu difficile à digérer. Je pensais aller plus loin, j’étais super bien physiquement. Mais je ne vais pas me plaindre, j’ai eu une bonne carrière.

 

Peux-tu faire encore du sport pour garder le rythme ? (Poteau gauche)

Non. Les sports d’impact, c’est impossible. Si je cours pour un simple footing, j’ai mal au bout de cinq minutes.

 

Es-tu toujours l’entraîneur des U17 de l’ASPTT de Nice ? (Matrick)

Cette expérience était vraiment intéressante : j’ai entraîné les U17 de l’ASPTT de Nice pendant 6 mois : ça m’a permis de m’ouvrir un peu plus car j’ai du mal à communiquer avec un groupe et ça m’a fait vraiment du bien. Je n’ai pas prolongé cette expérience car cette année, je me suis mis avec les U19 de l’OGC Nice : j’étais adjoint de Thierry Malaspina. J’ai arrêté au bout d’un ou deux mois car j’étais trop diminué et il fallait que je trouve une solution.

 

Tu habites toujours Nice, moi aussi. Quand est-ce que tu paies ton coup à boire ?(guinnesstime)

C’est quand tu veux ! (Rires)

 

Etant moi-même Stéphanois et habitant maintenant à Nice, j'aimerais connaitre ton sentiment sur les deux villes. (guinnesstime)

Ce sont des villes complètement différentes. Franchement, il y a de bonnes personnes dans les deux villes. A Nice, on a souvent un regard un peu négatif sur la personnalité des gens, mais si on cherche à les connaître ils sont tout aussi intéressants.

 

Bon alors tu préfères les râpées ou la soca ? (cedric26)

J’aime tout, je ne suis pas compliqué : ce sont des choses complètement différentes mais elles sont toutes deux bonnes à manger.

 

Même si tu t'es éloigné du milieu du foot, continues-tu à suivre le parcours des Verts depuis que tu as arrêté ta carrière ? (Cartoche, greenju)

Je regarde de loin leurs résultats. Quand on a côtoyé des joueurs qui sont encore en activité, on les suit. Ça fait plaisir de voir que des petits jeunes qui étaient avec vous réussissent. Un gars comme Loïc, qui est capitaine, qui s’en sort vraiment bien dans cette équipe, fait plaisir à voir.

 

As-tu l’occasion de voir certains matches à la télé ou d’aller au stade voir Saint-Etienne ? (cedric26)

Cette année, je suis allé voir trois matches à l'Allianz Arena dont Nice- Sainté. L’autre jour j’ai vu le derby à la télé, ça fait plaisir.

 

Etais-tu partagé dimanche soir en regardant le derby, toi qui a joué cinq ans chez les Verts mais aussi cinq ans chez les vilains ? (José)

Je ne vais pas jouer le faux-cul : c’est sûr que j’ai été formé à Lyon, mais en ayant joué avec Saint-Etienne en L1 et avec Nice, contre Lyon, on s’est toujours fait rattraper ou griller dans les dernières minutes. Franchement, quand ça tourne en la faveur de Saint-Etienne, ça fait toujours plaisir. Ce sont des choses que moi, avec mon équipe, on n’a pas réussi à faire. Ça fait plaisir à ceux qui ont porté le maillot de Saint-Etienne de voir des équipes qui arrivent à faire la différence, à faire l’exploit de battre Lyon.

 

Est-il vrai que tu t'es retrouvé tricard à Lyon après avoir été approché par un club espagnol et avoir discuté avec eux sans en informer les dirigeants de l'OL ? Peux-tu nous en dire plus sur cette histoire ? (Kreuzige)

Un journaliste a relaté cette histoire. Il a dit disposer de toutes les données de l'affaire, mais il m'a fait passer pour le vilain petit canard. J'étais à deux doigts d'essayer de le contacter pour qu'il change sa version car elle ne correspondait pas à la vérité. Mais bon... Pour faire toute la lumière sur cette affaire, tout a commencé lorsque j'ai été contacté avec mon père par Lyon, mon club de formation, où j'étais alors en fin de contrat. C'était, à l'époque, Marino Faccioli qui était chargé de ça. Il m'a dit de venir un samedi. Nous nous sommes rendus à ce rendez-vous où il m'a été promis un statut de professionnel tout en me garantissant certaines conditions. A l'issue de cette rencontre, il était prévu que je revienne quelques jours plus tard pour signer un contrat. Avec mon père, nous avions accepté la proposition du club. J'en étais très heureux. Sauf qu'au dernier moment, un retournement de situation a eu lieu. Marino Faccioli nous a expliqué que Bernard Lacombe ne voulait plus intégrer de jeunes dans son effectif. Donc pas de contrat pro pour moi. A la place, comme pour les autres, des nouveaux contrats Elite allaient être proposés. Le problème était qu'ils prévoyaient l'entraînement avec la CFA. Alors que durant ma formation, j'étais régulièrement appelé en équipe de France des jeunes, avec d'excellentes prestations à la clé ! Peu de temps après, l'Atlético de Madrid m'a contacté et j'ai signé là-bas. C'est sûr, avec le recul, je n'aurai jamais du ! Mais bon, vu ce que m'avait fait Lyon, je n'avais pas trop d'autres choix. Toute cette histoire a été mal expliquée et les fautifs restent l'OL.

 

Qu'as-tu pensé de ce derby ? (Cartoche)

Je n'ai pas l'impression que Lyon ait eu beaucoup d'opportunités de marquer. Un tournant, en revanche, c'est le tacle de Cohade sur Gourcuff qui aurait pu valoir un rouge ! Les Lyonnais se sont beaucoup plaints, surtout de la main de Sall. Mais, après tout, avec tous les matchs où ils ont bénéficié d'erreurs d'arbitrages en leur faveur, qu'ils ne viennent surtout pas pleurer sur leur sort ! Je me rappelle des rencontres contre eux lorsque j'évoluais à Saint-Etienne ou à Nice. A l'époque, jouait Juninho et, dès qu'on le touchait, il tombait et marquait sur coup-franc ! C'est presque un juste retour des choses, ce qui est arrivé lors de ce derby !

 

Qu'as-tu pensé du 3-5-2 mis en place par Galtier ? (cedric26)

Je ne sais pas si c'est le système qui a permis la victoire. Ce sont avant tout les joueurs qui ont gagné ! Chapeau à Christophe Galtier, il est vraiment, apparemment, quelqu'un de bien, de très humain et c'est ce qui fait la différence. Le recrutement est cohérent en ce sens. Les nouveaux ont d'excellentes mentalités. Je connais personnellement Loïc (Perrin), Bibi (François Clerc) et Jérémy Clément. Benoît Trémoulinas, que je connais moins, je l'ai entendu après la rencontre sur Canal +. Il a eu un super discours. Ce type de joueur dispose d'une personnalité susceptible de faire avancer le club. Christophe Galtier, en plus, gère très bien tout ce monde-là, un groupe de grande qualité.

 

Quel est le joueur de l'effectif actuel auquel tu t'identifies le plus, qui te ressemble le plus (oswaldo, Cartoche)

A choisir, Renaud Cohade ou Fabien Lemoine. Franchement, ce sont des supers joueurs, dont on ne parle pas forcément beaucoup, mais sur le terrain, c'est quelque chose ! Ils ne lâchent vraiment rien !

 

Trémoulinas enchaîne les grosses performances sous le maillot vert ? Peut-il être retenu pour jouer la Coupe du Monde au Brésil ? (cedric 26) ?

Franchement, oui. Il a toutes ses chances. Il joue bien et, en plus, il est très intelligent. Il sait ce qu'il veut et semble s'en donner les moyens. Typique du joueur qui fait avancer, comme je le disais, l'ASSE.

 

Selon toi, à quelle place les Verts finiront-ils la saison ? Penses-tu qu'ils termineront devant les vilains ? (Cartoche)

Je pense qu'ils sont capables d'aller sur le podium. Ils ont toutes les armes pour le faire.

 

Les joueurs ont-ils les épaules pour pouvoir se sortir des tours préliminaires si qualification en C1 il y a ? (Cartoche)

Oui, bien sûr. Surtout, dans le groupe, il y a de tout : des gars matures et des jeunes de talent. Et puis, Christophe Galtier mérite, ne serait-ce que pour récompenser son travail, d'atteindre avec le club la Ligue des champions ! Ce serait tout aussi formidable pour l'ASSE et ses supporters. Quand je jouais à Saint-Etienne, même avec le maillot de Nice, c'était un grand plaisir !

 

Pour atteindre cet objectif, ce serait bien de battre Nice. Tu seras pour qui ? Quel est ton club de cœur ? (Sempre Sainté)

Honnêtement, j'aime bien les deux clubs. C'est dur de choisir. Que le meilleur gagne ! Mais il faut bien avouer que Nice n'a plus grand chose à jouer...

 

T'intéresses-tu toujours au club de tes débuts le Concordia Bellegarde ? (Riquet le Vert)

De loin. J'ai un pote qui entraîne, je crois, toujours l'équipe première. Si j'ai toujours été passionné par le jeu, j'ai eu plus de mal à m'intéresser à tous les matchs...

 

Envisages-tu de reprendre une carrière dans le milieu ? (José)

Non. Le problème, c'est que les métiers liés au football nécessitent une très grande passion. Il faut y mettre tout son cœur et son temps. J'ai des enfants, j'ai envie d'en profiter. Et, une fois qu'ils ont grandi, c'est souvent un peu tard. Mais on ne sait jamais !

 

Malgré une grande rivalité entre supporters, je trouve qu'il y a quelques similitudes entre les Nice et Sainté. Des joueurs qui ont porté les 2 couleurs. De Herbin passé du Cavigal à Sainté, ou Alonzo passé par l'OGCN puis Sainté, à la génération "Anto" passée des Verts aux Aiglons (Sablé, Hognon, toi) ou plus récemment Bodmer. Les 2 clubs essaient de s'appuyer sur leur centre de formation pour faire face aux grosses équipes fortunées, les 2 clubs éliminés prématurément de l'EL, etc ... Qu'en penses-tu ? (guinnesstime)

C'est vrai qu'ils ont quelques points communs. Ce sont encore des clubs familiaux. Ils sont ambitieux, ils prétendent à devenir plus grands tous les deux. L'année dernière, Nice a fait un parcours pratiquement similaire à Saint-Etienne. Cette saison, en revanche, les Verts ont maintenu le cap, contrairement aux Aiglons !

 

Si tu devais recruter un joueur des Aiglons pour renforcer l'ASSE la saison prochaine, tu prendrais qui ? (Aloisio)

Il y a de nombreux joueurs de talents à Nice ! Dur de n'en choisir qu'un seul. Y'en a un que je trouve vraiment fort, c'est Nemanja Pejcinovic. C'est un super joueur, doté d'une super mentalité en plus !

 

Que penses-tu de la répression dans les stades de foot, qui vise les associations de supporters, et qui touche notamment actuellement les supporters de Sainté ? (Yannou, Sempre Sainté)

C’est compliqué. Quand je me suis rendu au stade, apparemment, des supporters de Saint-Etienne avaient tout fracassé dans la tribune. C’est dommage. Les gens qui ne font rien en pâtissent. C’est vraiment regrettable, c’est sûr. Il n'y a qu'une poignée de casseurs mais les dommages sont considérables. C’est dommage d’en arriver là, de punir complètement tous les supporters. Après, ce n’est pas moi qui fait les lois. C’est regrettable qu’on détruise les stades et qu’il y ait de la violence.

 

Tu as déjà senti une ambiance hostile et dangereuse à Sainté ? (Sempre Sainté)

Oui, ma première année, quand je suis arrivé. Le premier match de Frédéric Antonetti à la tête de l’équipe. On avait perdu 1-0 contre Le Havre à Saint-Etienne. Après, le match était parti un peu en sucette. Quand ça tourne mal, c'est sûr que ce n’est pas top.

 

Niveau ambiance, quel est ton stade fétiche ? (Sempre Sainté)

Il y en a plusieurs. Ce sont des ambiances différentes. Je citerais Nice, Saint-Etienne et Lens. Paris, Marseille, c’est pas mal non plus. Ce sont des endroits où il y a des supers ambiances. Le moment le plus fort que j’ai vécu en tant que joueur, c'était mon dernier match à Geoffroy-Guichard quand on gagne le titre à la dernière minute grâce à un but de Damien Bridonneau. C’est des moments magiques ! Mais, quand on est joueur, on ne se rend même pas compte de l’environnement extérieur. Moi j'étais tellement dans mon truc. Mais, c’est vrai que quand il y a un but, ce sont des moments inoubliables. Marquer un but dans des stades comme Geoffroy-Guichard, c’est super !

 

Reviens-tu de temps en temps à GG ? (Parasar, Sempre Sainté)

Non, je n’ai pas eu l’occasion. J’essaye de passer à autre chose. Quand on arrête une carrière, qu’on a programmé sa fin, ça passe encore. Mais quand on arrête du jour au lendemain… Je  pensais continuer…Le foot, c’était ma passion…C’est une page qui s'est tournée et j’ai eu besoin de couper complètement.

 

Que penses-tu de l'interdiction des fumigènes ? (Sempre Sainté)

Maintenant, on veut des choses propres, parfaites…qu’il n’y ait rien qui bouge ! (rires)…On paye les petits égarements, des fumigènes qui partent sur le terrain, l’arbitre qui se prend un fumi dans la tête. C’est dommage pour l’ensemble des supporters, c’est sûr. Le problème est que, quand il y a un mort, c’est trop tard. C’est comme une grande ligne droite. Il n’y a jamais eu de mort, tout le monde roule à 150. Le jour où il y a un mort, on met 6 dos d’âne sur cette route.

 

Tu sais que tu as fait rêver l'ensemble du peuple vert avec ton but contre Marseille ? (Sempre Sainté) Marquer (du droit !) le but de la victoire à GG contre l'OM, c'est l'émotion la plus intense que tu as vécue en Vert ? Je n'oublierai jamais le bruit hallucinant fait par le kop nord à cette occasion… (osvaldo)

C’est vrai que c’était un super moment. Je me rappelle aussi d’un match particulier, sur la neige, également contre Marseille. C’est sûr que ce sont de grands moments qui resteront gravés à jamais en moi. J’aurais aimé gagner des trophées. J’étais un bon petit joueur, et puis voilà. Je me suis fait plaisir, j’ai fait le maximum dans les équipes dans lesquelles j’ai pu jouer.

 

C'est Loïc Perrin qui t'avait fait la passe sur le pion que t'as claqué du droit contre l'OM. Que t'inspire ce joueur ? Ne mériterait-il pas d'être appelé en équipe de France ? (cedric26)

Il va bien y arriver, lui aussi, je pense. Il a tout ce qu’il faut pour y arriver. Il est arrivé avec moi l’année de la montée, il était tout le temps avec moi dans la même chambre. C’est vraiment un super gars, avec une super mentalité. Les dirigeants ne se sont pas trompés en le mettant capitaine. C’est vraiment la personne qui correspond. Le voir soulever la Coupe de la Ligue, c’était super. Je suis super content pour lui. En plus, il a un super potentiel. Je ne vois pas pourquoi il n’arriverait pas à aller en Equipe de France.

 

As-tu toujours des liens avec des joueurs et membres du staff de l'ASSE ? (Parasar, Sempre Sainté)

De temps en temps, j'écris un petit SMS à Loïc. J’ai gardé deux ou trois amis. Je corresponds avec Hérita Ilunga, avec mon ami Laurent Bensadi, le kiné de l’ASSE. Sinon, j’aime bien aussi Bibi : je ne communique pas avec lui mais lui aussi, c’est un super gars. Je suis resté en contact avec Julien Sablé. On s’était retrouvé à Nice, ça crée des liens.

 

Quels sont tes meilleurs souvenirs et tes plus mauvais à l'ASSE ? (Sempre Sainté)

Les plus beau souvenirs, ce sont les années de ligue 1, je me suis régalé. L’année de la montée aussi, c’était super. On en a bavé pour y arriver mais on y est arrivé quand même ! Mais, avant ça, on avait bien galéré…Je suis arrivé juste après la descente. C’est franchement compliqué de remonter un club : il y a eu beaucoup de chamboulements, l’affaire des faux-passeports…Le socle de l’AS Saint-Etienne était instable et c’est l’arrivée de Frédéric Antonetti qui a permis d’avoir des fondations solides.

 

Anto est-il le coach qui t'a le plus marqué ? Est-il celui qui t'a le plus bousculé ? (Parasar)

C’est sûr qu’il ne m’a pas ménagé, il a été dur avec moi. Au début, c’était chaud avec lui.

Des rapports difficiles car il allait trop au conflit avec moi. Il croyait en moi mais il ne s’y prenait pas du tout de la bonne manière. L’année où il est arrivé, il m’a envoyé en CFA pendant quelques mois… Après, je me suis accroché et j’ai réussi à revenir. Je pense qu’il avait un bon avis sur moi mais après, le problème, c’est qu’il voulait des joueurs compétitifs tout de suite, ce que je n’étais pas. Au fil du temps, j’ai réussi à m’imposer. Et puis, il a découvert qu’il pouvait vraiment compter sur moi. Je l’ai eu cinq ou six ans, pratiquement la moitié de ma carrière, c’est sûr qu’il a compté pour moi. Je le remercie pour ce qu’il a fait. Mais bon, c’est moi qui ai fait ma carrière, quand même, je n’ai rien lâché.

 

Si tu devais faire une équipe de rêve composée de tes anciens coéquipiers, ça ressemblerait à quoi ? (greenju)

Dans les buts, je ne peux mettre que lui, on n'en fait qu'un comme lui : Jérémie Janot. C'est quelqu’un avec qui j’ai joué pas mal d’années et qui a une super mentalité. Il avait tout le temps des mots pour rire. Un super gars. Au poste de latéral droit, Drissa Diakité. Il joue encore à Bastia. Un sacré défenseur. Il ne fait pas de bruit mais il fait son travail et il le fait tout le temps correctement. En défense centrale, j'associe Vincent Hognon, très intelligent, à Apam, un Nigérian de Nice. Il fait partie des joueurs qui donnent leur vie sur le terrain. Au poste de latéral gauche, j'aligne mon ami Hérita Ilunga. Au milieu, je mettrais Julien Sablé. J’ai passé de super moments avec lui. On a galéré ensemble aussi. A ses côtés, je mettrais mon petit Loïc Perrin. Il peut jouer partout mais j'ai envie de le revoir un peu au milieu ! Sur le côté droit, je mettrais un gars comme Fabrice Jau. C’est quelqu’un que j’ai apprécié énormément. C’est dommage qu’un joueur comme lui n’ait pas réussi à jouer plus en 1ère division. Un joueur de qualité. Je suis obligé de prendre aussi Pascal Feindouno, c’est quelqu’un à connaître. Un phénomène. Il est tellement exceptionnel ! En attaque, je mets Loïc Rémy, il m'a impressionné à Nice par ses qualités, son potentiel. Ça ne m’étonne pas qu’il soit en Equipe de France aujourd’hui. Je le fais jouer aux côtés de Lilian Compan. Il a fait énormément pour Saint-Etienne. Voilà, je tiens mon onze type ! C’est une bonne équipe de copains ! (rires)

 

Tu avais ému la France entière en faisant une spéciale dédicace à ton oncle Marcel à la télé après une victoire des Verts. Se porte-t-il bien ? (Yannou)

Malheureusement, il n’est plus des nôtres. Ce match devait être un 21 décembre, c’était le jour de son anniversaire. A l’époque, il devait avoir dans les 80 ans voire un peu plus. 

 

Merci à David pour sa disponibilité, et merci aux potonautes Bâtard77, Naar et Stéphanois pour la retranscription de l'entretien